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1944-1945-Le triomphe de la liberte

1944-1945-Le triomphe de la liberte

Titel: 1944-1945-Le triomphe de la liberte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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juif, Roosevelt et Churchill, et le
communiste Staline.
    « C’est le moment pour nous de frapper, car à tout
moment ce front commun maintenu par une coalition artificielle peut s’écrouler
dans un fracas de tonnerre, pourvu qu’il n’y ait aucun relâchement de notre
côté…
    « Nous ne devons laisser passer aucune occasion de
montrer à l’ennemi que, quoi qu’il fasse, il ne devra jamais escompter notre
capitulation. Jamais ! Jamais ! »
     
    Sur le terrain, la combativité des Américains surprend les
Allemands qui encerclent Bastogne.
    Ils envoient un message écrit au commandant de la 101 e  division
aéroportée américaine et ils reçoivent pour toute réponse un mot qui vaut
camouflet et refus de reddition : «  Nuts  ».
     
    Le 23 décembre, les unités de panzers sont prêtes à
déferler sur la Meuse, mais sont immobilisées par le manque de carburant et
l’absence de renforts.
    « Le soir du 24, écrit Manteuffel, il devient évident
que nous sommes parvenus à un palier. Nous savons désormais que jamais nous
n’atteindrons notre objectif. »
     
    Et cependant, le Führer soliloque des heures durant devant
ses généraux, semblant ignorer qu’à Bastogne les chars de Patton ont brisé
l’encerclement de la ville.
    D’un geste, Hitler refuse d’admettre qu’il faudra retirer au
plus vite les troupes sous peine de les laisser capturer dans la nasse des
divisions alliées.
    Il insiste au contraire pour qu’une offensive soit lancée en
Alsace.
    Il parle de l’histoire de Rome, de celle de la Prusse.
    « La question est toujours, martèle-t-il :
l’Allemagne a-t-elle le désir de survivre ou bien sera-t-elle détruite ?
La perte de cette guerre sera la perte du peuple allemand. »
    Il s’interrompt, découvre les visages sombres et perplexes
de ses généraux.
     
    Il reprend :
    « Je m’empresse d’ajouter, messieurs, que vous ne devez
pas en conclure que j’envisage – même de loin – la perte de cette
guerre… Je n’ai jamais admis le mot “capitulation”… Pour moi, la situation
actuelle ne présente rien de nouveau. J’en ai connu de bien pires. Je ne le
mentionne, en passant, que parce que je tiens à vous faire comprendre ma
persévérance acharnée et mon indifférence aux épreuves. Quels que soient le
fardeau de mes soucis et leur incidence sur ma santé, rien ne fera varier d’un
pouce mon inébranlable décision de poursuivre la lutte jusqu’à ce que le sort
nous favorise. »
    Il fait appel aux généraux pour appuyer de « toute leur
énergie » les nouvelles offensives.
    Puis il conclut :
    « Il nous appartient encore de changer le cours du
destin ! »
     
    Ce sont les derniers jours de l’année 1944.
    Le mois de décembre a été glacial. L’offensive allemande
dans les Ardennes est brisée, mais bien qu’éliminée, affaiblie, la Wehrmacht a
dans son sein des hommes qui ont la détermination des désespérés, et veulent
mourir en tuant.
    Hitler est l’un de ces hommes-là !
    Il menace l’Alsace, Strasbourg qui vient d’être libérée.
     
    Le 24 décembre 1944, pour manifester la volonté de la
France, de Gaulle est venu inspecter la 1 re  armée française de
De Lattre et la 2 e  DB de Leclerc ; Strasbourg ne sera pas
abandonnée et l’Alsace et les Vosges seront défendues.
    Quoi qu’en pense l’état-major allié qui envisage,
murmure-t-on, de ne défendre ni Strasbourg ni l’Alsace !
     
    Ce 24 décembre, Churchill est à Athènes qu’il parcourt
en automitrailleuse afin d’imposer aux communistes un cessez-le-feu et
l’évacuation d’Athènes.

 
CINQUIÈME PARTIE

Janvier
__
7-8 mai 1945

 
     
    « Nous
ne capitulerons pas. Jamais. Nous pouvons sombrer. Mais nous emporterons un
monde avec nous. »
    Adolf HITLER ,
    janvier 1945
     
     
    « Le
pape, combien de divisions ? S’il nous le dit, il pourra peut-être devenir
notre allié. »
    STALINE à la conférence de Yalta,
    4 au 11 février
1945

 
46.
    Le Führer, ce 9 janvier 1945, dans son Grand Quartier
Général de Ziegenberg, hurle, désignant, le bras à demi levé, le général Guderian,
chef de l’état-major général, auprès de qui se tient le général Gehlen.
     
    C’est à la demande de Guderian que Gehlen, chef des
renseignements du front de l’Est, a présenté les cartes, les synthèses, qui
prouvent que les Russes vont lancer une offensive d’hiver.
    Elle débutera le 12 janvier, partira des positions
actuelles sur la

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