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Emile Zola

Emile Zola

Titel: Emile Zola Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edmond Lepelletier
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Paul, son frère, ou même comme ayant été découverts parmi les carnets de ménage d'Annette Colin, sa vieille servante.
    Le public eût été facilement abusé. A part quelques experts en versification, qui eussent diagnostiqué que c'était trop bien rimé, pas assez lâché, pour avoir été tissé sur le même métier que Namouna, la majorité se fût pâmée en disant : «Voilà du bon Musset !... dans ce Rodolpho, qui ne reconnaîtrait un frère de Rolla !»
    Quelques exemples. Ce début n'était-il pas tout à fait dans la désinvolte manière du conteur en vers des aventures galantes et cavalières de don Paëz, avec la facture toutefois de Théophile Gautier, en son conte rimé d'Albertus :
     Par ce long soir d'hiver, grande était l'assemblée
     Au bruyant cabaret de la Pomme de Pin.
     Des bancs mal assurés, des tables de sapin,
     Quatre quinquets fumeux, une Vénus fêlée :
     Tel était le logis, près du clos Saint-Martin.
     C'était un bruit croissant de rires et de verres,
     De cris et de jurons, même de coups de poing.
     Quant aux gens qui buvaient, on ne les voyait point.
     Le tabac couvrait tout de ses vapeurs légères ;
     Si par enchantement le nuage, soudain
     Se dissipant, vous eût montré tous ces ivrognes,
     Vous eussiez aperçu, parmi ces rouges trognes,
     Deux visages d'enfants, bouche rose, oeil mutin,
     À peine dix-huit ans. Tous deux portaient épée...
    Rodolpho et Mario, en buvant, se font des confidences. Mario apprend le nom et la demeure de la maîtresse de son ami, la belle Rosita. Rodolpho est sûr de la fidélité de la donzelle. Si on lui apprenait qu'elle le trompe avec son compagnon, il n'en croirait rien.
    Le portrait de cet éphèbe séducteur, buveur et un peu jobard, est tracé, d'après la méthode du peintre de Rolla :
     Vous eussiez vainement cherché dans la cité,
     Un buveur plus solide, une plus fine lame,
     Que notre Rodolpho, terrible enfant gâté,
     Toujours gai, buvant sec, sacrant par Notre-Dame,
     Amant de la folie et de la liberté.
     C'était le plus joyeux d'une bande joyeuse.
     Qui passait la jeunesse, attendant la raison,
     Ayant l'amour au coeur, aux lèvres la chanson.
     C'était un garnement à la mine rieuse.
     Tout rose, avec fierté portant un duvet noir,
     Qu'il cherchait à friser d'une main dédaigneuse.
     Aussi que de regards il attirait, le soir,
     Lorsque, entouré des siens, aux lueurs des lanternes,
     En chantant, il sortait, l'oeil en feu, des tavernes...
    À côté du portrait du cavalier, tout ce qu'il y a de plus 1830, et dont on cherche la vignette due à Devéria, vient la description chaude de la fringante frimousse, objet de la passion du don Paëz de la rue Saint-Martin. C'est toujours la fameuse Andalouse, au sein bruni, que l'on connaît dans Barcelone, et ailleurs.
     ... au matin d'une nuit
     D'ardente volupté, qu'une maîtresse est belle !
     Sa bouche, de baisers toute chaude, sourit ;
     Son oeil, demi-voilé, de bonheur étincelle ;
     Un désir gonfle encor sa gorge de frissons,
     Et l'odeur de l'amour sort de la chevelure.
     Une cavale, jeune et fougueuse d'allure,
     Après un long combat, à la voix du clairon,
     Généreuse, oubliant sa récente blessure,
     Relève avec ardeur la tête, et, se calmant,
     Hennit, frappe le sol et bondit en avant.
     De même Rosita, délirante, éperdue,
     Corps que l'on peut abattre et non pas apaiser,
     Devant son Rodolpho se dressait demi-nue...
    La comparaison avec la «cavale» était indiquée, comme la trahison de cette Rosita, que le terrible Rodolpho crible de coups de poignard, sans épargner le perfide Mario.
    Sous le nom de l'Aérienne, il évoquait une jeune personne qu'il avait rencontrée par les promenades d'Aix. Cette muse provençale glissait, légère en robe blanche, dans le traditionnel rayon argenté de la lune, selon la poétique des Nuits. L'Aérienne est à la fois parente de la dame disant au poète de prendre son luth avant de l'embrasser, et de la Sylphide de Chateaubriand. Elle dialogue avec lui, sur le mode mussettiste. A noter ce salut à la Provence rappelant fort l'hommage à l'Italie, l'une des cavatines favorites de Musset :
     ... Ô Provence, des pleurs s'échappent de mes yeux,
     Quand vibre sur mon luth ton nom mélodieux.
     Terre qu'un ciel d'azur et l'olivier d'Attique
     Font soeur de l'Italie et de la Grèce antique,
     Plage que vient bercer le murmure des flots,
     Campagnes où le pin

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