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Barnabé Rudge

Barnabé Rudge

Titel: Barnabé Rudge Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Charles Dickens
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à
lui.
    « Ah ! c'est vous, Dennis ?
cria le secrétaire. Asseyez-vous.
    – Je viens de voir milord là-bas, cria
l'homme en lançant son pouce dans la direction du quartier dont il
parlait, et il m'a dit, qu'il dit : « Si vous n'avez rien
à faire, Dennis, allez chez moi, vous causerez avec maître
Gashford. » Naturellement je n'avais rien à faire, vous savez.
Ce n'est pas l'heure où je travaille. Ha ha ! je prenais l'air
quand j'ai vu milord : voilà tout ce que je faisais. Je prends
l'air le soir, comme les hiboux, maître Gashford.
    – Et quelquefois aussi pendant le jour,
n'est-ce pas ? dit le secrétaire ; quand vous sortez en
grande compagnie, vous savez.
    – Ha ha ! rugit le gaillard en
frappant sa jambe. Parlez-moi de maître Gashford pour savoir manier
la plaisanterie ; il n'a pas son pareil à Londres ni à
Westminster ! Ce n'est pas pour mépriser milord, mais ce n'est
qu'un imbécile auprès de vous. Ah ! vous avez raison… quand je
sors en grande cérémonie.
    – Avez-vous votre carrosse ? dit le
secrétaire, et votre chapelain, et le reste ?
    – Vous me faites mourir, cria Dennis avec
un autre éclat de rire. Mais qu'est-ce qu'il y a de nouveau
aujourd'hui, maître Gashford ? demanda-t-il d'une voix un peu
rauque. Hein ! sommes-nous sur le point de recevoir l'ordre de
démolir une de leurs chapelles papistes, ou bien quoi ?
    – Chut ! dit le secrétaire en
laissant errer sur sa figure un faible sourire. Chut ! comme
vous y allez, Dennis ! Notre association, vous savez, ne veut
que la paix et le respect de la loi.
    – Connu ! connu ! Dieu vous
bénisse ! répliqua l'homme en soulevant sa joue avec sa
langue. Je n'y suis entré que pour ça, n'est-ce pas ?
    – Sans doute, » dit Gashford,
souriant comme avant.
    Dennis à ces mots fit un nouvel éclat de rire
et se frappa la jambe encore plus fort ; il riait aux larmes
et s'essuya les yeux avec le coin de sa cravate en criant :
« Maître Gashford n'a pas son pareil dans toute l'Angleterre…
Ho la la ! »
    « Lord Georges et moi nous parlions de
vous la nuit dernière, dit Gashford après une pause. Il dit que
vous êtes un garçon très zélé.
    – Oui, je le suis, répondit le
bourreau.
    – Et que vous haïssez les papistes de
tout cœur.
    – Si je les hais ! » Et il
confirma son dire par un bon gros juron, « Regardez ici,
maître Gashford, dit le sacripant en plaçant son chapeau et son
bâton sur le parquet, et frappant lentement la paume d'une de ses
mains avec les doigts de l'autre. Remarquez ! je suis un
officier constitutionnel qui travaille pour vivre et qui fait sa
besogne honorablement. Est-ce vrai ? est-ce faux ?
    – C'est incontestable.
    – Très bien. Attendez une minute. Ma
besogne est solide, protestante, constitutionnelle, une besogne
anglaise. Est-ce vrai ? est-ce faux ?
    – Il n'y a pas l'ombre d'un doute à
cela.
    – Voici ce que dit le parlement, qu'il
dit : « Si un homme, une femme ou un enfant, fait quelque
chose de contraire à un certain nombre de nos lois… » Combien
pouvons-nous avoir actuellement, maître Gashford, de lois qui
condamnent à être pendu ? cinquante ?
    – Je ne sais pas exactement combien,
répliqua Gashford en se penchant en arrière sur sa chaise et en
bâillant ; je sais seulement que le nombre en est
considérable.
    – Bien. Mettons cinquante. Le parlement
dit, qu'il dit : « Si un homme, une femme ou un enfant,
fait quelque chose contre l'un de ces cinquante actes, l'homme, la
femme ou l'enfant sera exécuté par Dennis ! » Georges III
intervint lorsque cela monta à un chiffre trop élevé à la fin de la
session, et dit : « Il y en a trop pour Dennis, je vais
en garder la moitié pour moi, et Dennis en aura la moitié pour sa
part ; » et quelquefois il m'en jette un de plus
par-dessus le marché, comme il y a trois ans, quand j'eus Marie
Jones, une jeune femme de dix-neuf ans, que je menai à Tyburn avec
son enfant au sein. Elle fut exécutée pour avoir pris une pièce
d'étoffe au comptoir d'une boutique de Ludgate-Hill. Elle était en
train de la remettre quand le marchand l'aperçut. Elle n'avait
jamais fait de mal auparavant, et n'avait essayé cette fois que
parce que son mari, enlevé par la presse [28] depuis
trois semaines, l'avait laissée réduite à mendier avec deux jeunes
enfants, comme depuis ça fut prouvé dans le procès. Ha ha !
qu'est-ce que ça fait ? Avant tout, les lois et

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