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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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territoires lointains et inconnus.
    quant à moi, je suis retourné en Macédoine et en Thrace pour poursuivre mes recherches dans mes moments de liberté. L'homme qui prétendait s'appeler Nicandre se nomme en réalité Eupite. Comme je te l'avais dit dans une précédente lettre, il cachait sa fille dans un temple d'Artémis en Thrace, non loin de Salmydessos. Je l'ai retrouvée avec l'aide d'un officier d'Antipatros, et je l'ai fait conduire dans un lieu s˚r. Son père a donc d˚ parler pour obtenir le droit de la revoir.
    Il a avoué, je pense, tout ce qu'il savait: Pausanias a été tué par un garde épirote qui s'était entendu avec les assas sins du roi. Eupite était chargé de trouver une cachette pour ce garde, et de le faire disparaître.
    Les indices sem blent nous conduire une nouvelle fois vers la reine mère, mais il est important de chasser tous nos préjugés avant de faire le point sur cette affaire.
    Cet homme est encore vivant, il habite un village de montagne en Phocide, non loin d'Aliartos. C'est là que j'ai l'intention de me rendre, dès que le temps, qui est fort mauvais pour l'instant, sera plus clément, et que ma dou leur à l'épaule m'aura abandonné.
    Prends soin de toi.
    Callisthène referma la lettre, éteignit la lanterne et se coucha en évoquant de belles pensées pour trouver le sommeil.
    ', La marche reprit quelques jours plus tard. La veille du départ, le roi offrit à ses compagnons, aux commandants des divers détachements de la phalange et de la cavalerie des hétairoi un harnachement en argent à la manière perse et un manteau de pourpre. Personne n'osa refuser ces présents, pas même Cleitos le Noir, mais ni lui ni Philotas n'en firent usage. Stateira fut conduite à Ectabane avec ses dames de compa gnie; elle devait ensuite rallier Persépolis car elle souhaitait se recueillir sur la tombe de son père. Alexandre la quitta avec regret.
    " Seraije dans tes pensées? lui demanda la jeune femme tandis que les servantes préparaient le départ.
    --Toujours, même au milieu de la bataille, même dans des territoires lointains, o˘ nos constellations avoisineront le fil de l'horizon. Toi aussi, douce épouse, garde-moi dans tes pensées.
    -- Emmènes-tu Bagoas ? l'interrogea à nouveau Stateira non sans une pointe de malice.
    --Oui, répondit Alexandre. Il m'amuse et parvient à me calmer quand les pensées et les soucis m'~ppressent. Il danse et chante remarquablement bien.
    --Il est également très beau, dit Stateira. Ses hanches étroites sèmeraient la jalousie dans le coeur de la plus jolie fille, et sa peau est aussi soyeuse qu'un pétale de rose. Au fond tu peux le considérer comme un cadeau personnel, car c'est moi qui l'avais offert à mon père. "
    Alexandre la serra longuement contre sa poitrine, avant de l'aider à
    monter dans sa voiture. " Si tu devais apprendre que tu es enceinte, envoie-moi le courrier le plus rapide de la ville pour me l'annoncer, o˘
    que je sois. J'ai donné l'ordre à Harpale, mon trésorier, de mettre à ta disposition et de te don ner tout ce dont tu auras besoin.
    --C'est toi dont j'ai besoin, répliqua la jeune femme, mais il est impossible de tout avoir. Prends garde à toi, ne t'ex pose pas en première ligne. Je ne saurais me résigner à ta disparition. "
    Elle l'embrassa une nouvelle fois tandis que le soleil poin tait derrière les hautes cimes des monts hyrcaniens.
    C'est alors que résonna le martèlement de milliers de sabots, des cris de mulètiers et des grincements de roues. Alexandre se retourna. Il vit un interminable cortège, fort semblable à celui de Stàteira, se placer derrière les dernières subdivisions de l'armée, escorté par des cavaliers perses en armes.
    " Mais... de qui s'agit-il ? demanda le roi d'un air étonné à l'officier perse qui commandait l'escorte.
    --De tes concubines, mon adorable époux, répondit Stateira avant même que l'officier ait pu ouvrir la bouche. Au nombre de trois cent soixante-cinq, comme les jours de l'année. Naturellement, chacune emmène sa propre suite.
    --Mes concubines ? Mais je vais à la guerre, et...
    --Tu ne peux pas t'en séparer. Chacune d'elles est la fille d'un de nos alliés ou d'un chef des tribus de la steppe. Tu ne veux tout de même pas t'en faire des ennemis et les pousser dans le camp de Bessos.
    --Non, répondit Alexandre d'un air consterné. Non, cer tainement pas. "
    - 33
    ,

    ~ L'armée s'ébranla un peu plus tard en direction de l'est. Elle chemina

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