Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

d'observation, mais il prit place sur la tour suivante, près de la i poterne d'o˘ il pouvait dominer la situation. Il envoyait des estafettés dans les divers secteurs et recevait à tout instant des nouvelles concernant l'évolution de la situation.
    Il ordonna à Lysimaque d'utiliser les catapultes pour abattre les maisons voisines des b‚timents en feu, afin de circonscrire l'incendie. Les machines de guerre projetèrent de grosses pierres. Aussitôt, le vacarme et le désordre redou blèrent dans cette nuit infernale.
    Mais la réaction du roi fut couronnée de succès. Le ratis sage des hommes dépêchés par Alexandre mit un terme à I'action des incendiaires, tandis que l'infanterie lourde, ali gnée des deux côtés du quartier incendié, décourageait les ten tatives des Perses et des mercenaires de Memnon.
    Eumène avait convoqué un grand nombre de sapeurs et de pelleteurs, et leur avait ordonné de jeter du sable et de la pier raille sur les foyers qui br˚laient encore. Les incendies furent bientôt circonscrits et maîtrisés. La tour de bois qui avait co˚té tant d'efforts n'était plus qu'un tas de cendres et de braises d'o˘ pointaient, ici et là, de grosses poutres calcinées
    et fumantes.
    quand l'aube vint, le premier rayon de soleil frappa le qua drige doré
    qui se dressait au sommet du Mausolée. Puis, au fur et à mesure que le disque solaire surgissait au-dessus des montagnes~ le cône de lumière descendit sur la grande pyra mide en escaliers, sur la frise multicolore de Scopas et de Bryaxis, avant d'enflammer les colonnes corinthiennes, sil houettes d'or sur fond de pourpre.
    Dans cette débauche de couleurs, dans ce triomphe de 1 umière cristalline, le silence qui enveloppait Halicarnasse fai sait frissonner les hommes. …tait-il possible que les mères ne
    ~ pleurent pas leurs fils tombés au combat ?
    D " Est-ce possible ? demanda Alexandre à Eumène qui s'était approché.
    -- Bien s˚r, répondit le secrétaire. Personne ne pleure les mercenaires. Les mercenaires n'ont ni mère ni père, ni amis Ils n'ont que leur lance, au moyen de laquelle ils gagnent leur pain quotidien, le pain le plus dur et le plus amer qui soit "
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    Ptolémée accourut. " Alexandre, dit-il, nous attendons tes . ordres.
    --Prends Perdiccas et Lysimaque, partagez-vous les atta quants et les
    "écuyers" et passez la ville au peigne fin. Les 3 hoplites grecs et nos pézétairoÔ vous emboîteront le pas. i Débusquez tous les hommes armés, et surtout essayez de dénicher Memnon. Mais je tiens à ce qu'il ne lui soit fait aucun mal: si vous le trouvez, amenez-le-moi.
    --Nous nous y emploierons ", acquiesça Ptolémée.
    Et il s'éloigna pour transmettre ces ordres à ses compagnons.
    Le roi demeura avec Eumène sous l'auvent d'une casemate derrière la muraille, d'o˘ l'on avait une jolie vue sur Halicarnasse. Peu de temps s'écoula avant que Ptolémée ne 1ui envoie une estafette, chargée d'un message:
    Le satrape Orontobatès, le ty~an Pixodaros et la garni son perse se sont barricadés dans les deux forteresses du port. Elles sont imprenables car les machines de siège ne peuvent les atteindre par manque d'espace. Aucune trace de Memnon pour le moment. J'attends tes ordres.
    Alexandre demanda qu'on lui amène Bucéphale. Monté sur son étalon, il parcourut les rues désertes de la ville, o˘ les portes étaient verrouillées et les fenêtres barrées: terrorisés, les gens s'étaient enfermés chez eux.
    quand il atteignit les environs des forteresses qui défendaient l'accès au port, il vit Perdiccas venir vers lui.

    " que devons-nous faire, Alexandre ? ", demanda celui-ci Le roi examina les fortifications avant de se tourner vers la muraille.
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    . ~
    " Détruisez toutes les maisons situées sur le côté gauche de cette rue et celles qui s'entassent dans la zone du port. Une fois cette t‚che accomplie, nous pourrons faire avancer les machines et les placer derrière les forteresses. Les Perses doivent comprendre qu'il n'y a pas un mur ou un bastion dans toute cette région o˘ ils pourront trouver refuge. Ils doivent se résigner à partir pour ne plus revenir. "
    Perdiccas ~acquiesça avant de sauter sur son cheval et de rejoindre le quartier incendié. Il fit sonner les trompettes pour réveiller les sapeurs et les pelleteurs qui s'étaient endormis~là o˘ ils se trouvaient, épuisés par la fatigue et le travail d'une nuit entière.
    L'ingénieur en chef, un Thessalien du nom de Diadès,