Vie et Paroles du Maître Philippe
est lié sur la terre l’est aussi dans le Ciel. Rien
ne peut casser cette union. Le juge peut bien donner son consentement, mais le
Maître ne le donne pas et, par là, rien ne peut être défait. (31-1-1895 ;
23-5-1897)
Les lois de Dieu repoussent le divorce et il faudra souffrir
jusqu’à ce qu’on rencontre la compagne ou le compagnon dont on s’est séparé et
qu’on lui ait pardonné. (20-7-1893)
On ne doit pas divorcer également pour cette raison que Dieu a
toujours uni un être moins méchant avec un être plus méchant, afin que tous
deux se fassent avancer mutuellement. Il faut mettre le soi-même, qui n’est
qu’orgueil, sous ses pieds.
Que toujours l’un cède à l’autre. (31-1-1895)
LA VIE SOCIALE
La solitude n’existe pas dans la nature. L’homme n’est pas fait
pour vivre seul, mais en société.
Il faut donc nous incliner devant les lois civiques ; mais
croyez bien que, du jour où nous nous aimerons bien et où nous ne chercherons
pas à faire du mal à notre voisin, il n’y aura plus besoin de garde champêtre
pour défendre ce voisin ; nous n’aurons plus besoin de personne pour nous
gouverner, nous saurons nous gouverner nous-mêmes. (9-7-1894)
On doit obéissance à la loi comme à Dieu, car c’est Dieu qui a
permis la loi et qui a donné un gouvernement en rapport avec notre état. A des
hommes imparfaits il ne pouvait être donné des lois parfaites. (18-2-1902)
Lorsqu’un coupable est jugé par les lois civiles et subit une
peine, il est dispensé d’être jugé par les lois du Ciel. Ceux qui jugent seront
jugés à leur tour. Mais surtout, ce qu’il ne faut pas faire, c’est dénoncer un
coupable ; celui qui accomplit cet acte méritoire de ne pas dénoncer peut
être sûr d’être un jour l’ange gardien d’un coupable pour lequel il pourra
obtenir le pardon du Ciel, ou avoir dans sa famille, jusqu’à la septième génération,
un coupable qui sera pardonné par son acte méritoire et échappera au châtiment.
(10-1-1894)
Nous pourrons nous gouverner seuls quand nous aurons la charité
et, pour cela, il faut oublier les griefs et ne pas déterrer les morts,
c’est-à-dire ne pas reprocher les mêmes choses à quelqu’un pendant des années.
(27-7-1893)
Si, dans la rue, ayant reçu un soufflet d’un passant, on est
capable d’aller vers lui et de l’embrasser, alors les lois du pays ne nous
atteignent plus.
LA GUERRE
Les nations ont des dettes à payer comme les hommes et, étant
attachés au sol, nous devons aussi purger pour les nations notre part de
dettes.
On peut rester longtemps sans avancer. Mais il vient un moment
où on est poussé par les adversités ou par les maladies ; il faut alors avancer
malgré soi ; l’heure est venue, c’est Dieu qui le veut. (15-3-1896)
Qu’arrive-t-il lorsqu’un gouvernement tombe dans une apathie
complète ? Les nations voisines lui déclarent la guerre et sont
quelquefois victorieuses. C’est l’aiguillon dont Dieu se sert pour réveiller
les hommes lorsqu’ils tombent dans la paresse. Ainsi la guerre, tout en
laissant la ruine sur son passage, a son bon côté, puisqu’elle réveille l’homme
et le force à veiller sur son pays.
Pour nous, le pays que nous avons à garder, c’est notre cœur.
Nous devons le défendre contre l’esprit du mal. Si nous tombons dans la
paresse, le mal entre dans notre cœur et plus tard nous serons obligés de
beaucoup souffrir pour l’extirper. Nous tomberons bien bas, très bas, et alors
le besoin, la faim peut-être nous obligeront à sortir de là. (15-3-1896)
La guerre est une condition nécessaire de l’état humain. Si
artificiellement les frontières venaient à être supprimées, la guerre
renaîtrait entre familles.
La paix générale ne peut exister qu’au jour où, après une guerre
universelle, il resterait une poignée d’hommes sur la terre, 100.000 en Europe
par exemple. Ces hommes, loin de guerroyer, s’uniraient alors, mais lutteraient
encore contre les animaux.
La guerre fait couler du sang, tomber des têtes ; mais
qu’est-ce que cela peut faire ? Vous voyez tomber des têtes, en êtes-vous
sûrs ? Et, quand ces têtes tombent, dans une autre planète ce sont des
gens qui moissonnent du blé.
Vous ne vous souvenez donc pas que je vous ai expliqué que la mort
n’était effrayante que pour ceux qui entourent le sujet devant disparaître du
nombre des mortels ; ne m’avez-vous
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