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Amy, ma fille

Amy, ma fille

Titel: Amy, ma fille Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mitch Winehouse
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vraiment difficile de voir ma fille dans cette situation même si je savais qu’elle se trouvait en de bonnes mains. Ça m’a brisé le cœur de la voir dans une telle détresse et j’ai dû maîtriser mon instinct paternel pour ne pas l’emmener loin de ce qui l’effrayait et de ce qui l’attendait dans les jours à venir. Je savais que cette fois, je ne pouvais rien pour elle et qu’elle devrait traverser cette épreuve toute seule.
    Plus tard dans la soirée, Kelly Osbourne lui a rendu visite. J’en ai profité pour aller à Bow récupérer les quelques affaires dont Amy avait besoin. Quand je suis revenu à l’hôpital vers vingt-trois heures, elle semblait s’être calmée, ce qui était une bonne chose pour tout le monde. J’ai appris un peu plus tard que si elle avait quitté la clinique, elle aurait été immédiatement arrêtée par la police. Je suis resté jusqu’à ce qu’elle s’endorme et l’ai embrassée avant de partir.
    Pour filtrer les coups de téléphone indésirables, nous avons imaginé un mot de passe (en l’occurrence « Gordon », le nom de jeune de fille de ma mère). J’ai appelé la clinique tôt le lendemain et me suis entretenu avec le docteur Pierides : Amy avait passé une bonne nuit et on lui avait donné des sédatifs pour qu’elle se repose. Selon lui, il était préférable qu’elle ne reçoive pas de visites ce jour-là.
    Le repos étant primordial durant les premiers jours, Amy les a passés essentiellement à dormir. Raye a parlé avec Blake de la situation et ce dernier, étonnamment, a dit qu’il était content qu’elle soit à l’hôpital. Même si je me fichais de son opinion, c’était important pour Amy qu’il la soutienne dans son processus de guérison une fois sortie.
    En revanche, Georgette n’a pas été d’un grand soutien. Tandis qu’Amy essayait de décrocher, Blake a appris qu’il ne serait pas libéré sous caution. Avant que ma fille ne soit hospitalisée, Georgette l’avait harcelée pour qu’elle paye les frais de justice de son fils. Mais vu l’affaire dans laquelle il était impliqué, tout le monde (et notamment nos avocats) a pensé que c’était une mauvaise idée. Amy était toujours soupçonnée dans l’affaire, si bien que cela aurait été préjudiciable pour elle de régler les frais de justice de Blake. Cependant, elle souhaitait l’aider et j’ai essayé à plusieurs reprises de l’en dissuader. À contrecœur, elle s’est résignée à attendre qu’il soit acquitté avant de prendre en charge ses frais.
    Il va sans dire que Georgette n’a pas du tout apprécié. Le dimanche 27 janvier, News of the World a publié un entretien avec les Civil dans lequel ces deux-là m’ont surnommé le « Gros Contrôleur 1  », ce que j’ai trouvé assez drôle. Ce qui l’était moins en revanche, c’était qu’ils m’accusent de prendre l’argent d’Amy. Ce genre de mensonges rapportés par la presse n’arrangeaient rien.
    De toute façon, Amy ne pouvait pas payer les frais de justice de Blake. Sa comptable, Margaret Cody, m’a informé qu’elle n’en avait pas les moyens. Bien sûr, ce problème n’allait pas durer puisqu’une rentrée d’argent conséquente était prévue, grâce aux royalties. Toujours est-il qu’Amy ne travaillait plus. Que se passerait-il une fois à court d’argent ? Les choses devaient changer.
    *
    Je suis allé rendre visite à Amy aussi souvent que possible. Quand vous avez affaire à une personne qui essaie de recouvrer la santé après un problème de dépendance, vous cherchez le moindre détail qui annonce une amélioration de son état. En l’occurrence, ça m’a fait plaisir de voir ma fille manger parce qu’elle avait vraiment besoin de reprendre du poids.
    Après quelques jours seulement, on pouvait remarquer d’autres effets positifs. Lors d’une de mes visites, le docteur Pierides m’a dit qu’il était satisfait des progrès d’Amy, qui en était elle-même ravie. Elle commençait à se sentir un peu mieux et, à ma grande surprise, voulait rester à la clinique. Elle souhaitait également quitter son appartement de Bow parce que les gens qu’elle fréquentait là-bas étaient en grande partie responsables de son problème, selon elle. Pour moi, cela constituait un tournant décisif dans sa vie ; j’étais infiniment soulagé qu’elle en vienne enfin à prendre cette décision.
    Le lendemain, le docteur Ettlinger m’a appelé pour me dire qu’on

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