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1944-1945-Le triomphe de la liberte

1944-1945-Le triomphe de la liberte

Titel: 1944-1945-Le triomphe de la liberte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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famille
répondra de leur défection… »
     
    Les soldats allemands sont ainsi pris en tenaille : en
face d’eux l’ennemi et derrière eux les menaces sur leurs familles.
    Et dans la tête les ordres du jour du Feldmarschall von Rundstedt
et du Feldmarschall Model qui font appel à leur patriotisme, à leur fidélité au
Führer.
    « Je compte sur vous, soldats du front de l’Ouest, pour
défendre le sol sacré de l’Allemagne… jusqu’au dernier d’entre vous ! Heil
Hitler ! » écrit von Rundstedt.
    « Soldats du groupe d’armées, déclare Model.
    « Pas un seul d’entre nous ne cédera un pouce de sol
allemand tant qu’il sera vivant. Quiconque reculera sans livrer bataille sera
traître à son peuple !
    « Soldats, notre patrie, la vie de nos femmes et de nos
enfants sont l’enjeu de la bataille !
    « Notre Führer et ceux qui nous sont chers ont
confiance en leurs défenseurs !
    « Vive l’Allemagne, et notre Führer
bien-aimé ! »
     
    La Wehrmacht se bat.
    Mais en désordre, si bien que le 11 septembre, la 1 re  armée
américaine du général Hodges pénètre en territoire allemand.
    Au sud, l’armée du général Patton progresse encore plus
rapidement vers le Rhin. Et au nord, les troupes de Montgomery se dirigent vers
la Ruhr.
    Or l’approvisionnement en essence, en matériel, ne suffit
pas pour alimenter deux « poussées » : ce sera le nord ou le
sud. Et Eisenhower hésite.
    Certes, Montgomery a pris Anvers, mais les généraux anglais
ont oublié de s’emparer des ponts sur le Rhin. Et les Allemands s’accrochent au
nord dans la région d’Arnhem.
     
    « Monty » propose une opération aéroportée – Market
Garden  – sur Arnhem qui n’est qu’à une vingtaine de kilomètres de la
frontière allemande.
    Eisenhower approuve Montgomery, mais ce plan a pour
conséquence de ne plus permettre l’approvisionnement suffisant de l’armée de
Patton (la 3 e  armée américaine).
     

     
    Patton ne reçoit plus que 145 000 litres d’essence
par jour au lieu des 1 800 000 nécessaires !
    Il tempête, il hurle :
    « Mes hommes peuvent toujours manger leur ceinturon,
mais mes chars ne peuvent pas se passer d’essence ! »
    Seulement, Monty est éloquent, « insatiable », et
Eisenhower est soucieux qu’autour de lui, parmi les chefs alliés, règne
l’harmonie !
    Alors, il approuve Monty… tout en rétablissant une partie du
ravitaillement pour l’armée de Patton !
     
    Le 17 septembre 1944, un corps aéroporté de
3 divisions est chargé par Montgomery de couper les ponts sur le Rhin,
près d’Arnhem.
    La 2 e  armée britannique doit marcher à sa
rencontre.
    La 82 e  division américaine devant capturer
les ponts de Nimègue et de Grave, la 101 e  division américaine
s’assurerait de la route entre Grave et Eindhoven.
    La 1 re  division aéroportée s’empare
d’Arnhem, mais elle est encerclée et les forces qui doivent la rejoindre n’y
parviendront pas.
     
    Le 25 septembre, Montgomery ordonne aux survivants de
la 1 re  division aéroportée de se replier.
    Deux mille quatre cents hommes sur un effectif de plus de
10 000 hommes réussissent à atteindre de nuit l’autre rive.
    L’opération Market Garden est un échec.
     
    Churchill ne l’admet pas. Il télégraphie au général Smuts
qui préside l’Afrique du Sud :
    « En ce qui concerne Arnhem, j’ai l’impression que vous
vous en faites une idée quelque peu inexacte. La bataille a été une nette
victoire, mais la division de tête qui réclamait beaucoup et à juste titre n’a
reçu qu’une bouchée. Pour ma part, je n’ai pas été déçu par cette affaire et je
suis heureux que nos chefs militaires soient capables de courir de tels
risques. »
     
    En fait, Eisenhower n’avait pas osé concentrer tout l’effort
allié sur une seule direction offensive, celle de Montgomery ou celle de
Patton. Il a seulement privilégié le maréchal anglais.
     
    Quant à celui-ci, trop sûr de lui, persuadé qu’on
« entrerait en Allemagne comme dans du beurre », il n’a pas préparé
l’opération avec minutie, négligeant les renseignements qui faisaient état,
autour d’Arnhem, d’unités de panzers.
    Mais le plus grave – outre les pertes humaines
militaires et civiles – est que les Alliés n’ont pas exploité la
décomposition du front allemand, en jetant toutes leurs forces en un point
donné.
     
    Peut-être la guerre eût-elle pu finir à

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