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Au Coeur Du Troisième Reich

Au Coeur Du Troisième Reich

Titel: Au Coeur Du Troisième Reich Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Benoît Lemay , Albert Speer , Michel Brottier
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valeur de la production de munitions par rapport au coût global de l’armement des trois armes se montait à 29 % ; la production de munitions ayant doublé, l’incidence sur l’indice d’ensemble de l’armement a été forte. Le résumé qui suit montre l’efficacité de notre action dans les trois catégories d’armements les plus importantes :
    1° La production des chars a été quintuplée de 1940 à 1944, et leur poids en état de marche multiplié par 7,7, car ils devinrent de plus en plus lourds. Pour obtenir ces résultats, il a fallu augmenter les effectifs de la main-d’œuvre de 270 % et la quantité d’acier utilisé de 212 %. Le comité principal responsable des chars avait donc, par rapport aux procédés de fabrication de 1941, réalisé une économie de main-d’œuvre de 79 % et une économie d’acier de 93 %.
    2° L’indice de la production totale de munitions pour l’armée, la marine et la Luftwaffe était de 102 pour l’année 1941. En 1944, cet indice était porté à 306, la production de munitions avait donc triplé. Ce résultat fut obtenu grâce à un accroissement de la main-d’œuvre de 67 % et une augmentation de l’acier utilisé de 182 %. Bien que la fabrication des munitions ait déjà été mécanisée avant le début de notre action, nous réalisions, ici aussi, une économie de main-d’œuvre de 59 %, mais l’économie d’acier ne put être supérieure à 9,4 %.
    3° L’indice concernant les pièces d’artillerie fut multiplié par 3,3 entre 1941 et 1944. A cette progression correspondit un accroissement de la main-d’œuvre de 30 % et une augmentation de la consommation d’acier et de cuivre respectivement de 50 % et de 38 %. (Dans ces trois exemples, les chiffres concernant la main-d’œuvre, l’acier et le cuivre sont tirés du discours que j’ai prononcé à la Wartburg le 16 juillet 1944.)
    L’agriculture et la sylviculture furent organisées selon les mêmes principes de l’autonomie administrative et avec la même efficacité.
    11. Discours du 18 avril 1942. Le principe de la confiance, « que tout bureaucrate de l’administration peut bien considérer comme totalement inapplicable, continuai-je dans ce discours, peut nous permettre d’abattre un système qui, si nous devons continuer à le supporter, peut entraver de plus en plus gravement l’ensemble de notre économie de guerre ». Il est certain que j’exagérais deux ans plus tard, le 24 août 1944, en affirmant devant des collaborateurs de notre organisation : « La confiance que nous accordons aux chefs d’entreprises et aux techniciens est quelque chose d’unique au monde. »
    Quinze jours plus tôt, le 10 août 1944, j’avais déclaré devant le même auditoire : « Notre système administratif est constitué de telle façon que chacun d’entre nous, jusqu’au moindre ouvrier, est l’objet d’une méfiance radicale ; chacun de nous a été traité comme s’il essayait à chaque instant de tromper l’État. Pour prévenir la fraude, on a établi des contrôles doubles ou triples, afin qu’un chef d’entreprise, par exemple, qui a échappé à un premier contrôle – par exemple le contrôle de ses prix –, soit attrapé lors des prélèvements sur les bénéfices ; ensuite arrivent les impôts, de sorte qu’en fin de compte il ne reste plus rien de toute façon. Il s’agit de modifier cette attitude de principe envers le peuple allemand, à l’avenir cette méfiance doit faire place à la confiance. Le seul fait de remplacer la méfiance par la confiance peut permettre de récupérer dans l’administration peut-être 600 000 à 800 000 personnes » – je voulais évidemment employer ces personnes dans les entreprises d’armement.
    12. Voir ma lettre à Hitler du 20 septembre 1944, citée au chapitre XXVII.
    13. Cf. mon discours du 1 er  août 1944 à mes collaborateurs de l’armement.
    14. Cité dans la Chronique, à la date du 19 février 1943.
    15. Voir ma lettre à Hitler du 20 septembre 1944.
    16. Ordonnance du Führer relative à la « protection de l’armement » du 21 mars 1942.
    17. Le 26 mai 1944, après une discussion avec le Gruppenführer SS Kammler, qui avait fait arrêter un directeur de B.M.W. pour cause de sabotage, je réunis aussitôt mes directeurs généraux pour leur donner des « directives sur la procédure à suivre en cas de délit commis dans le domaine de l’armement ». Le ministre désire

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