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1944-1945-Le triomphe de la liberte

1944-1945-Le triomphe de la liberte

Titel: 1944-1945-Le triomphe de la liberte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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autre plan susceptible de lui plaire et qui soit
plus réalisable. C’était le plan d’une offensive limitée ayant pour but de
réduire le saillant allié autour d’Aix-la-Chapelle en le prenant en
tenaille. »
     
    Hitler rejette ce plan « modeste »,
« réduit ». Il donne des ordres pour que le plan initial, « son
plan d’attaque des Ardennes », soit immédiatement mis en route, dans le
secret le plus complet.
    « Toutes les divisions de ma V e  armée
de panzers furent rassemblées, explique von Manteuffel, mais de manière très
espacée, entre Trier et Krefeld, afin que les espions et la population ne
puissent pas soupçonner nos intentions. On raconta aux soldats qu’ils étaient
mis sur le pied de guerre pour faire face à la prochaine attaque des Alliés
contre Cologne. Seul un nombre très restreint d’officiers d’état-major furent
informés du véritable plan. »
     
    Pour sa part, von Rundstedt constate amèrement :
    « Il n’y a pas de renforts appropriés ni de
ravitaillement en munitions et, bien que le nombre de divisions blindées fût élevé,
celles-ci disposaient de peu de chars – c’est en grande partie des forces
de papier. »
     

     
    Von Manteuffel, découvrant que le plan de Hitler prévoit une
opération d’artillerie commençant à 7 h 30, trois heures trente avant
l’assaut de l’infanterie fixé à 11 heures, s’exclame :
    « Tout ce que notre artillerie réussira à faire sera de
réveiller les Américains, et ils auront trois heures et demie pour organiser
leur défense. »
    « Je proposai à Hitler un certain nombre de
modifications. La première était de déclencher l’assaut à 5 h 30, à
l’abri de l’obscurité, mais lui permettant de se concentrer sur un certain
nombre d’objectifs clés, tels que les batteries, dépôts de munitions et
quartiers généraux qui avaient été localisés avec précision.
    « Je proposai ensuite de fournir dans chaque division
d’infanterie un “bataillon d’assaut” composé des officiers et des hommes les
plus expérimentés. (Je sélectionnai les officiers moi-même.) Ces bataillons
d’assaut devaient avancer dans l’obscurité, à 5 h 30, sans aucun tir
d’appui d’artillerie, et pénétrer entre les postes avancés américains. Ils
éviteraient, si possible, d’engager le combat avant de s’être enfoncés
profondément.
    « Des projecteurs, fournis par les unités de
Flak – défense antiaérienne –, éclaireraient le chemin des troupes
d’assaut en projetant leurs faisceaux lumineux sur les nuages afin qu’ils se
reflètent sur le sol. J’avais été très impressionné par une démonstration de ce
genre à laquelle j’avais assisté peu de temps auparavant et j’étais persuadé
que ce procédé permettrait une pénétration rapide avant le lever du jour.
    « Après avoir exposé mes propositions à Hitler, je lui
représentai qu’il était impossible de réaliser l’offensive autrement, si nous
désirions avoir des chances raisonnables de réussite.
    « J’insistai : “À 16 heures, il fera nuit.
Vous ne disposerez donc que de cinq heures, si vous lancez l’assaut à
11 heures, pour réaliser la percée. Il est très douteux que vous puissiez
y parvenir en si peu de temps. Si vous acceptez d’adopter mon idée, vous
gagnerez cinq heures et demie de plus. Puis, lorsque la nuit tombera, je
pourrai lancer les chars. Ils progresseront pendant la nuit, traversant les
rangs de notre infanterie et, à l’aube du lendemain, ils seront en mesure de
lancer leur propre attaque contre la position principale sur une voie
d’approche dégagée.” »
     
    Hitler écoute, semble accepter les propositions de von
Manteuffel et dévoile l’opération Griffon qu’il a conçue et dont il a
confié la réalisation au SS Otto Skorzeny, l’homme qui a réussi à arracher
Mussolini à ses gardiens.
    Dans une première phase, explique Hitler, une compagnie de
commandos parlant parfaitement l’anglais et revêtus par-dessus leur uniforme
allemand de battle-dress américain, se déplaçant à bord de quarante jeeps,
s’infiltreront à travers les lignes ennemies.
    Leur but : couper les câbles téléphoniques, changer les
panneaux indicateurs, miner des ponts, fermer des routes.
    Dans une deuxième phase, une brigade de panzers camouflés en
unités américaines devait aller s’emparer des ponts sur la Meuse.
     
    Au matin du 16 décembre 1944, la contre-offensive

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