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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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dans s hautes terres de l'…lam, et il pensa à Barsine qui reposait à mais dans le grossier sanctuaire de pierres du désert de augamèle.
    " Dieux du ciel ! murmura-t-il en balayant les jardins du regard~ quelle merveille ! " Ses amis, Ptolémée et Perdiccas, Léonnatos et Philotas, Lysimaque et Eumène, Séleucos et Cratère, contemplaient eux aussi avec stupéfaction la ville que l'on considérait depuis des millénaires comme le coeur du monde et la " porte de dieu "--signification de son nom, Bab El, dans la langue indigène. Entre les divers quartiers, entre les maisons et les palais, s'ouvraient de larges espaces ver doyants, des potagers et des jardins contenant toutes sortes de fruits. Et l'on voyait se déplacer sur le fleuve des dizaines de bateaux agiles. Certains, en osier, étaient poussés par une grande voile carrée. Ils venaient des régions o˘ se trouvaient les plus anciennes villes du mythe mésopotamien: Ur, Kish, Lagash. D'autres, aussi ronds que des paniers, revêtus de peaux tannées, arrivaient du nord avec des cargaisons de fruits, ramassés au loin, notamment en Arménie, une terre
    riche en gibier, en peaux, en bois et en pierres précieuses.
    Le ciel, l'eau et la terre contribuaient à créer un univers d'une perfection harmonieuse à l'intérieur de la grande enceinte~ de l'imposante couronne de tours. Et pourtant, Alexandre cherchait du regard une merveille dont son maître Léonidas lui avait tant parlé: la " tour de Babel ", une mon tagne de pierre et d'asphalte qui mesurait trois cents pieds de ~aut et autant de large à la base, et que tous les peuples de la terre avaient contribué à b‚tir.
    Le prêtre lui montra une large zone envahie par les mau aises herbes, dans un état d'abandon total. " Voici le lieu o˘ Itdressait la sainte …
    térnénanki, la tour sacrée qui touchait le
    746 ALEXANDRE LE CRA~lD | IL rf~NFIN~ ml MoNnF
    ciel et que les Perses détruisirent quand la ville se rebella, du temps du roi Xerxès.

    " L'homme qui incendia nos temples quand il envahit la Grèce, dit Alexandre. Mais je la reconstruirai, le jour o˘ je reviendrai à Babylone. "
    ~
    Ce soir-là, le roi donna une magnifique fête à laquelle assis tèrent des centaines de convives. On y servit les mets les plus raffinés, les vins et les boissons les plus enivrants, et on y vit danser les plus belles filles de tout l'Orient: mèdes, cauca siennes, babyloniennes, arabes, hyrcaniennes, syriaques et juives.
    Pendant les trente jours qui suivirent, les banquets et les orgies se succédèrent: rien ne fut refusé aux soldats qui l'avaient emporté sur le Granique, à Issos et à Gaugamèle, qui s'étaient emparés de Milet et d'Halicarnasse, de Tyr et de Gaza, et qui allaient se lancer dans une nouvelle aventure, sur un parcours hérissé de difficultés.
    Un soir qu'Alexandre s'était retiré dans le " palais d'été " en quête de fraîcheur, Perdiccas demanda à être reçu.
    Son buste était encore enveloppé dans les bandages qui recouvraient la blessure reçue à Gaugamèle, et ses yeu~ avaient un étrange éclat, qu'on pouvait prendre aussi bien pour de l'ivresse que pour de la mélancolie.
    C'est pourquoi le roi l'interrogea: " Comment te portes-tu, Perdiccas ?
    --Bien, Alexandre.
    --Tu as demandé à me parler.
    --Oui.
    --qu'as-tu donc à me dire ?
    --Ta soeur, la reine Cléop‚tre, est veuve depuis plus d'un an.
    --Hélas...
    --Je l'aime, je l'ai toujours aimée.
    --Je le sais.
    --Comment le sais-tu ? s'écria Perdiccas non sans embar
    --Je le sais, c'est tout.
    --Je viens te demander sa main. "
    Alexandre observa un moment de silence.
    " Je fais preuve d'une grande audace, n'est-ce pas ~dit
    . ~
    rdiccas, les yeux embués, presque égarés. Mais je n'aurais mais eu le courage de te parler si je ne m'étais pas d'abord ivré.
    La "coupe d'Héraclès" ?
    La "coupe d'Héraclès", acquiesça Perdiccas. Le fait est que...
    quoi ? s'exclama Perdiccas avec une angoisse pathé-que Ptolémée aussi m'a demandé sa main. Ah !
    Ainsi que Séleucos.
    Lui aussi... Personne d'autre ?
    Personne, à l'exception de Lysimaque, d'Héphestion et toi-même, bien s˚r.
    Parménion aussi ? Non, pas lui.
    --Tant mieux. Alors, je n'ai aucun espoir.

    --Pour te dire la vérité, je crois que tu es le seul à avoir demandé la main de Cléop‚tre dans le but de t'unir à la femme que tu aimes, et non à
    la soeur d'Alexandre, mais cela ne suffit
    pas. n s'est écoulé peu de temps depuis la mort d'Alexandre

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