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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1" Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Valerio Manfredi
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pour trois chiffons. Vous me faites rire !
    --Je te fais rire ? s'écria le Noir en brandissant le poing d'un air menaçant. Et bien je vais t'en faire passer l'envie ! "
    Ptolémée bondit aussitôt pour les séparer, et Séleucos lu~ prêta main forte. " Arrêtez ! N'êtes-vous pas fous ? «a suffit ! Arrêtez, par tous les dieux ! Arrêtez ! "
    Les deux hommes se séparèrent en se jetant un regard mau vais, et Cratère se plaça auprès de Cleitos, pour signifier qu'il lui donnait raison
    " …coutez, dit Séleucos. Il est stupide d'en venir aux mains pour une telle bêtise. Alexandre a probablement revêtu des habits perses pour faire plaisir à Stateira, ou peut-être par simple curiosité. Nous nous sommes toujours bien entendus~ et nous devons continuer à le faire. Nous nous trouvon9 au coeur d'un territoire hostile. Si nous commençons à noUs battre entre nous, nous sommes perdus, ne le compre~
    pas ?
    --Ce ne sont pas des bêtises ", affirma une voix familière ~ans leur dos.
    Séleucos se retourna. " Callisthène...
    --Je le répète, ce ne sont pas des bêtises. Alexandre a quitté la Grèce en qualité de chef suprême de la ligue panhel lénique, dans le but d'anéantir l'ennemi séculaire des Grecs. Tel est son seul et unique devoir, telle est la raison du serment solennel qu'il a prononcé à Corinthe.

--Il a br˚lé Persépolis, intervint alors Eumène, qui avait gardé le silence jusqu'à ce moment-là. Cela ne te suffit pas ? Il a sacrifié le plus beau palais royal du monde sur l'autel de l'idée panhellénique.
    --Tu te trompes, rétorqua Callisthène. Il l'a fait parce qu'il n'avait pas le choix, et je le tiens d'une source s˚re. A ce moment-là, la Grèce et les Grecs lui importaient peu, et j'ai bien peur qu'il ait définitivement cessé de leur prêter attention. "
    C'est alors que résonnèrent les trompettes et qu'un détache ment d'hétairoÔ en tenue de parade franchit au galop la porte occidentale du camp, se déployant sur deux rangs des deux côtés de la route qui y menait.
    Un pe~ plus tard, on entendit le roulement rythmé des tambours et le pas cadencé d'une armée qui approchait.
    " Les renforts arrivent ! s'exclama Ptolémée. Alexandre ne va pas tarder à nous rejoindre. Essayons de nous préparer au lieu de perdre du temps avec ces bavardages. "
    Callisthène secoua la tête d'un air de condescendance et s'éloigna. Les autres regagnèrent leurs tentes pour enfiler leur armure et se ranger devant l'armée qui s'apprêtait à accueillir les troupes macédoniennes.
    Les nouveaux venus traversèrent le campement en bon ordre, salués par des sonneries de trompette et par le déta chement des hétatroÔ, qui présentait les armes. Ils se placèrent devant l'estrade!qui se dressait à côté du pavillon royal. L'armée au complet se rangea derrière eux. Avec leurs man teaux blancs et leurs chitons rouges, les pages étaient parti culièrement voyants. Ces jeunes gens appartenaient à la meilleure noblesse de Macédoine, ils étaient venus servir leur roi, comme jadis Perdiccas, Ptolémée, Lysimaque et les autres
    8~4 ALEXAND~ r~ ~NFI~c nl I MoNn~ B~S
    compagnons s'étaient mis au service du roi Philippe, au palais royal de Pella.
    On entendit bientôt d'autres sonneries de trompette du côté de la~ porte orientale, annonçant l'arrivée du souverain. Tout le monde se tourna dans cette direction.
    " Oh, par tous les dieux, murmura Ptolémée en portant une main à son front. Il arbore encore des vêtements perses.
    -- On saura maintenant à quoi s'en tenir, commenta Seleucos d'un air impassible. Cela vaut mieux comme ça,
    crois-moi. "
    Alexandre arriva au galop, monté sur Bucéphale. Sa robe perse de soie fine flottait dans le vent, comme un voile l'écharpe qui encadrait son visage se croisait sur sa poitrine et sur ses épaules, lui donnant un aspect insolite, et pourtant étrangement séduisant.
    Il sauta à terre devant l'estrade, dont il monta lentement les marches, puis fit volte-face et se dressa devant les vété rans~et les recrues, sous le regard stupéfait des soldats. Les pages le regardaient comme s'ils n'en croyaient pas leurs yeux.
    a J'ai voulu accueillir moi-même les nouvelles recrues que notre régent Antipatros nous a envoyées, commença-t-il, et les Jeunes gens que la noblesse de Macédoine nous a confiés afin qu'ils grandissent au service de leur roi et apprennent à deve nir des guerriers courageux et loyaux. Vos yeux sont emplis de stupeur, comme

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