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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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Harpale, un de ses collaborateurs venu de Macédoine, qui n'avait jamais pu se battre du fait qu'il boitait. Il avait conquis son estime tout au long de la campagne, et la réputation d'être très versé en gestion de l'économie. En outre, Alexandre le connaissait bien car Harpale avait fréquenté le palais de Pella dans sa jeu rlesse, même s'il n'avait jamais eu la possibilité de prendre p~rt à leurs exercices à cause de son infirmité.
    , " Il devrait faire du bon travail, dit-il. Il me semble au fait ces questions.
    -- Je le pense moi aussi, répondit Eumène. Il a toujours été gentil garçon.
    "
    Ils repartirent vers la fin de 1 été et remontèrent le Pasitigris --un affluent du Tigre qui dévalait les pentes des monts de l'…lam--, après avoir reconfirmé Mazéos dans ses fonctions de satrape de Babylonie et avoir laissé une garnison macédO nienne pour la défense et la sécurité de la province. Le paysage était d'une grande beauté, riche de terres verdoyantes o-`l pais saient des troupeaux de moutons, de vaches et de chevaux. En outre, il poussait dans cette région des arbres qui produisaient des fruits de toutes sortes, dont les merveilleux " fruits de Perse ", à la peau veloutée, à la pulpe juteuse et savoureuse Hélas, il ne put en go˚ter car ce n'était plus la saison, mais il y avait abondance de figues et de prunes séchées au soleil.
    Au bout de six jours de marche, l'armée parvint en vue de Suse, et Alexandre se rappela la description enthousiaste que l'hôte perse lui en avait faite au cours de son séjour à Pella, bien des années plus tôt, quand il n'était lui-même qu'un ado lescent. La ville se dressait sur une plaine, devant la chaîne des monts de l'…lam, dont les hauts sommets étaient déjà
    enneigés, et les flancs recouverts de sapins et de cèdres. Elle était immense et ceinte d'une muraille; ses tours étaient déco rées de céramiques étincelantes, et leurs crénelures d'orne ments de bronze doré et d'argent.
    Lorsque l'armée arriva, les portes de la ville s'ouvrirent devant un détachement de cavaliers somptueusement vêtus, qui escortaient un dignitaire coiffé d'une mitre molle et armé d'une akinak~.
    " Il doit s'agir d'Aboulitès, dit Eumène à Alexandre. C'est le satrape de la Susiane, il a sans doute l'intention de se rendre Aristoxène, l'homme d'Eumolpos, me l'a appris cette nuit. Et il semble que le trésor soit encore intact... ou presque. "
    Le satrape s'approcha, il mit pied à terre et se prosterna devant Alexandre, ainsi que le voulait la coutume iranienne " La ville de Suse t'accueille en paix et ouvre ses portes à l'homme qu'Ahura-Mazda a choisi pour succéder à Cyrus le Grand. "
    Alexandre hocha gracieusement la tête et l'invita à remon ter sur son cheval et à l'accompagner.
    " Je n'aime pas ces barbares, dit Léonnatos à Séleucos. Tu as vu ? Ils se rendent sans combattre en trahissant leur souve
    n, et Alexandre les maintient à la place qu'ils occupaient. Ils t été
    battus, mais qu'est-ce que cela change pour eux? ,bsolument rien. Alors que nous, nous continuons à nou~s asser le cul en chevauchant jour et nuit. Ce maudit pays finira-t-il un jour ?
    --Alexandre a raison, répliqua Séleucos. Il laisse les vieux gouverneurs à leur poste, afin que les gens n'aient pas l'im pression d'être dirigés par des étrangers. Mais les percepteurs des impôts et les chefs militaires sont tous macédoniens. C'est différent, crois-moi. Et puis, cela a un avantage: les villes nous ouvrent leurs portes. Nous n'avons plus monté une seule machine de siège depuis que nous avons quitté la côte. Préférerais-tu en baver comme à Halicarnasse et à Tyr ?
    i --Non, mais...
    --Alors, réjouis-toi.
    --Oui, mais... je n'aime pas voir ces barbares aux côtés d'Alexandre et à
    sa table. Je n'aime pas ça, voilà tout.
    --Tranquillise-toi, il ne se passera rien. Alexandre sait ce qu'il fait.
    "
    Aux quatre coins de la ville de Suse, une cité immense et vieille de trois mille ans, se trouvaient quatre collines. Sur I'une d'elles se dressait le palais royal, que les rayons du soleil couchant éclairaient à
    ce moment-là. Il était précédé d'un pro naos majestueux, constitué de grandes colonnes de pierre dont les chapiteaux en forme-de taureaux ailés soutenaient le plafond. Suivait une entrée pavée de marbres de différentes couleurs, partiellement couverte de magnifiques tapis. D'autres colonnes, en bois de cèdre peint en rouge et

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