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Douze

Titel: Douze Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jasper Kent
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au point de croire que, parce qu’ils étaient vertueux, tout ce qu’ils faisaient pour soutenir notre cause devait être pour le bien. Et pourtant, en dépit de tout cela, me vint à l’esprit que j’avais voulu lui dire quelque chose. Cela n’avait aucun rapport, à moins que Dimitri soit dans un état d’aveuglement encore plus grand que je puisse le croire, mais il n’y avait pas grand-chose d’autre à évoquer.
    — Sais-tu que Yelena Vadimovna a eu un petit garçon ?
    Tandis que je parlais, mes pensées allèrent vers Marfa et une idée commença à prendre forme.
    — C’est une bonne nouvelle, dit Dimitri. Vadim sera heureux.
    J’étais choqué qu’il ne sache pas, mais également soulagé que son attitude présente soit fondée sur l’ignorance.
    — Tu n’as pas idée, n’est-ce pas ? lui dis-je tandis que je glissais ma main dans ma chemise.
    — Que veux-tu dire ?
    — Vadim Fiodorovitch est juste là, dis-je, faisant un geste en direction de l’endroit où pendait le cadavre pourrissant, que Dimitri n’avait pas encore remarqué. Ils…
    Iouda avait écouté et m’interrompit.
    — Nous avons décidé de ce que nous allons faire, annonça-t-il haut et fort.
    Nous n’entendîmes jamais ses plans. Alors qu’il parlait, je tirai la main de ma chemise d’une secousse. Je sentis la chaîne se briser autour de mon cou, me laissant libre d’exhiber l’icône que Marfa m’avait donnée. Je l’élevai devant le visage du soldat et lui criai sinistrement « En arrière ! »
    Face à l’image du Sauveur, l’intégralité de la force du voordalak commença à s’étioler. Il relâcha sa prise sur moi et se couvrit les yeux, reculant loin de moi à travers la pièce.
    La réaction des autres vampires était fort différente.
    — Idiot ! cria Piotr à la créature terrifiée.
    — Ne sois pas si superstitieux, que diable ! ajouta Iouda.
    Piotr adressa un bref signal de la main à Andreï, qui traversa la pièce et, sans crainte, saisit l’icône dans ma main et la jeta dans un coin. Manifestement, il n’y avait rien de réel à craindre pour eux dans ce symbole religieux, mais le jeune vampire inexpérimenté croyait le contraire, et c’était assez pour l’effrayer. Par chance, ce moment de distraction me donna le temps de mettre la main sur quelque chose qui pouvait avoir un effet très réel sur eux.
    Alors qu’Andreï se tournait de nouveau vers moi, je saisis mon épée et, d’un revers de la main, la dégainai et le frappai sur l’avant de la gorge. Depuis que Iouda l’avait mentionné, cela m’avait démangé d’essayer la décapitation comme méthode pour faire disparaître l’une de ces créatures. Ce n’était pas, comme je l’avais appris sur le champ de bataille, une chose facile à réaliser. La lame glissa sur le sommet de sa pomme d’Adam et, sectionnant sa trachée, s’enfonça environ à mi-chemin dans son cou. D’une secousse rapide, je la dégageai. La blessure n’était pas fatale. Andreï se pencha en avant, ses mains se refermant sur la longue et profonde entaille dans sa gorge tandis qu’un torrent de sang coulait entre ses doigts. Il était hors d’état de nuire et sa mort n’était pas ma préoccupation immédiate. Je me précipitai vers la fenêtre, prenant cette fois élan tout d’abord sur le siège puis sur le dossier du fauteuil qui était près de lui, et sautant aussi haut que je le pouvais. J’enfonçai violemment la pointe de mon épée vers le bas dans les planches de bois pour me donner un peu plus d’impulsion. J’agrippai de la main gauche le haut de l’une des lattes qui couvraient le verre et, avec mes deux doigts, je restai suspendu là, surplombant la pièce, cinq ou dix secondes, à observer la scène en dessous de moi.
    D’un côté, Dimitri, Iouda et Piotr restaient, cloués sur place, non pas en état de choc mais incapables de prendre une décision. De l’autre, Andreï se tenait debout, adossé au mur. Il s’appuyait au mur de la main gauche, tout en pressant vainement sa gorge de la main droite, sans réussir à réduire l’afflux de sang qui en sortait. Près de lui se tenait le soldat accroupi, couvrant sa tête, terrifié – soit à cause de l’icône, soit en raison de l’horrible blessure que j’avais infligée à Andreï.
    Mon poids tout entier était suspendu à mes deux doigts, qui commencèrent à me hurler qu’ils ne pouvaient pas tenir. En dessous, Iouda et Piotr se léchaient presque les babines

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