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Azincourt

Azincourt

Titel: Azincourt Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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un panier de terre du mur. Il se redressa et décocha une flèche, en même
temps que d’autres archers. Les deux hommes tombèrent, frappés l’un et l’autre,
mais le panier s’écroula et Hook aperçut la gueule d’une bombarde ; il se
plaqua au sol dans les ruines au moment où elle tirait. Un sifflement
assourdissant déchira l’air, des débris de pierre volèrent dans la fumée et un
homme poussa un long cri qui mourut dans un gémissement alors que la muraille
disparaissait dans la fumée.
    — Oh, mon Dieu, dit Will du
Dale.
    — Tu es blessé ?
    — Non. Je suis las d’être ici.
    Les Français avaient rempli leur
bombarde d’une charge de cailloux qui avaient déchiqueté les attaquants. Un
homme d’armes était mort sur le coup, le crâne transpercé. Un archer titubait
vers la barbacane, une main crispée sur une orbite vide et ensanglantée.
    — Nous allons tous périr ici,
dit Will.
    — Non, rétorqua Hook sans y
croire.
    La fumée se dissipa lentement et
Hook vit que le panier avait été replacé.
    — Maudits soient-ils, répéta
sir John.
    — Nous ne renoncerons
point ! cria le roi.
    Il voulait rassembler une troupe
d’hommes d’armes et tenter de faire succomber la muraille sous le nombre. Ses
hommes portaient l’ordre le long des lignes.
    — Les archers sur les
flancs ! cria un homme.
    Du côté des Français, une trompette
répéta une sonnerie de trois notes qui les narguèrent.
    — Abattez ce maudit ! cria
sir John.
    Mais le maudit était bien à l’abri
derrière le mur.
    — En avant ! cria le roi.
    Hook respira un bon coup et rampa à
main droite. Pas un seul carreau ne siffla depuis les défenses. Sans doute la
garnison attendait-elle. Peut-être était-elle à court de carreaux et se
réservait-elle pour le prochain assaut. Il s’abrita près d’un débris de
muraille et au moment où le trompette français se dressait sur le nouveau
rempart et portait son instrument à ses lèvres, Hook se leva, banda son arc et
lâcha la corde ; la flèche lui transperça la gorge de part en part. La
trompette lit un horrible bruit de fausset et l’homme s’effondra à la renverse
tandis qu’une pluie de flèches anglaises s’abattait sur le rempart.
    — Bien joué ! cria sir
John.
    Hook attendit. C’était une
fournaise, sous ce ciel seulement voilé par les fumées de la cité. Les Français
avaient cessé de tirer, ce qui acheva de convaincre Hook qu’ils économisaient
leurs traits pour l’assaut à venir. Des prêtres allèrent dans les ruines de
l’ancienne muraille donner les derniers sacrements aux morts et aux agonisants,
tandis que derrière le mur, entre la porte de Leure en ruine et la barbacane
écroulée, les hommes d’armes s’assemblaient sous les bannières de leurs
seigneurs. Ils étaient près de quatre cents, et bien visibles des assiégés qui
pourtant ne tiraient toujours pas.
    L’un des pages de sir John, un
blondinet aux yeux bleus d’une dizaine d’années, apporta deux outres d’eau aux
archers.
    — Il nous faut des flèches
aussi, lui dit Hook.
    — J’en rapporte.
    Hook but une gorgée en se demandant
pourquoi les hommes d’armes ne bougeaient pas. Le roi avait rassemblé ses
hommes et les archers étaient à leur poste, mais une étrange lassitude avait
envahi les assaillants.
    — Un messager est venu, dit le
page.
    De haute naissance, il avait été
confié à sir John pour apprendre le métier des armes et deviendrait un grand
seigneur dans son armure resplendissante monté sur un cheval caparaçonné ;
mais pour l’heure, il était aussi inquiet que les archers qui seraient un jour
sous ses ordres.
    — Un messager ?
    — Du duc de Clarence, expliqua
le page en reprenant l’outre.
    Le duc, posté de l’autre côté
d’Harfleur, attaquait lui aussi la cité, mais aucun bruit ne leur parvenait.
    — Et qu’a-t-il dit ?
demanda Hook.
    — Que l’assaut a échoué.
    — Mon Dieu… se lamenta Hook.
    À présent, le roi attendait que son
frère initie une autre attaque. Le moment venu, les Anglais feraient un dernier
effort en tenaille pour vaincre cette ville entêtée. Les archers attendirent
donc. Si le roi avait envoyé de nouveaux ordres à son frère, il faudrait deux
bonnes heures pour qu’ils lui parviennent, car le messager devait contourner la
ville bien au nord et traverser en barque la rivière en crue.
    — Que se passe-t-il ?
demanda Sclate, le colosse faible d’esprit.
    — Je ne

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