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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Suetone
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saluer Auguste avec d’autres garçons de son âge, ce prince lui prit la joue et lui dit : « Toi aussi, mon fils, tu goûteras de notre pouvoir. » (3) Tibère, ayant appris que Galba devait régner un jour, mais dans sa vieillesse : « Qu’il vive donc, dit-il ; cela ne me regarde pas ». (4) Tandis que son aïeul faisait un sacrifice pour détourner la foudre, un aigle lui enleva des mains les entrailles de la victime, et les porta sur un chêne couvert de glands. On lui dit que ce présage annonçait l’empire à sa famille, mais dans un temps éloigné : « Oui, répondit-il en riant, quand les mules mettront bas. » (5) Aussi, lorsqu’il essaya une révolution, rien ne lui donna plus d’espérance que d’avoir vu une mule mettre bas, et, quoique tout le monde repoussât ce phénomène comme sinistre, lui seul, se rappelant le sacrifice et la repartie de son aïeul, le regarda comme très heureux. (6) Après avoir pris la toge virile, il rêva que la fortune lui disait : « Je suis lasse d’attendre à ta porte. Si tu ne te hâtes de me recevoir, je serai la proie du premier venu. » (7) À son réveil, ayant ouvert son vestibule, il vit près du seuil, une statue d’airain de cette déesse, un peu plus haute qu’une coudée. Il la prit, l’emporta dans son sein à Tusculum, où il avait coutume de passer l’été, la plaça parmi ses divinités domestiques, et lui voua un sacrifice tous les mois et une veillée annuelle. (8) Quoiqu’il ne fût pas encore parvenu à l’âge de maturité, il maintint obstinément l’usage, oublié partout, excepté dans sa maison, d’obliger ses affranchis et ses esclaves à se présenter deux fois le jour pour lui souhaiter chacun le bonjour et le bonsoir.
     
V. Il refuse la main d’Agrippine. Son crédit auprès de Livie
    (1) Parmi ses études il comprit aussi le droit. (2) Il se maria ; mais, quand il eut perdu sa femme Lepida et les deux filles qu’elle lui avait données, il resta dans le célibat, sans céder à aucune sollicitation, pas même à celle d’Agrippine qui, devenue veuve de Domitius, recherchait sa main, quoique alors il fût encore marié. Elle mit si bien tout en jeu pour le séduire, que la mère de Lepida lui en fit des reproches dans un cercle de femmes, et s’emporta même jusqu’à la frapper. (3) Il entoura de respects assidus Livie, femme d’Auguste, dont la faveur, tant qu’elle vécut, lui donna beaucoup de crédit, et dont le testament faillit l’enrichir après sa mort. Elle lui avait légué cinquante millions de sesterces. Mais cette somme étant marquée en chiffres, et non écrite en toutes lettres, Tibère la réduisit à cinq cent mille sesterces ; encore Galba ne les toucha-t-il point.
     
VI. Ses dignités. Son commandement en Germanie
    (1) Il parvint aux honneurs avant l’âge fixé par la loi. À la célébration des jeux floraux, il donna, comme préteur, un spectacle d’un nouveau genre : il fit paraître des éléphants qui dansaient sur la corde. Ensuite il gouverna l’Aquitaine pendant près d’un an. Puis il fut, durant six mois, consul ordinaire, et, chose étrange, il succéda dans le consulat à Cn. Domitius, père de Néron, et eut pour successeur Salvius Othon, père d’Othon, l’empereur. C’était comme un présage de l’avenir ; car il fut empereur entre les règnes de leurs fils. (2) Substitué à Gaetulicus par Caius Caligula, dès le lendemain de son arrivée auprès des légions il défendit aux soldats d’applaudir au spectacle, et leur donna pour ordre du jour de tenir leurs mains sous leurs casaques. On répéta aussitôt dans le camp : « Soldat, fais ton devoir et renonce aux abus. C’est Galba qui commande, et non Gaetulicus. » (3) Il défendit avec une égale sévérité qu’on demandât des congés. Il fortifia par des travaux assidus les vétérans et les jeunes soldats. Il arrêta promptement les Barbares qui s’étaient répandus jusque dans la Gaule, et Caligula, alors présent, fut si content de lui et de son armée, que, des innombrables troupes levées dans toutes les provinces, les siennes furent celles qui reçurent le plus de témoignages honorables et les plus belles récompenses. Galba lui-même se distingua beaucoup en dirigeant, un bouclier à la main, les évolutions militaires, et en courant l’espace de vingt mille pas à côté de la voiture de l’empereur.
     
VII. Son crédit auprès de Claude. Son proconsulat en Afrique
    (1) À

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