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Vies des douze Césars

Vies des douze Césars

Titel: Vies des douze Césars Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Suetone
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de pain, et au peuple des paniers remplis de mets dont il mangea le premier. Le lendemain, il fit jeter toutes sortes de présents ; et, comme la plupart étaient tombés sur les sièges, il accorda cinquante rations à tirer au sort à chaque tribune de chevaliers et de sénateurs.
     
V. Ses monuments
    (1) Il restaura beaucoup de grands édifices qui avaient été la proie des flammes, entre autres le Capitole qui avait été brûlé de nouveau. Mais ces reconstructions se faisaient toujours sous son propre nom, et sans aucune mention des anciens fondateurs. (2) Il bâtit un temple neuf sur le Capitole, et le dédia à Jupiter Gardien. On lui doit la place qui porte aujourd’hui le nom de Nerva, le temple de la famille Flavia, un stade, un odéon, enfin une naumachie dont les pierres servirent ensuite aux réparations du grand cirque, dont les deux côtés avaient été incendiés.
     
VI. Ses expéditions militaires. Le triomphe de L. Antonius
    (1) Parmi ses expéditions militaires, il y en eut qu’il entreprit de son plein gré, par exemple, la guerre des Chattes. D’autres furent faites par nécessité, comme celle des Sarmates, qui avaient taillé en pièces une légion et un de ses lieutenants. Telles furent aussi les deux campagnes dirigées contre les Daces, la première, après la défaite du consulaire Oppius Sabinus, la seconde, après celle de Cornelius Fuscus, préfet des cohortes prétoriennes, auquel Domitien avait confié le commandement en chef. (2) Après divers combats contre les Chattes et les Daces, l’empereur célébra un double triomphe. Mais, en commémoration de sa victoire sur les Sarmates, il se borna à déposer un laurier dans le temple de Jupiter Capitolin. (3) Il étouffa avec un bonheur inouï, et sans sortir de Rome, une tentative de guerre civile faite par L. Antonius, commandant de la Haute-Germanie. Au moment du combat, le dégel subit du Rhin empêcha les troupes des Barbares de se joindre à celles d’Antonius. (4) Les présages de cette victoire en précédèrent la nouvelle. Le jour même de la bataille, un grand aigle entoura de ses ailes la statue de l’empereur en poussant des cris de joie ; et, peu de temps après, le bruit de la mort d’Antonius se répandit à un tel point, que la plupart prétendaient avoir vu apporter sa tête.
     
VII. Ses innovations. Ses mesures pour prévenir les séditions
    (1) Domitien fit beaucoup d’innovations. Il supprima les distributions de comestibles, et rétablit les repas réguliers. Aux quatre factions du cirque il en ajouta deux, la faction dorée et la faction de pourpre. Il interdit le théâtre aux bateleurs, et ne leur permit l’exercice de leur métier que dans les maisons particulières. Il abolit la coutume de mutiler les garçons, et diminua le prix des eunuques qui se trouvaient encore chez les marchands. (2) Dans une année où le vin fut d’une extrême abondance, tandis qu’il y avait disette de pain, persuadé que la passion des vignes faisait négliger les champs, il défendit d’en planter de nouvelles en Italie, et ordonna qu’on ne laissât subsister dans les provinces que la moitié au plus des anciens plants. Cet édit n’eut pas de suite. (3) Il rendit communes aux affranchis et aux chevaliers romains quelques-unes des plus hautes fonctions de l’État. (4) Il défendit de doubler les camps des légions, et ne souffrit pas qu’on reçût en dépôt plus de mille sesterces, parce que L. Antonius, qui avait deux légions réunies dans un même quartier d’hiver, avait été surtout encouragé à la révolte par l’importance des sommes mises en réserve. (5) Domitien accorda aux soldats un quatrième terme de paiement, consistant en trois deniers d’or.
     
VIII. Son zèle pour l’administration de la justice. Sa sévérité dans les fonctions de la censure
    (1) Il rendit la justice avec soin et avec zèle. Souvent il donnait au Forum, sur son tribunal, des audiences extraordinaires. Il cassait les sentences des centumvirs, quand elles étaient dictées par la faveur. Quelquefois il engagea les juges appelés récupérateurs, à ne pas se prêter trop légèrement aux procédures moratoires. Il nota d’infamie les juges corrompus et leurs conseils. (2) Il autorisa aussi les tribuns du peuple à accuser de concussion un édile avare, et à demander des juges au sénat. (3) Il s’appliqua tellement à retenir dans leur devoir les magistrats de Rome et des provinces, que jamais ils ne furent ni

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