Au Coeur Du Troisième Reich
toujours pas livré à la firme, bien qu’elle en eût un besoin urgent pour une utilisation spéciale. »
16. CARENCES
1. Presque trois ans plus tard, dans mon bilan terminal du 27 janvier 1945, je faisais cette constatation : « Si en 1940 et en 1941 nous avions concentré toutes nos forces et tout mis en œuvre pour surmonter les obstacles, notre production d’armements aurait atteint dès cette époque les résultats de 1944. »
2. Times du 7 septembre 1942 : « The Speer Plan in action. » Le Times n’était pas le seul journal à être bien informé de ce qui se passait dans mon ministère. Un autre journal anglais publia à l’époque des articles sur certains événements de mon ministère, dont la lecture était instructive, même pour moi.
3. Discours du 18 avril 1942.
4. Procès-verbal des conférences du Führer des 5 et 6 mars 1942, point 17, 3 : « Le Führer a ordonné la cessation des travaux sur l’Obersalzberg. Rédiger une note dans ce sens à l’intention du Reichsleiter Bormann. » Pourtant, le 8 septembre 1944, deux ans et demi plus tard, les travaux continuaient. A ce sujet, Bormann écrivait à sa femme : « Le sieur Speer, qui, comme je n’ai cessé de m’en apercevoir, ne me porte pas dans son cœur, a tout simplement demandé à MM. Hagen et Schenk de lui faire un rapport sur les travaux de l’Obersalzberg. C’est un procédé incroyable ! Au lieu de suivre la procédure prévue et de s’adresser à moi, le grand maître ès Constructions ordonne tout bonnement à mes hommes de lui rendre des comptes ! Et comme nous dépendons de lui pour le matériel et la main-d’œuvre, je suis obligé de prendre cela avec le sourire » ( Bormann letters , p. 103).
5. Une lettre de mon « délégué général pour les reconversions d’entreprises » adressée à Martin Bormann et datée du 20 mars 1944 précisait : « Conformément à votre demande du 1 e r mars 1944, j’ai pris les mesures nécessaires pour que les fabriques de tapisseries de valeur et autres productions artistiques ne soient pas fermées. » Le 31 juin 1944 Bormann m’écrivait : « Cher Monsieur Speer ! Le groupe national « Artisanat » a notifié à la firme Pfefferle, que vous connaissez bien, l’interdiction de fabriquer des baguettes d’encadrement, des cadres et autres fournitures de ce genre ; le bon de commande établi par la Maison de l’Art allemand n’a pas été accepté. Comme je vous l’ai déjà fait savoir, le Führer souhaite qu’on cesse de créer des difficultés à la firme Pfefferle, qui travaille d’après ses propres instructions. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir donner des instructions dans ce sens par l’intermédiaire du service de la production. Heil Hitler 1 Votre Bormann. »
6. Pour alimenter sa propagande, Goebbels tenta, mais sans y parvenir, de modifier le style de vie des dignitaires du parti (Journal de Goebbels, 22 février 1942) : « Bormann promulgue un décret à l’intention du parti, demandant que les notables fassent preuve d’une plus grande simplicité ; ce décret concerne aussi et surtout les banquets et rappelle au parti qu’il faut montrer au peuple le bon exemple. Ce décret est le bienvenu. J’espère qu’on en tiendra compte, bien que je sois devenu quelque peu sceptique à ce sujet. » Ce décret de Bormann resta lettre morte. Plus d’un an après, le 22 mai 1943, Goebbels écrivait de nouveau dans son journal : « Du fait de la tension qui règne dans le pays, le peuple a évidemment les yeux fixés sur ceux qu’on appelle les dignitaires et leur style de vie. Malheureusement les dignitaires ne s’en préoccupent pas tous ; certains mènent une vie dont on ne peut vraiment pas dire qu’elle corresponde à la situation actuelle. »
7. Le procès-verbal de la conférence du Führer du 20 juin 1944 (point 18) mentionne que j’ai « signalé au Führer qu’en ce moment environ 28 000 ouvriers sont employés aux travaux d’aménagement des quartiers généraux du Führer ». Aux termes de ma lettre du 22 septembre 1944, adressée à la maison militaire de Hitler, les dépenses occasionnées par la construction des bunkers de Rastenburg s’élevèrent à 36 millions de RM (Reichsmarks), les bunkers de Pullach, près de Munich, qui assuraient la sécurité de Hitler quand il séjournait à Munich, coûtèrent 13 millions de RM, Jet l’ensemble d’abris fortifiés
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