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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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d'armées et nous nous lançons dans des entreprises similaires. Te rappelles-tu le rêve des deux soleils que je t'ai un jour raconté ?
    --C'est la première chose qui m'est venue à l'esprit quand j'ai reçu la requête des Tarentais. Il y a peut-être un signe des dieux dans tout cela.
    --J'en suis convaincu, répliqua Alexandre.
    --Donc, tu n'es pas opposé à mon expédition.
    --La seule personne qui pourrait s'y opposer est Cléop‚tre. Ma pauvre soeur! Elle a vu son père tomber sous les coups d'un assassin le jour de son mariage, et voilà que son époux 1 abandonne.
    --J'essaierai de me faire pardonner. Vraiment, tu n'as rien contre mes projets ?
    Voyons, ils me remplissent d'enthousiasme ! Si tu ne l

    SU~ ALEXA~DRE LE GRAND LE E~ILS DU SONGl~
    m'avais pas devancé, je t'aurais moi-même demandé un entre tien. Te souviens-tu de la grande carte d'Aristote ? ~1
    --Je l'ai fait reproduire dans mon palais de Boutrotos.
    --Cette carte place la Grèce au centre du monde, et Delphes est le nombril de la Grèce. Pella et Boutrotos sont à la même distance de Delphes, et Delphes à la même distance de l'ex trême Occident--o˘ se trouvent les Colonnes d'Héraclès-et de l'extrême Orient--o˘ s'étendent les eaux de l'Océan immobile.
    " Nous devons prêter ici un serment solennel, en prenant à témoin le ciel et la terre. Nous devons promettre de partir moi pour l'Orient et toi pour l'Occident, et de ne pas nous arrêter tant que nous n'aurons pas atteint les rives de l'Océan extrême. Et nous devons jurer qui si l'un de nous tombait l'autre le remplacerait et achèverait son entreprise. Nous par tons tous deux sans héritier, mon ami. Nous serons donc les héritiers l'un de l'autre. Y es-tu disposé ?
    --De tout mon coeur, Alexandre, dit le roi des Molosses.
    --De tout mon coeur, Alexandre ", dit le roi des Macé doniens.
    Ils dégainèrent leurs armes et s'entaillèrent les poignets mêlèrent leur sang dans une coupelle en argent.
    Alexandre le Molosse en versa un peu sur le sol avant de tendre la coupelle à Alexandre le Macédonien, qui projeta le reste vers le ciel. Puis il dit: " Le ciel et la terre sont témoins de notre serrnent. Aucun lien ne peut être plus fort et plus ter rible. Et maintenant, il ne nous reste plus qu'à nous dire adieu et à nous souhaiter bonne chance. J'ignore quand nous nous reverrons, mais ce sera un grand jour, le plus grand jour que le monde ait jamais connu. "
    Le soleil printanier dépassa alors la cime des monts de l'Eordée jetant une lumière pure et limpide sur l'immense paysage de sommets, de vallées et de torrents. Il fit scintiller la moindre goutte de rosée, comme si la nuit avait semé des perles sur les prés et sur les branches des arbres, comme si les araignées avaient tissé des fils d'argent dans l'obs curité.
    Le vent d'ouest répondit à l'apparition du dieu de la lumière en ridant la grande étendue d'herbe, en caressant les touffes de jonquilles dorées et de crocus pourpres, les corolles ver meilles des lis de montagne. Des volées d'oiseaux surgirent du bois et s élevèrent vers le ciel à la rencontre des cirrus qui glis saient, aussi blancs que des ailes de colombe; des troupeaux de cerfs et de chevreuils sortirent de la forêt en courant vers les prairies et les eaux scintillantes des torrents.
    C'est alors que se détacha, au sommet d'une colline, la sil houette légère d'une amazone, vêtue d'un simple chiton qui laissait ses jambes découvertes, une adolescente aux longs cheveux dorés, montée sur un cheval blanc à la queue et à la crinière flottantes.

    " Cléop‚tre voulait te dire au revoir, expliqua le roi d'…pire. Je n'ai pas pu l'en empêcher.
    --Et tu aurais eu tort de le faire. Moi aussi, je désirais la saluer plus que toute autre chose au monde. Je reviens. "
    Il bondit sur son cheval et rejoignit la jeune femme qui l'attendait, tremblante d'émotion, aussi resplendissante que la statue d'Artémisia.
    Ils coururent l'un vers l'autre et s'embrassèrent sur le visage, sur les yeux et les cheveux, se caressèrent avec une douceur poignante.
    " Ma soeur adorée, ma douce, ma tendre.. ., lui ditAlexandre en la regardant avec une infinie tendresse.
    ~ Mon cher Alexandre, mon roi, mon seigneur, mon frère adoré, lumière de mes yeux... ", et elle fut incapable de ter mil~er sa phrase. " quand te reverraije ? demanda-t-elle, les pr lnelles luisantes.
    --Personne ne le sait, petite soeur, notre destin repose dans les mains des

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