Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Bothwell
Vom Netzwerk:
n’en veulent pas, les américains sont incapables de s’en emparer et les Britanniques savent que, dans les circonstances les plus prévisibles, ils pourront les défendre contre une attaque américaine. Les Français le savent également. L’amérique du nord pourrait épuiser graduellement les ressources britanniques si elle était aux prises à l’avenir avec une république américaine hostile.
    La reconnaissance, par la Grande-Bretagne, de l’indépendance américaine représente un élément essentiel du traité de paix. vient ensuite l’acceptation, de la part des américains, qu’ils ne peuvent chasser carrément les Britanniques d’amérique du nord. deux nations anglophones occuperont donc le continent, les états-Unis et la Grande-Bretagne, et, plus tard le Canada. Le traité établit une frontière partant de la baie de Fundy jusqu’au cours supérieur du fleuve Mississippi. il tient compte des pêcheurs américains au large des côtes de la nouvelle-écosse et de terre-neuve et leur permet de débarquer sur terre et de s’approvisionner dans des baies inhabitées. il « recommande », par l’entremise du Congrès, seule institution américaine commune, que les divers états rendent leurs propriétés aux Loyalistes ; étant donné le caractère indistinct du pouvoir du Congrès, cependant, c’est à tout le moins douteux. Les Loyalistes sont les grands perdants de la guerre civile qui a marqué la révolution américaine.
    Les amérindiens ne se trouvent pas à Paris pour y négocier leur avenir. aucun des participants ne reconnaît leur souveraineté et leur territoire est morcelé sans tenir compte de sa valeur8. déjà, les iroquois de l’état de new York ont été inquiétés et certains dépossédés. Le même sort attend désormais les amérindiens de la vallée de l’Ohio, qui fait partie des états-Unis récemment créés.
    Qui sont les Loyalistes ? ils proviennent de toutes les colonies, mais surtout des colonies du milieu, new York et la Pennsylvanie, plutôt que de la nouvelle-angleterre. Presque toutes les couches de la société sont représentées dans leurs rangs. dans les colonies du nord, les anglicans sont davantage portés à soutenir les Britanniques tout comme, bien entendu, les fonctionnaires du roi. Les minorités religieuses et ethniques, ainsi que les immigrants récents des îles Britanniques, sont eux aussi davantage portés à être en faveur de la couronne. des sectes religieuses comme les Quakers et les amish en particulier s’opposent à la guerre et à la violence, et leurs membres sont incapables de se plier aux exigences des révolutionnaires sur les plans de la conformité et du soutien.
    de nombreux Loyalistes prennent les armes pour se battre pour le roi George. dans le sud surtout, des esclaves noirs s’enfuient vers les 5•lesguerrespourlaconquêTedel’amérique(2) 101
    lignes britanniques et la liberté9. Certaines batailles, particulièrement dans le sud, opposent des américains exclusivement et les rebelles n’en sortent pas toujours victorieux. Quand les Loyalistes s’en vont, beaucoup le font par groupes, ce qui confère à leurs nouveaux établissements un caractère particulier.
    dans de nombreux cas, la plupart peut-être, les Loyalistes ne sont guère différents de leurs voisins républicains, même sur un plan politique.
    ils se rallient aux hypothèses de l’usage politique en Grande-Bretagne, croient en un gouvernement représentatif et tiennent à leur liberté et à la protection de la propriété privée. Bien sûr, ils voient les institutions britanniques d’un meilleur œil que les rebelles, convaincus que la couronne est plus susceptible de leur assurer réparation et sécurité de leur propriété que la voyoucratie dont certains américains rebelles font montre à l’endroit de leurs opposants10.
    Les Britanniques acceptent de retirer leurs troupes du sol américain.
    Le commandant britannique, sir Guy Carleton, est envoyé à new York pour superviser le démantèlement de la garnison britannique et l’évacuation des Loyalistes (déjà, savannah et Charleston ont été évacuées par les troupes britanniques). sur un ton glacial, Carleton refuse de rendre à son opposant, George Washington, les esclaves évadés qui ont cru en les promesses de liberté des Britanniques. ils sont transportés en nouvelle-écosse, d’où la plupart repart vers la nouvelle colonie libre du sierra Leone, en afrique de l’Ouest11. en

Weitere Kostenlose Bücher