Vie et Paroles du Maître Philippe
où vous ne jugerez plus
personne, car vous saurez que c’est un péché. (14-8-1903)
En vérité je vous dis : « Si vous faites des efforts pour
ne pas dire du mal de votre frère, le Ciel ne vous refusera rien ».
L’indulgence
L’indulgence est un don que Dieu a fait à l’âme.
C’est une arme pour combattre ; mais nous nous en servons
contre nous-mêmes puisque nous ne sommes indulgents que pour nous. (10-5-1893)
Si nous comprenions bien que celui qui ne porte pas notre nom
est notre frère, nous serions moins méchants et plus indulgents pour lui.
(14-11-1894)
L’indulgence est un sentiment qui ne se partage pas. Si on l’a
pour soi, on ne peut pas l’avoir pour les autres. Il faut être plein
d’indulgence pour les fautes des autres et pas du tout pour soi. (24-7-1903)
C’est pour cela que l’Évangile nous dit : Vous voyez une paille
dans l’œil de votre frère et vous ne voyez pas une poutre dans votre œil. Celui
qui traite d’imbécile son frère est imbécile lui-même, car, s’il n’était pas
imbécile, comment saurait-il que son frère est un imbécile ? Il ne faut
jamais juger si nous ne voulons pas être jugés ; celui qui juge sera jugé.
Si quelqu’un dit du mal de vous et si vous allez vous plaindre à
un ami, vous prouvez par là que vous auriez fait absolument la même chose,
seulement il vous manquait l’occasion.
Si un ami vient vous dire que votre voisin a dit du mal de vous,
au lieu de lui demander :
« Ah ; Qu’a-t-il dit », ce qui est mal, très mal,
répondez à cette personne :
« Eh bien ; Dites-lui de venir le répéter devant
vous. » (8-11-1893)
L’attachement aux biens terrestres
Quand le Père nous a envoyés ici, Il a mis en nous l’envie
d’acquérir ; c’est de là que viennent les sept péchés capitaux.
(21-1-1901)
Nous sommes dans l’illusion que quelque chose est à nous, alors
que rien ne nous appartient.
Tout appartient à Dieu. Pourquoi donc retenir quoi que ce soit
pour nous ;
Personne n’est propriétaire de rien ; au reste la matière
par elle-même n’existe pas. On n’est même pas propriétaire de ses vêtements.
Tout nous a été prêté. (22-11-1900)
Vous prenez la richesse pour un grand bien et souvent Dieu ne
l’envoie que comme épreuve. (22-5-1902)
Il est écrit que les riches entreront plus difficilement au Ciel
qu’un chameau ne pourrait passer par le trou d’une aiguille. Cela est
vrai ; mais il faut bien comprendre riche dans le sens d’avare, d’homme
qui aime l’or. Car il est écrit aussi : « Le cœur reste là où il est
attaché ; celui qui a un dieu qui est l’or ne va pas dans le royaume de
Dieu ».
Celui qui fait de l’or son dieu et s’agenouille devant son
coffre-fort commet une infraction au commandement de l’Ancien Testament :
« Tu n’adoreras qu’un seul Dieu. » Car ce commandement ne se rapporte
pas aux idoles ni à l’adoration des divinités païennes ; il signifie qu’on
ne peut pas aimer Dieu et l’or à la loi. Là où est votre cœur vous resterez
attaché.
L’Évangile nous dit : « N’attachez pas votre cœur à la
terre. » Voici une petite comparaison qui peut s’appliquer à tout : Un
riche propriétaire a des terres immenses, il a plusieurs fermiers. Il va chez
celui qui a le plus grand fermage et qui donne très peu au propriétaire. Il en
a d’autres qui ont beaucoup moins de terrain et qui donnent presque autant.
Chez le premier, le propriétaire se trouvant seul et voyant de belles poires,
dit : « Je suis seul, je vais en prendre une ». Il la prend et la
mange.
Depuis ce moment son cœur est attaché à la terre, puisqu’il
s’est caché pour prendre cette poire. (3-1-1895) « Heureux les
débonnaires. » N’enfouissez pas vos richesses dans des coffres, mais
servez-vous-en pour faire vivre des hommes, des enfants et, si vous le pouvez,
des animaux : chiens, chats, oiseaux.
Lorsque nos parents nous laissent à leur mort la jouissance
d’une fortune, nous pouvons en disposer pour en faire profiter nos héritiers.
Cependant nous ne devons pas frustrer la pieuvre (fisc) et si, par exemple,
nous donnons de la main à la main, nous frustrons la pieuvre. Ceux qui tiennent
leur fortune d’une autre famille doivent, à leur mort, en faire profiter une
autre famille. (29-1-1902)
Vous avez vu dans l’Écriture ces paroles : « Que celui qui
m’aime quitte son père, sa mère, ses
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