Dernières Révélations sur les Templiers
peut exister de transition entre ces deux systèmes. Une vo˚te gothique sur des murs romans les écartèlerait., à moins que l'appareillage de ces murs ne soit énorme. Une vo˚te romane, prise entre des arcsboutants, plierait et se romprait par le haut. ere Le Gothique est un "Système " enti' ment nOuveau - dont on ne relève nulle trace antérieurement - dans lequel la vo˚te est " pincée " entre deux arcsboutants et qui., sous cette " poussée ", éclaterait si elle n'était maintenue par le poids de sa clé de vo˚te.
Or, c'est le poids même des arcs-boutants qui crée leur poussée latérale.
C'est le poids même des pierres de la vo˚te qui crée la poussée verticale, de bas haut, de la clé de vo˚te. C'est donc le poids même des pierres qui lance la vo˚te vers le haut.
Le poids est à lui-même sa propre négation. C'est presque un phénomène de lévitation.
La croisée d'ogives, qui est l'appareil même du Gothique, en fait un ensemble de noeuds de tension qu'étayent les arcs-boutants appuyés sur leurs contreforts et bloqués par le poids de leurs pinacles-Les tensions sont telles que les compagnons qui travaillaient sous les ordres de Viollet le Duc s',effaraient de ce que le moindre choc sur certaines pierres provoquaient des ondes sonores conune on en obtient sur des ressorts tendus ou sur des cordes d'instruments de musique.
Et c'est dans cette vibration qui., audible ou non., est constante dans les monuments got˘ques., que doit
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La cathédrale
sans doute être recherchée le plus puissant moyen d'action sur le peuple auquel on offrait des églises et des cathédrales, non seulement conune lieu de culte mais encore comme une sorte de " maison commune "
ou
eunis
ils se r' ' saient volontiers.
O˘ même, comme à Chartres en temps pascal, ils dansaient volontiers'les rondes menées par l'évêque. Comme les anciens dansaient autour des pierres sacrées...
On conçoit, lorsque les vo˚tes se trouvent à plusieurs dizaines de mètres du sol - ce qui est le cas de toutes les grandes cathédrales - quelle somme de connaissances était demandée au maître doeuvre!
J'ai tenté, dans Les Mystères de la cathédrale de Chartres, d'en donner quelque idée - puisque les mesures de Chartres postulent la connaissance très exacte du globe terrestre et de ses dimensions - et je suis arrivé à
la conclusion, à défaut d'autre possible, que les constructeurs et, plus encore, les concepteurs durent posséder un document scientifique d'une exceptionnelle qualité et qui ne pouvait, logiquement, être que les Tables de la Loi, rapportées par les neuf premiers chevaliers du Tem le.
IU est., à cet égard_, d'autres faits troublants.
Les " Compagnons du Devoir de Liberté ", héritiers des "Enfants de Salomon
", fraternité de constructeurs religieux auxquels on doit quelques-unes des cathédrales gothiques les plus pures, ne cachent pas tenir leur "trait ", cette sorte de géométrie descriptive sans laquelle la construction du Gotl˘que est impossible, des moines de Cîteaux.
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Les mystères templiers
On admet assez généralement que le Gothique est issu de l'Ordre cistercien ou, à tout le moins, comme dit Pierre du Colombier, que les Cisterciens ont été les " commis voyageurs du Gothique ".
Par saint Bernard, "qui l'enseigna et lui donna sa mission ", l'Ordre du Temple apparaît comme une sorte de fils de Cîteaux. Et l'Ordre du Temple est lié de façon très intime au Gothique.
Daràel-Rops, après Anne-Marie Armand, écrit " Maintes données essentielles de l'architecture gothique procèdent de saint Bernard. "
Par ailleurs, les Enfants de Salomon sont - et le nom même en fait une évidence - très liés, sinon plus, à l'Ordre du Temple de Salomon.
Et ce n'est pas tout.
E est sans doute extraordinaire qu'il se soit trouvé, dans la population française, alors assez réduite, une quantité suffisante de maîtres d'oeuvre, de maçons, CIO tailleurs de pierres, de charpentiers, voire de verriers., pour entreprendre l'énorme quantité &églises laÔques - je veux dire destinées au peuple - qui fut construite à la même époque. Certes, les Bénédictins et Cluny les avaient formés, mais voyez Pour les xiie et xiiie siècles, on relève les ouvertures de chantiers suivants : en II4o, Noyon; en II53, Senlis et @on; en II63, Paris; en ii66,, Poitiers; en II70, Sens et Lisieux; en II75, Soissons; en iigo, Bourges; en II94, Ch=es; en I2oo., Rouen; en I2II, Reims; en
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