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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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vit s'approcher du mouillage.
    --Non, pourquoi ?
    --Si je ne me trompe, il s'agissait de Mazéos, le satrape de Babylonie.
    --Par Héraclès ! Mais qu'est-ce que...

    --que t'a-t-il dit ?
    --qu'il nous taillera en pièces, mais qu'il a une dette envers Baaladgar, c'est-à-dire Eumolpos de Soles. Il m'a prié de lui remettre cette... " Et il lui montra la statuette.
    " Cela signifie qu'il respecte ses engagements. Mais pour ce qui est de nous tailler en pièces, j'ai eu une idée, et nous allons lui faire une belle surprise dans deux jours.
    -- quoi ?
    --J'ai fait transporter en amont les bateaux encore démontés.
    --Presque tous ceux que nous possédons.
    --En effet. Je vais ordonner qu'on les remonte dans un bois o˘ personne ne pourra nous voir. Après quoi, nous y
    | |,BS CONFI~IS DU MONDE 693
    mbarquerons trois cents cavaliers, que nous ferons passer s~lr l'autre rive, et nous attaquerons de nuit le campement de ~lazéos. Une fois les cavaliers débarqués, les bateaux rega gneront cette rive et mes charpentiers les accrocheront tran quillement les uns aux autres. Il te suffira ensuite de traverser I~ pont et de prêter main forte aux cavaliers avec l'aide de la Pointe. Nous gagnerons. Ils perdront. Le gué de Thapsaque rlous appartient. Fin de la partie. "
    Héphestion le dévisagea: ce Crétois aux cheveux crépus et à la peau sombre savait se débrouiller avec ses bateaux. "~quand commence-t-on ?
    demanda-t-il.
    ~ --Nous avons déjà commencé, répondit Néarque. Après a~oir eu cette idée, j'ai jugé inutile de perdre plus de temps. ~ertains de mes hommes sont partis en reconnaissance. "
    ~,
    .,
    .
    ILa manoeuvre de Néarque fut déclenchée deux jours plus rd, après minuit. Débarqués sur la rive gauche du fleuve, les valiers se mirent aussitôt à avancer vers le sud. Les marins i dirigeaient les bateaux, désormais vides, patientèrent un u afin de donner à la cavalerie le temps d'attaquer, puis ils
    jetèrent dans le courant et descendirent rapidement uphrate.
    A hauteur du campement d'Héphestion, ils entendirent le ri des Perses qui subissaient l'assaut des attaquants macé Dniens. Néarque leur ordonna aussitôt d'accrocher leurs mbarcations et de les placer côte à côte en les amarrant soli
    dement. Tandis que la bataille faisait rage dans le camp L ennemi, il parvint à fixer cette structure à la rive gauche et à '' ancrer fermement à
    terre le dernier bateau.
    i Les attaquants commençaient à l‚cher pied quand t Héphestion surgit sur le pont, à la tête de la Pointe, et se porta

    au secours de ses hommes épuisés. L'affrontement redoubla ~ de férocité.
    Au centre de la formation ennemie, les merce | naires grecs opposaient une résistance acharnée aux assauts
    de la cavalerie, en formant le carré et en se protégeant à l',~ide de leurs lourds boucliers.
    Mais soudain, l'inattendu se produisit: comme s'ils obéis saient à un signal subit, les Perses prirent la fuite en se retirant vers le sud.
    Isolés et encerclés de toutes parts, les Grecs durent se rendre. Héphestion planta l'étendard rouge frappé de l'étoile argéade au centre du campement ennemi, sur la rive gauche de l'Euphrate. Il fut bientôt rejoint par Néarque.
    " Tout va bien ? demanda-t-il.
    --Tout va bien, amiral. Mais je me demande comment tu peux jouer avec ces coquilles de noix, toi qui as l'habitude de diriger des escadres de quinquérèmes.
    --Il faut s'arranger avec ce qu'on a, Héphestion, répondit Néarque.
    L'important, c'est de vaincre. "
    Les officiers des diverses subdivisions donnèrent l'ordre de monter le camp et envoyèrent des détachements d'éclaireurs en reconnaissance dans la campagne. En atteignant le som met d'une modeste hauteur qui permettait d'embrasser du regard la région en direction du sud, certains apercurent une ligne rouge à l'horizon.
    " Un incendie ! s'exclama le commandant du détachement. Vite, allons voir !
    --Un autre ici ! s'écria l'un des cavaliers.
    --Et là, vers la rive du fleuve, encore un ! lui fit écho la voix d'un compagnon. Des flammes s'élèvent de toutes parts.
    --qu'est-ce que ça peut être ? ", demanda un troisième.
    Le regard du commandant se posa à nouveau vers le vaste halo de feu qui illuminait le ciel à l'horizon. " Ce sont les Perses, répondit-il. Les Perses qui br˚lent tout. Ils détruisent tout sur leur passage de facon à ne rien laisser le long de notre route. Ils veulent que nous mourions de faim et d'épuisement. Allons ieter un

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