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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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connaissance de l'expédition du roi au sanctuaire d~Ammon J'ai gagné, toujours à pied, un port du Delta, o˘ j'ai déniché un bateau qui avait également perdu sa route à cause d'un vent du nord. Finalement, j'ai pu m'embarquer pour Tyr, o˘
    gl
    n m'a dit que se trouvait le roi avec l'armée et ses compa-
    --Tu es un homme courageux et fidèle. Perme~s-mol ae.le j~compenser, dit Callisthène en tirant sa bourse.
    | --Je ne veux pas de récompense, répliqua Hermocratès, ~nais j'accepterais volontiers un peu d'argent car je n'en ai plus ebje ne sais comment retourner en Macédoine.
    --As-tu faim ? soif ?
    ~ ---Je mangerais bien quelque chose. La nourriture était d~testable à bord du navire que j'ai pris. "
    I Callisthène déposa ia boîte que l'homme lui avait remise dans sa cassette personnelle, quiil verrouilla. Il se lava les n~ains dans une cuvette, puis apporta àu pain, du fromage, un rr~rceau de poisson grillé, ainsi que de l'huile d'olive et du sel.
    " Comment mon oncle se porte-t-il ?
    --Bien, répondit l'homme en mordant dans le pain après I'avoir trempé
    dans l'huile et le sel.
    --que faisait-il quand tu l'as vu pour la dernière fois ?
    --Il quittait Miéza et se rendait à Aigai. Malgré le mauvais temps.
    --Ainsi, son enquête se poursuit, commenta Callisthène comme en son for intérieur.
    --Comment ? demanda Hermocratès.
    -- Rien, rien ", dit Callisthène en secouant la tête. Il observa un moment son invité, qui mangeait avec un solide appétit, puis il l'interrogea encore: " A-t-on appris quelque chose au sujet de l'assassinat du roi Philippe ? quels sont les bruits qui courent en Macédoine ? "
    Hermocratès s'interrompit. Il avala ce qu'il était en train de mastiquer et baissa la tête sans mot dire.
    " Tu peux te fier à moi, le rassura Callisthène. Cela restera entre nous.
    --On dit que Pausanias l'a tué de son propre chef. "

    Callisthène comprit que l'homme n'avait pas envie de parler, mais il comprit également que sa question l'avait a~acé.
    " Je vais te confier une lettre pour mon oncle Aristote. quand repars-tu ?
    --Avec le premier bateau en partance.
    --Bien. Pour ma part, je quitte la ville demain avec le roi Tu pourras demeurer dans cette maison tant que tu n~auras pas trouvé de bateau.
    Il s'empara de sa plume et commença à écrire:
    Callisthène à Aristote, salut !
    Ce n'est qu'aujourd'hui, vingt-huitième jour du mois de Boédromion de la première année de la cent douzième Olympiade, que j'ai reçu ce que je t'avais demandé. La rai son de ma requête n'existant plus, je détruirai cet objet pour éviter de créer d'inutiles dangers. Dis-moi dès que possible ce que tu as découvert à propos de l'assassinat du roi, car zeus Ammon lui-même a refusé de répondre à cette question. Nous allons quitter la côte pour marcher vers l'intérieur des terres, et j'ignore si je reverrai la mer. J'espère que tu jouis d'une bonne santé.
    Il saupoudra le papyrus de cendre, l'agita, le roula et le remit à
    Hermocratès. " Demain, je partirai à 1 aube. Je te salue donc ce soir. Fais bon voyage et dis à mon oncle que ses conseils et sa sagesse me manquent.
    --Je le ferai ", répondit l'homme.
    Le lendemain, l'armée s'ébranla, suivie par le convoi royal composé des femmes du harem de Darius, de la reine mère et des concubines accompagnées de leurs enfants. Barsine en faisait partie, elle veillait du mieux possible sur Sisygambis, qui était désormais fort ‚gée.
    Toute la troupe n'avait pas encorè atteint les rives de l'Euphrate, quand elle rencontra le courrier d'Héphestion à l'est de la vallée de l'Oronte; Celui-ci demanda à être conduit auprès d'Alexandre.
    " Sire, annonça-t-il, nous tenons fermement la rive orien tale de l'Euphrate, et nous avons jeté sur le fleuve un pont de bateaux, mais les Perses ont incendié tous les villages qui ponctuent la route menant à
    Babylone.
    --En es-tu certain ?
    --Je l'ai vu de mes propres yeux: il n'y avait qu'u~ feu gigantesque à
    perte de vue, il dévorait même les chaurr~s. La plaine ressemblait à une mer de flammes.
    ~ --Alors, allons-y, dit le roi. Je suis impatient de voir ce qui se passe.
    "
    Il prit deux escadrons de cavaliers et, suivi de ses compa ~nons, s'éloigna au galop vers le passage de Thapsaque.
    Le lendemain, avant midi, Alexandre traversa le pont e bateaux, suivi de ses compagnons et de la cavalerie. Héphestion et Néarque allèrent à sa rencontre.
    " T'es-tu entretenu avec notre

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