Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
Vom Netzwerk:
enfin mises en place et que L les béliers élargirent les brèches, le souverain découvrit ce qu'il avait craint: de nouveaux remparts en demi-lune raccor
    ~ daient les sections de muraille encore intactes.
    " C'est ce qui s'est passé à Périnthe, rappela Parménion quand il vit ces fortifications improvisées se dresser derrière les brèches comme un pied de ne~.
    --Et ce n'est pas fini, intervint Cratère. Si vous voulez me suivre... "
    Ils mon~èrent sur l'une des tours, la plus orientée vers l'est, d'o˘ ils purent observer ce que les assiégés préparaient: une gigantesque structure quadrangulaire composée de grandes poutres carrées, reliées entre ~lles dans le sens de la largeur et de la longueur.
    " Elle n'a pas de roues, dit Cratère. Elle est encore au sol.
    --Ils n'ont pas besoin de roues, expliqua Alexandre. Ils ont l~intention de viser le passage pratiqué par la brèche. quand nous tenterons d'entrer, ils projetteront sur nous une grêle de tr~s, et nous anéantiront.
    'I

    ALExANDRE LE ~ID
    --Memnon est un dur à cuire, commenta Parménion. Je t'avais mis en garde, sire. "
    Alexandre se tourna vers lui sans dissimuler son ag~ce ment. " J'abattrai ces murs, les remparts et cette maudite ~ur de bois, général, que Memnon le veuille ou non. " Puis il ~It à Cratère: " Surveille étroitement la tour et tiens-moi informé de leurs faits et gestes. " Il dévala ensuite l'escalier, sauta sur son cheval et regagna le campement.
    La brèche fut une fois encore élargie. Mais chaque assaut macédonien se soldait par une contre-attaque de Memnon qui avait également aligné des archers sur les nouveaux rem parts. La situation paraissait donc sans issue, alors que le soleil de l'été br˚lait de plus en plus et que les réserves d'Alexandre s'amenuisaient.
    Une nuit, alors que Perdiccas et ses officiers montaient la garde devant la brèche, Alexandre fit distribuer à ses hommes du vin d'…phèse, que l'administration de la ville lui avait
    N'en ayant pas go˚té d'aussi bon depuis fort longtemps, Perdiccas et les siens ne surent se refréner. Ils furent bientôt ivres. L'un d'eux louait la beauté des femmes d'Halicarnasse dont il avait entendu parler par un marchand au campement et les autres commencèrent aussitôt à s'exciter, à
    lancer des fanfaronnades, à se mettre au défi d'organiser un coup de main qui conclurait le siège.
    Perdiccas sortit de sa tente et contempla le maudit passage o˘ tant de bons soldats macédoniens avaient laissé leur vie. Soudain, il se revit, sous les murs de Thèbes en train de s'introduire par la force dans la cité, alors qué le siège s eternisait.
    Il pensa à Cléop‚tre, à la nuit chaude et parfumée o˘ elle l'avait accueilli dans son lit. Une nuit semblable à celle-ci.
    Il se dit que la victoire était possible: il suffisait pour cela que la détermination l'emporte sur l'adversité. Comme tous les ivrognes, il se sentait invincible, capable de réaliser son rêve. Et dans son rêve, il voyait Alexandre déployer l'armée en son honneur et ordonner à ses hérauts de déclamer un éloge
    solennel pour le conquérant d'Halicarnasse. ~
    ~.~,~...._... e~partC. "
    ~ABLES D'AMMON
    i

    j~'air hagard, il regagna sa tente et dit tout bas à ceux qui ® ~
    R~ccPmhlPZ vos hommes, nous attaquons les
    " Aije bien entendu ? As-tu bien dit que nous attaquions les remparts ?
    demanda l'un de ses of ficiers.
    --Tu as très bien entendu, répondit Perdiccas. Cette nuit tout le rnonde pourra voir si tu as vraiment autant de courage que tu le prétends. "
    , Les offlciers ricanèrent. " Alors, on y va? ", s'écria l'un d!entre eux.
    Dans son ivresse, Perdiccas était terriblement sérieux. " Regagnez vos détachements, vous en avez tout juste le temps. Une lanterne, hissée sur ma tente, vous donnera le signal. Faites avancer les échelles, prenez des grappins et des cordes: - nous allons attaquer comme au bon vieux temps, en silence, sans tours d'assaut ni tirs de catapultes. Dépêchez-vous ! "
    Ses compagnons lui jetèrent un regard qui hésitait entre la stupéfaction et l'incrédulité. Mais ils lui obéirent car son ton n'admettait pas de réplique, et ses yeux encore moins. Un peu plus tard, la lanterne rejoignait l'étendard au sommet de sa tente, et tout le monde s'approcha en rangs serrés, sans faire de bruit, de l'endroit o˘ les murs d'enceinte, complètement effondrés, laissaient entrevoir les remparts improvisés, une sorte de demi-lune de

Weitere Kostenlose Bücher