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Une veuve romaine

Une veuve romaine

Titel: Une veuve romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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j’ajoutai :
    — Le règlement numéro deux, c’est d’être gentil avec lui, parce qu’il t’aime.
    — Ça, je crois que je pourrai. Il y a autre chose ?
    — Non, c’est tout. Bienvenue chez moi, Helena Justina.

33
    Severina remarqua immédiatement le changement qui s’était opéré en moi.
    — Que t’est-il arrivé ?
    — J’ai fait un bon dîner, hier soir.
    L’incertitude planait trop sur mes relations avec Helena pour que je fasse mention de ma locataire.
    — Et c’est tout ? demanda Severina.
    Une note de jalousie perçait dans sa voix.
    Je lui annonçai sans plus attendre que j’acceptais de travailler pour elle, et que je comptais suivre deux pistes. D’une part, j’allais enquêter sur les connexions entre le consortium des Hortensius et celui de Priscillus ; de l’autre, j’essaierais d’apprendre le moindre détail concernant le banquet au cours duquel Novus avait trouvé la mort. Elle me demanda alors si elle pourrait m’aider, et parut très surprise quand je lui répondis par la négative.
    — Tu faisais partie des suspects, Zotica. Il vaut donc beaucoup mieux que tu restes dans l’ombre.
    — Bien. Et si jamais je me rappelais un détail intéressant, je pourrais toujours passer te voir à ton appartement.
    — Non, vaut mieux pas. J’ai dû sous-louer une pièce à quelqu’un, et j’ignore quelles seraient ses réactions en présence d’une visite féminine.
    — J’aimerais quand même être tenue au courant des progrès de ton enquête.
    — Naturellement.
    Helena m’avait déjà contraint à lui expliquer dans le détail ce que j’allais faire. Un seul garde-chiourme suffisait à mon bonheur.
    — Qu’est-ce qui t’a décidé à m’aider ? demanda-t-elle en battant des paupières.
    — Je déteste laisser une enquête en plan, répondis-je, en me dirigeant vers la porte.
    — Tu me quittes déjà ? (Elle me suivit.) Maintenant, tu es mon seul espoir, Falco. Tout le monde se méfie de moi.
    Je posai la pointe de mon doigt sur son petit nez plein de taches de rousseur.
    — Ils cesseront de se méfier de toi quand j’aurai prouvé ton innocence. (Puisqu’elle me payait, je ne pouvais pas faire moins que de me montrer protecteur. Et puis, même si je ne savais pas à quoi m’en tenir avec Helena, sa simple présence chez moi avait tendance à me rendre euphorique.) Pendant que j’y pense, cherches-tu toujours quelqu’un à qui donner ton perroquet ? Je connais une personne qui apprécierait sa compagnie.
    — Ah, oui ? Qui donc ?
    — Une lointaine parente…
    Je voulais dire quelqu’un qui, je l’espérais, allait devenir une parente dans un avenir pas trop lointain. Mais je voulais surtout récupérer l’oiseau pour des raisons personnelles.
    — Je te propose de le prendre un mois à l’essai…
     
    En partant de chez Severina, je fis un long détour le long du fleuve, pour passer voir Petronius Longus dans le baraquement de la garde aventine qui leur servait à la fois de prison et de cantine. Comme il y avait là nombre de ses hommes en train de jouer aux dés, et de se plaindre du gouvernement, nous nous installâmes à l’extérieur, en observant les chalands d’approvisionnement remonter lentement le Tibre.
    Petronius étant mon meilleur ami, lui parler d’Helena devenait obligatoire. Pour éviter toute plaisanterie douteuse, je commençai par lui préciser dans quelles conditions nous cohabitions. Il se prit la tête entre les mains en souriant.
    — Vous êtes vraiment des êtres à part, tous les deux. Vous ne choisissez jamais les solutions les plus faciles…
    — Parce que, d’après toi, il y a une solution facile pour qu’un plébéien puisse enlever la fille d’un sénateur ?
    — Non. Et il n’y a bien que toi pour essayer !
    Il commença à me remercier pour la soirée de la veille, mais je l’interrompis.
    — Tout le plaisir était pour moi. Silvia et toi m’avez reçu assez souvent ! Dis-moi, Petro, qu’est-ce qu’on raconte aujourd’hui sur le monde de l’immobilier ?
    — Rien de nouveau : toujours les mêmes arnaques, les mêmes chantages. Tu es sur un truc spécial ?
    — Ça se pourrait. As-tu entendu parler de rapaces qui s’appellent Hortensius ? (Il fit non de la tête.) Et Appius Priscillus, ça te dit quelque chose ?
    — Oh ! lui, j’en ai entendu parler. Si tu as l’intention d’aller le voir, n’oublie pas de mettre une armure. (Je haussai un sourcil

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