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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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ordonna à ses hommes de démonter les deux plates-formes supérieures des tours d'assaut afin d'y placer un bélier qui abattrait les maisons. Eumène envoya, pour sa part, des hérauts dans les rues, qui enjoignirent aux Perses de quitter leurs habitations.
    Les habitants, qui avaient craint les massacres, les viols et les mises à
    sac, commencèrent à sortir. D'abord, les enfants, intrigués par ces grandes manoeuvres, puis les femmes et enfin les hommes.
    Mais les destructions furent plus importantes que prévu car nombre de maisons étaient adossées les unes aux autres. Il était fréquent qu'un mur écroulé en entraîn‚t d'autres. Voilà pourquoi certains murmurèrent qu'Alexandre avait fait raser Halicarnasse.
    ( On dégagea, en quatre jours, une bande de terrain sur
    -~ laquelle on fit avancer les machines d'assaut. Une fois qu'elles furent placées devant les forteresses du port, elles se mirent à en saper les murs. Mais, au cours de la nuit,~Memnon, Orontobatès et Pixodaros s'embarquèrent sur plusieurs navires de la flotte à bord desquels ils prirent le large. Ils rejoi
    - ~nirent le gros de l'escadre perse qui croisait plus au nord, dans les eaux de Chios.
    ~ En revanche, les mercenaires grecs qui restaient se retran L chèrent sur l'acropole, pratiquement imprenable du fait de sa position.
    Alexandre pensa qu'il perdrait du temps en tentant de les débusquer, d'autant plus que, encerclés par les troupes macé doniennes, ces hommes finiraient par se rendre. Il ordonna donc que l'on creuse une tranchée autour de la citadelle et y laissa des officiers de rang inférieur.
    Ce soir-là, il convoqua le conseil du haut commandement dans la salle de l'assemblée des citoyens. Callisthène avait été autorisé à y participer.

    Tandis qu'on délibérait sur la suite des operations, une délégation de notables fut annoncée.
    " Non, Je ne veux pas les voir, affirma Alexandre. Je n ai aucune confiance en eux.
    --Mais tu vas devoir définir l'organisation politique d'une ville très importante, lui fit remarquer Parménion.
    --Tu pourrais instaurer un système démocratique, comme à Ephèse, intervint Callisthène.
    --Oui, commenta Ptolémée avec ironie. Comme ça, tonton Aristote sera content, n'est-ce pas ?
    --Et alors ? rétorqua Callisthène d'un air f‚ché. La démo cratie est le système le plus juste et le plus équilibré qui soit, celui qui offre le plus de garanties... "
    Ptolémée l'interrompit: " Oui, mais ces gens-là nous en ont fait baver.
    Nous avons perdu plus d'hommes au pied de ces murs qu'à la bataille du Granique. Si cela dépendait de moi. . .
    --Ptolémée a raison ! s'écria Léonnatos. Il est temps qu'ils comprennent qui est le chef et qu'ils paient pour les dom mages qu'ils nous ont causés.
    "
    La discussion se serait sans doute muée en bagarre si Eumène, entendant du bruit, ne s'était levé pour jeter un coup d'oeil derrière la porte.
    quand il comprit ce qui se passait, i 1 alla vers Alexandre et lui murmura quelque chose à l'oreille. Le roi sourit.
    " quelqu'un aurait-il envie d'un biscuit ? ", demanda-t-il en haussant le ton.
    Tout le monde se tut et se dévisagea.
    " Tu plaisantes ? dit Léonnatos en brisant ce brusque silence. Je mangerais un quart de boeuf, si je le pouvais, pas des biscuits. Je me demande qui a eu l'idée saugrenue de t'ap porter des biscuits à l'heure qu'il est... "
    C'est alors que la porte s'ouvrit et qu'entra, fastueusement l~ue, la reine Ada, la mère adoptive d'Alexandre, suivie d'un
    ~tège de cuisiniers portant des plateaux de g‚teaux par-Lnés. Voyant Léonnatos bouche bée devant ce spectacle, mène prit un biscuit et le lui glissa entre les dents. Mange, dit-il, et tais-toi !
    ,~ Ma mère, comment te portes-tu ? interrogea Alexandre la rejoignant.
    Vite ! faites asseoir la reine. Mais quelle sur prise ! continua-t-il. Je ne me serais jamais attendu à ta visite en un pareil moment.
    --J'ai pensé que tu apprécierais ces quelques douceurs après tant d'efforts, répliqua Ada sur un ton qui hésitait entre le sérieux et la facétie. En outre, je suis venue m'assurer que tu ne traitais pas trop mal ma ville. "
    Le souverain mordit dans un g‚teau.
    " Ils sont excellents, maman, et j'ai eu tort de te les renvoyer, la dernière fois. quant à ta ville, nous étions justement en train d'en discuter. Mais maintenant que tu es là, j'ai trouvé la solution que je cherchais.
    --Laquelle ? ", demanda Ada.
    Callisthène, qui

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