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Excalibur

Excalibur

Titel: Excalibur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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devant moi. Un battement de cœur plus tard,
les boucliers de Mordred heurtaient les nôtres et une épée fendit l’air
au-dessus de ma tête. Mes oreilles résonnèrent du coup porté sur mon casque
tandis que je pointais Hywelbane sous mon bouclier pour atteindre la jambe de mon
assaillant. Je sentis la lame mordre, la fis tourner dans la plaie et vis l’homme
chanceler. Il grimaça, mais resta debout. Il avait une chevelure noire bouclée
sous un casque en fer cabossé et il me cracha dessus tandis que je réussissais
à faire remonter Hywelbane de derrière mon bouclier. Je parai un coup
sauvagement porté, puis abattis ma lourde lame sur sa tête. Il s’effondra sur
le sable. « Devant moi », criai-je au compagnon qui me suivait, et il
se servit de sa lance pour tuer l’homme estropié qui aurait pu, sinon, me frapper
à l’aine, puis j’entendis des cris de douleur ou d’alarme, et je regardai sur
ma gauche ; ma vue était gênée par les épées et les haches, mais je vis
voler au-dessus de nos têtes de grands morceaux de bois embrasés. Arthur se
servait du bûcher funéraire comme d’une arme, et le cri qu’il avait poussé
avant que les murs de boucliers se heurtent, ordonnait aux hommes avoisinant le
brasier de bombarder l’armée de Mordred de rondins enflammés. Instinctivement,
les lanciers ennemis reculèrent et Arthur mena nos hommes dans la brèche ainsi
formée.
    « Faites
place ! » cria une voix derrière moi, et je m’écartai en baissant la
tête tandis qu’un lancier traversait nos rangs avec une grande branche
enflammée. Il la fourra dans la figure des ennemis qui s’écartèrent de son
extrémité rougeoyante, alors nous bondîmes dans la brèche. Le feu nous roussit
un peu tandis que nous frappions de pointe et de taille. D’autres tisons enflammés
volaient au-dessus de nous. L’ennemi le plus proche de moi se tortilla pour
échapper à la chaleur, découvrant son côté non protégé à mon voisin, et j’entendis
ses côtes se briser sous la lance et vis des bulles de sang monter à ses lèvres
tandis qu’il tombait. J’étais maintenant dans le second rang ennemi et un morceau
de bois tombé me brûla la jambe, mais je laissai la douleur se changer en
colère qui propulsa Hywelbane dans la figure d’un homme, puis les pieds de ceux
qui étaient derrière moi expédièrent du sable sur les flammes tandis qu’ils me
poussaient dans le troisième rang. Je n’avais plus de place pour utiliser mon
épée, aussi j’entrechoquai mon bouclier contre celui d’un homme qui jura et me
cracha dessus, puis tenta d’engager son épée par delà mon bouclier. Une lance
passa au-dessus de mon épaule pour s’enfoncer dans la joue de l’homme qui jura,
la pression de son bouclier céda juste assez pour me laisser repousser le mien
et lever Hywelbane. Plus tard, bien plus tard, je me souviens avoir lancé un
cri de colère incohérent tandis que j’abattais l’homme dans le sable. La folie
de la bataille nous envahissait, la folie désespérée de combattants piégés dans
un espace étroit, mais ce fut l’ennemi qui recula. La rage se transforma en
horreur et nous combattîmes comme des Dieux. Le soleil flamboyait à ras des
collines.
    « Les
boucliers ! Les boucliers ! Les boucliers ! » rugit Sagramor,
nous rappelant qu’il ne fallait pas rompre le mur, et mon voisin de droite
cogna son bouclier contre le mien, sourit, puis se remit à frapper. Je vis une
épée brandie pour me porter un coup puissant et je parai en frappant, avec
Hywelbane, le poignet qui la portait, le tranchant comme si les os de mon
adversaire étaient des roseaux. L’arme s’envola jusqu’à notre arrière-garde, la
main ensanglantée serrant toujours sa garde. Mon voisin de gauche tomba, une
lance ennemie dans le ventre, mais un compagnon du deuxième rang prit sa place
et lança un gros juron en mettant son bouclier en contact avec les nôtres et en
abattant son épée.
    Une autre
bûche enflammée vola au ras de nos têtes et tomba sur deux ennemis qui s’écartèrent
en titubant. Nous sautâmes dans la brèche et, soudain, il n’y eut plus que du
sable vide devant nous. « Ne vous débandez pas ! criai-je, ne vous débandez
pas ! » L’ennemi cédait. Les hommes de leur première ligne étaient
morts ou blessés, leur second rang agonisait et, à l’arrière, restaient ceux
qui voulaient le moins se battre et qu’on pouvait massacrer le plus facilement.
C’étaient des

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