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Faux frère

Faux frère

Titel: Faux frère Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Paul C. Doherty
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été tuée à l’extérieur. Si on prêtait foi au dire du mendiant fou – ce que Corbett était loin de faire  –, Lady Somerville connaissait son assassin, car elle s’était adressée à lui dans l’obscurité. Cela fournissait-il des indices quant à l’identité de ce dernier ? Corbett se retrouvait à son point de départ. Quelles personnes Lady Somerville fréquentait-elle ? Pour qui se serait-elle arrêtée dans la nuit ? Un prêtre ? Un moine ? Un officier ? Quelqu’un de la noblesse, comme elle ? Quelqu’un en qui elle avait toute confiance ?
    Troisièmement : Qu’avait-elle voulu dire par « L’habit ne fait pas le moine » ? Était-ce une allusion à la double vie du tueur ? Pensait-elle à lui ou simplement à la vie privée de tel ou tel prêtre ou moine ? Corbett eut un geste d’impuissance. Elle pouvait très bien avoir en tête un autre scandale, une scène qu’elle avait vue à Westminster. Et son assassin était-il ce boucher aux mains rouges de sang qui massacrait les prostituées ? Ou quelqu’un qui voulait le faire croire ?
    Quatrièmement : Le père Benedict. Pourquoi était-il inquiet ? Pourquoi avait-il envoyé à Cade ce court message sibyllin ? N’était-il pas bizarre que Cade ne fût jamais parvenu à le rencontrer et à découvrir les raisons de ses craintes ? Et son assassinat était-il lié à celui des prostituées ?
    Cinquièmement : Richard Puddlicott. Ce maître escroc avait-il partie liée avec de Craon et ses subtiles manigances ? Ou cela avait-il un rapport avec les crimes sur lesquels enquêtait Corbett ?
    Corbett se renfonça sur sa chaise, jonglant en esprit avec les différentes hypothèses.
    — À combien d’affaires suis-je confronté, en fait ? se demanda-t-il à voix basse. Une, deux, ou trois ? Sont-elles bien distinctes ou sont-elles en corrélation ?
    — Hugh !
    Corbett se retourna d’un bloc. Maeve, les yeux embrumés de sommeil, se tenait sur le seuil. Emmitouflée dans une couverture de laine blanche, elle ressemblait à un fantôme. Elle s’approcha sur la pointe des pieds et l’embrassa doucement sur la tête.
    — Vous parlez tout seul !
    — Comme à mon habitude ! Ranulf est-il levé ?
    — Non ! Il dort comme un loir. Je l’ai entendu ronfler du bas des escaliers. Lui et Maltote sont sortis hier soir. N’en dites rien, Hugh, mais je crois que notre Ranulf est amoureux.
    Corbett sourit, mais son coeur fit un bond.
    — Hugh, savez-vous de qui il s’agit ?
    — Non, mentit Corbett. Vous connaissez Ranulf, Maeve. Ses amours sont aussi enchevêtrées et complexes qu’une de vos broderies.
    Maeve fit volte-face.
    — Oh, à propos ! lança-t-elle par-dessus son épaule, Maltote vient de m’apprendre que mon cher oncle, Lord Morgan, arrivera dans une semaine !
    Corbett attendit que la porte se refermât derrière elle.
    — Seigneur ! soupira-t-il. Ranulf s’est épris de Lady Mary Neville et va commettre une bêtise ! Et en plus, avec l’oncle Morgan, la vie ne sera pas une sinécure !
    — Je vous avais dit de ne pas parler tout seul ! C’est donc Lady Mary Neville !
    Corbett tourna vivement la tête.
    — Petite rusée ! s’écria-t-il. Je vous croyais partie !
    — Lady Mary Neville ! répéta Maeve, les yeux ronds. Je sais qui c’est. Ranulf vise haut. Si cela se trouve, lança-t-elle en se faufilant derrière la porte avant que Corbett n’eût pu lui jeter quoi que ce fût à la tête, la prochaine fois, il contera fleurette à une princesse galloise !
    Corbett revint à son rapport en souriant. Il se rappela sa conversation avec Cade et se gratta la tête, irrité. Il avait cherché le fil conducteur de ces événements, mais en admettant qu’il y en eût un, pourquoi s’était-il brisé ? Il prit sa plume.
    Le seigneur de Craon : quel était son rôle ?
    Où était Puddlicott ? Pourquoi était-il apparu à Paris, puis à Londres ? Que manigançait-il ? Y avait-il un rapport entre lui et de Craon ? L’un d’eux ou les deux ensemble avaient-ils trempé dans ces meurtres ?
    Que cachait Cade ?
    Que cachait Warfield ?
    Que voulait dire Lady Somerville par ses remarques mystérieuses sur les moines et le mal régnant à Westminster ? Le père Benedict était-il devenu son confident ? Avaient-ils été tués par le même individu ?
    Leur assassin était-il aussi celui des prostituées ? En ce cas, il n ‘avait pas dû chômer la semaine du 11 mai : tuer Lady

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