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Vikings

Vikings

Titel: Vikings Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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les racines du peuple germanique. Il m’a cité les travaux de l’Autrichien Adolf Lanz qui avait réussi à faire adhérer quelques riches industriels à ses théories proches des Templiers. Attendez un instant...
    Le Bihan alla dans sa chambre. Il commença par lancer un ou deux jurons et revint, quelques instants plus tard, la mine triomphante.
    — Voilà, j’ai trouvé ! s’exclama-t-il. J’étais certain d’avoir consigné tout cela dans mon petit carnet bleu. Il ne me quitte jamais quand je pars en séminaire. Mais je ne l’ai pas beaucoup utilisé depuis le début de la guerre.
    Il en tourna fébrilement les pages et une nouvelle expression de victoire illumina son visage.
    — C’est ici ! Il m’a aussi parlé de Rudolf von Sebottendorff et de ses théories sur le royaume de Thulé, la fameuse Atlantide du Nord. Cet illuminé fonda la Thulé Gesellschaft qui joua même un rôle politique dans la lutte contre la république des Conseils à Munich. Pour eux, Thulé était la fameuse Atlantide du Nord, ce continent perdu. Et il y en avait un autre, très important. Attends, je l’ai trouvé : Guido von List. Voilà, c’est cela ! Encore un Autrichien qui avait rejeté la religion chrétienne ; il croyait en la magie des signes runiques et estimait que les géants de l’Atlantide avaient élevé les mégalithes que nous connaissons encore aujourd’hui. Intéressant, non ?
    — Passionnant, répondit sans conviction Joséphine. Mais il faut que je vous avoue que je ne suis pas une très bonne élève, Monsieur le professeur. Ce que je retiens surtout, c’est que cette association de dingues de la SS fait des recherches sur les origines des Allemands.
    Le Bihan soulagea sa gorge sèche d’avoir autant parlé et opina du chef.
    — Oui ! répondit-il avec satisfaction. Ils essaient d’accumuler un maximum de connaissances afin de prouver les origines supérieures de la race aryenne.
    — Mais alors, demanda Joséphine sans dissimuler un bâillement, tout cela, ce n’est que du vent ? Il n’y a pas de quoi s’inquiéter !
    Le jeune homme prit le dernier morceau de camembert et fit une grimace.
    — Hélas, je crois qu’il y a, en tout cas, matière à prudence... Ils ont ouvert la tombe de Rollon, précisément cette tombe autour de laquelle tourne un mystère. Et ils ont pris des risques pour cela... Je ne les connais que de réputation, mais je crois que ces messieurs de la SS n’ont pas l’habitude de perdre leur temps, non ?
    — De quel mystère parles-tu ? demanda Joséphine qui paraissait avoir repris du poil de la bête et passa au tutoiement sans même s’en apercevoir.
    — Il est encore trop tôt pour savoir, mais je jurerais que ton ami Storman – c’est comme cela qu’il s’appelait, non ? –, eh bien que ton ami Storman n’est pas sorti de l’église les mains vides.
    L’air de rien, Le Bihan en avait profité pour faire de même et jeter le « vous » aux orties. Joséphine se leva pour prendre congé.
    — Ben non qu’il n’avait pas les mains vides, s’exclama-t-elle. On nous a dit qu’il était parti avec un trésor, un crucifix plein d’or et de pierres précieuses... Il paraît qu’il va en tirer un gros paquet de fric.
    — Un crucifix ? répéta Le Bihan.
    Cette nuit-là, un jeune archéologue normand résidant à la rue des Bons-Enfants à Rouen eut beaucoup de peine à trouver le sommeil.

Chapitre 10
    S TORMAN FINISSAIT par perdre patience, même s’il devait reconnaître que cette vertu n’était pas sa principale qualité. Il l’avait cherché partout dans le château, mais sans succès. Des combles à la crypte, pas l’ombre de la trace du fameux docteur Haraldsen. De guerre lasse, il avait résolu de fouiller le parc pour le retrouver. L’après-midi était belle et le soleil chauffait généreusement les frondaisons. Storman se mit à goûter cette promenade bucolique au point de presque en oublier le but de sa quête. Tout d’un coup, il distingua une silhouette à l’ombre d’un gros chêne. L’homme était en chemise, assis sur sa veste et annotait un gros tas de feuilles. L’âge avait teinté ses cheveux de gris, mais il avait dû être blond dans sa jeunesse. Quant à ses petites lunettes cerclées de fer, elles suffisaient presque à prouver qu’il était un professeur reconnu. Storman ne l’avait jamais vu, mais il estima qu’il ne pouvait s’agir que du fameux oiseau qu’il traquait depuis près

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