Carnac ou l'énigme de l'Atlantide
de la reine Guenièvre
(personnification littéraire de la déesse-mère primitive).
[26] C’est
l’une des hypothèses concernant l’Atlantide. Cette île Atlantide, à la suite
d’une catastrophe, aurait été projetée dans le ciel et serait devenue la lune.
[27] En
fait, les Mamelons d’Anu sont deux sommets des monts du Kerry, très caractéristiques
et qui jouent un grand rôle dans la tradition irlandaise. Le nom d’Anu est le
même que celui de Dana (Dôn chez les Gallois), la
mère des dieux, et rappelle bien entendu la mystérieuse Anna du légendaire
gallois, devenue en Bretagne armoricaine la non moins énigmatique sainte Anne,
mère de la Vierge Marie. L’équivalent latin est Anna Parenna, l’équivalent
indien, Anna Pourna, nom donné à un sommet de l’Himalaya. C’est l’éternelle
figure de la Déesse des Commencements.
[28] J.
Markale, L’Épopée celtique d’Irlande, Paris, Payot, 2 e éd.,
1978, pp. 148-149.
[29] J.
Markale , L’Épopée celtique d’Irlande, p. 47.
[30] V oir chez le même éditeur, dans la même collection, J.
Markale, Montségur
et l’énigme cathare, Paris, 1986.
[31] D’après
Giraud de Cambrie, chroniqueur de la fin du XII e siècle, dont les
descriptions du Pays de Galles et de l’Irlande sont si précieuses, « aux
temps anciens, en Irlande, il y avait un admirable ensemble de pierres appelé Chorea
Gigantum, parce que c’étaient les géants qui les avaient amenées du fond de
l’Afrique en Irlande, et qui les avaient érigées dans la plaine de Kildare
autant par magie que par force ».
[32] Cela
s’est pourtant réellement produit à diverses époques : des malheureux sans
abri ont élu, du moins provisoirement domicile dans des dolmens. L’exemple des
Pierres Plates, en Locmariaquer, pendant la Seconde Guerre mondiale, nous le
prouve, car un vagabond y est resté pendant plusieurs mois. Pendant les
troubles des guerres de Religion, et pendant la Révolution, de nombreux
mégalithes à demi enfouis ont réellement servi d’abris et de cachettes.
[33] P.
-R. Giot, Préhistoire de la Bretagne, p. 424.
[34] C’est
la méthode que je me suis toujours assignée : la confrontation du mythe et
de l’histoire , en sachant, dès le départ , que l’Histoire
est souvent provoquée par l’incarnation, l’actualisation du
mythe , et que le Mythe traduit souvent le schéma essentiel
d’événements qui se sont déroulés et dont on a fait la synthèse pour mieux les
transmettre à la postérité. Le tout est de ne pas tomber dans les excès
ésotéristes qui prennent tout pour des symboles, ni dans le piège rationaliste
qui fait une distinction irréductible entre la fable et le réel. Il serait
pourtant très facile de démontrer que des événements historiques récents
suivent très exactement le schéma de mythes préexistants.
[35] Ne
nous y trompons pas : à l’époque de Platon, la Libye était la frange
côtière de l’Afrique du Nord et l’Asie désignait seulement l’Asie Mineure.
L’Atlantide est présentée non pas comme un immense continent, mais comme une
grande île entourée d’autres îles plus petites.
[36] Vu
le contexte, cette terre qui borde le détroit est l’Europe.
[37] J’ai
tenté une reconstitution de l’ensemble de la légende d’après tous les textes et
tous les épisodes qui peuvent s’y rattacher, sous le titre « La Saga de
Gradlon le Grand », dans J. Markale, La Tradition celtique en Bretagne
armoricaine, Paris, Payot, 4 e éd., 1984, pp. 60-108 .
[38] Il
s’agit de l’emplacement où va s’élever le monastère de Landévennec, l’un des hauts
lieux du Christianisme celtique en Bretagne armoricaine.
[39] Peuple
gaulois de la Cornouaille , c’est-à-dire du Sud-Finistère.
[40] Tout
cela est dans le ton de certaines fresques des églises bretonnes, en particulier
à Kernascléden (Morbihan). Aux XVI e et XVII e siècles , des prédicateurs se faisaient accompagner par
des troupes théâtrales qui jouaient des scènes horrifiantes sur l’enfer pour
mieux impressionner leur auditoire et illustrer leurs sermons.
[41] Le
cimetière. Les paroles du prêtre Mantar prouvent qu’il croit à un au-delà, mais
pas celui du Christianisme.
[42] Revendication
sociale assez curieuse au XVI e siècle en
Bretagne : on croirait entendre un discours de délégué syndical du XX e siècle.
[43] Le
texte est en dialecte de Cornouaille, et les gens de Cornouaille comprennent
difficilement les
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