Vie et Paroles du Maître Philippe
incarnation
est déjà dans l’adolescence. On appelle cela : incarnation par anticipation. Ce
n’est pas pour tous ; d’autres restent de l’autre côté un temps plus ou
moins long. (28-3-1895)
Il y a des êtres qui, par une vie imprudente, abrègent leur
existence. Ils sont alors obligés de revenir faire une fin d’existence.
Dans une guerre un homme a les deux bras et les deux jambes
emportés. Cet homme est âgé de vingt et un ans au moment où il est privé de ses
membres et dans cet état il doit vivre jusqu’à cinquante et un ans. Mais à
l’âge de trente ans, ses souffrances sont un peu lourdes, et il se détruit.
Voici ce qui arrive : Le temps qu’il passe de l’autre côté ne
lui est pas compté ; par conséquent il revient ici et, tout enfant, il est
atteint de la même infirmité qu’il avait dans son existence passée et il la
continue jusqu’à ce qu’il ait vingt et un ans dans son existence présente.
(8-7-1893)
Il arrive parfois que les ancêtres qui aiment beaucoup leurs
enfants restent autour d’eux ; ainsi une mère accompagne souvent son fils
et, s’il se marie, si sa femme a un enfant, involontairement et insensiblement
il se trouve que la mère s’est réincarnée et c’est elle qui revient dans
l’enfant de son fils.
C’est pour avoir accompli des œuvres méritoires que certaines
personnes se retrouvent sur cette terre. (20-2-1895)
L’âme, c’est-à-dire la portion la plus élevée de nous-mêmes, la
Lumière même, sait déjà cinq ou six ans avant son incarnation le lieu où elle
habitera et le temps qu’elle aura à passer sur la terre. Elle ne se joint au
corps que lentement. Elle commence à se joindre à lui à sa première
inspiration, puis au moment où il ouvre les yeux.
L’union n’est parfaite que vers sept, huit ou neuf ans. Mais la
personnalité, le moi-même, est là bien longtemps avant la conception. Le cliché
de la maison, la chambre, les molécules matérielles viennent s’y réunir ;
telle est la cause de la décrépitude.
Lorsqu’un être vient au monde, sa nourriture est prête depuis
longtemps. Tout lui est mesuré, lui est compté et la Nature a mis sur sa route
tout ce dont il aura besoin. (24-2-1902)
À la naissance le voile reste à moitié tiré jusqu’à trois ou
quatre ans. Puis il se ferme tout à fait. (Mai 1904)
L’esprit ne s’aperçoit pas de son incarnation ; il est dans
une espèce de trouble et il se trouve à côté du corps qu’il a préparé lui-même
depuis longtemps. Il n’y a qu’un rideau qui le sépare ; tout à coup il est
lié à la matière. Le voilà enfant et il se croit grande personne.
La naissance est identique à la mort qui n’est rien qu’une
simple apparence, mais elle est peut-être plus douloureuse. L’âme vient sans y
songer, sans le savoir. L’enfant existe inconscient en apparence, mais sentant
tout spirituellement ; aussi les souffrances qu’il éprouve alors à être
mal compris et mal soigné sont très grandes. Il se croit grand.
Au fur et à mesure que le corps se développe l’esprit
s’obscurcit.
Un être qui vient au monde a environ l’intelligence d’un enfant
de douze ans ; il n’entend pas, ne s’exprime pas, car son cerveau n’a pas
encore la force de donner aux membres ce qui leur faut, mais les fonctions
intellectuelles correspondent à celles de cet âge. Pour que cette intelligence
se manifeste, il faut attendre que l’esprit soit en harmonie avec les lois de
la terre, alors l’être peut jouir de la plénitude de son souvenir. Le proverbe
ne dit-il pas que tout vient à point pour qui sait attendre ; Cela nous
explique pourquoi trop de travail, ou trop de lumière peut donner une méningite
à un enfant.
Parmi vous il y en a bien peu qui, même par égoïsme, essaient
d’être grands pour une autre existence en étant petits cette fois-ci. Ils
veulent être grands dès maintenant, et ne cherchent pas dans les épreuves la
grandeur future.
Lorsqu’on est de l’autre côté, on accepte les épreuves à subir
pour une vie nouvelle avec tranquillité, avec joie même ; on ne se doute
pas de ce que c’est, et on les reçoit comme un cadeau, joyeusement ; on
n’en a jamais assez. Puis, lorsque le moment est venu de payer, et qu’on
s’aperçoit de ce qu’on a accepté, alors on fait triste figure ; on se
plaint et on voudrait ne rien avoir demandé.
Il faudra revenir sur terre
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