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Vikings

Vikings

Titel: Vikings Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Weber
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vénérez, vous aussi, le Christ notre Seigneur. Ne souillez point sa maison, elle est sacrée.
    Le guerrier roux recommença à rire de plus belle. En quatre enjambées, il parvint à la hauteur de l’autel sur lequel était placée une sculpture en bois de la crucifixion. Il la regarda un instant avec ironie avant de tendre son épée et de l’abattre sur la sculpture. Le coup était net et violent au point de trancher la tête du Christ qui tomba sur le sol dans un petit bruit sourd et dérisoire. Le Viking revint à la hauteur du curé qui s’était relevé entre-temps. Tandis que Clément s’était réfugié contre le mur en pleurant, le géant roux s’approcha.
    — Tu vois, curé, dit-il sur un ton faussement désolé, je crois que je viens de souiller ton église. J’ai péché...
    J’ai peur, vais-je rôtir dans les flammes de l’enfer. Brrrhhh... Je tremble !
    Le Viking se remit à rire tandis que son compagnon, comme un enragé, entreprit de tout casser dans l’église. Il commença par arracher les deux tapisseries qui ornaient les murs avant de renverser les bancs. Il brisa ensuite les croix et une statue de la Sainte Vierge en pierre qu’il jeta à terre. Impuissant, le père Clément assistait à la destruction de ce qui faisait jusqu’à ce jour sa plus grande fierté. Il avait beau implorer la miséricorde divine au plus profond de lui-même, il n’y avait personne pour lui venir en aide.
    Tout d’un coup, Skirnir le Roux cessa de rire. Son expression se fit subitement menaçante et il se dirigea vers le curé.
    — Bon, j’ai assez perdu de temps, cria-t-il. Tu vas me dire où tu caches ton trésor... On m’a dit que tu avais de l’argent ici, alors n’essaie pas de me mentir, car cela risquerait de te coûter cher.
    — Mais Seigneur, supplia l’ecclésiastique, il n’y a pas de trésor ici... Je ne suis que l’humble curé de cette petite église. Vous savez, les gens sont très pauvres dans la région.
    — Je connais bien les menteurs de ton espèce, cria de plus en plus fort Skirnir en le prenant à la gorge. Ils profitent des deniers que leur donnent sottement les habitants des villages pour s’enrichir et engraisser leurs évêques. Alors, si tu refuses de m’écouter, tu risques de regretter ton entêtement.
    Le père Clément finit par incliner la tête et courut vers le choeur de l’église. Il poussa une petite porte noire qui communiquait avec la sacristie où étaient entreposés tous les objets du culte. Il en ressortit bien vite en portant un coffret recouvert de cuir et orné de ferronneries. Il le porta au Viking qui, entre-temps, avait été rejoint par son compagnon.
    — Voilà qui est plus raisonnable, dit Skirnir en souriant. Pourquoi faut-il toujours que les serviteurs de ce prétendu dieu soient aussi menteurs et lâches ? Peut-être parce que leur dieu est le plus grand des couards...
    — De grâce... Ayez pitié, mon seigneur, implora le père Clément. Le duc Rollon est notre maître, il s’est placé sous la protection de notre Sainte Mère l’Église. Songez à lui.
    — Hròlfr le Marcheur est un traître et il est temps que tout le monde le sache, lâcha Skirnir d’un ton méprisant. Olav ! Il fait froid dans cette église. Je crois qu’il serait temps de la livrer aux flammes. Aux flammes de nos dieux et aux flammes de leur diable.
    L’autre Viking sourit et saisit un candélabre avec lequel il enflamma une tapisserie qu’il avait jetée au sol. L’angoisse se lut dans le regard du curé.
    — Non ! cria-t-il, vous n’avez pas le droit de détruire cette maison. Je vous empêcherai de commettre pareil péché.
    — Silence ! lui intima Skirnir. Décidément curé, tu geins beaucoup trop... Tu as même réussi à me fatiguer, moi qui étais de si bonne humeur aujourd’hui...
    Il sortit son épée et la plongea dans le coeur du curé qui n’avait pas vu venir le coup. L’homme s’affaissa dans son sang qui avait commencé à se répandre sur le plancher de l’église. Mais déjà, Skirnir ne regardait plus sa victime. Il avait fait sauter les fragiles ferrures du coffre et observait son contenu en faisant la moue.
    — Par Thor, lâcha-t-il, contrarié, le butin ne valait pas toute la peine que nous nous sommes donnée.
    — Allons-y, Skirnir, s’écria Olav. Le feu a bien pris, il ne restera bientôt plus rien de l’église.
    Skirnir serra le coffre contre lui et courut à l’extérieur. Sa bonne humeur semblait

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