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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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par Dennis Condon et H. Paul Rico, pour qui l’heure de la retraite approche. Mais, avant de quitter le Bureau, Rico et Condon ont une dernière mission à accomplir : initier le jeune Connolly aux mystères de Boston. Ils lui présentent leurs informateurs, à commencer par Stephen Flemmi, et lui enseignent comment en recruter de nouveaux. Ils le lancent sur la piste d’un informateur potentiel qui s’annonce prometteur : c’est un petit truand qui, après avoir purgé dix ans de prison, s’apprête à devenir le nouveau parrain de la ville. Il s’appelle James Bulger, dit Whitey.
    H. Paul Rico connaît bien Whitey Bulger. La rumeur dit que les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois, au début des années 1950, dans les bars gays de Boston. Qu’y faisaient-ils ? On l’ignore. L’agent du FBI expliquera vaguement qu’il cherchait à y recruter des informateurs. Le petit truand est entré dans la carrière par la case gigolo. Quelques années plus tard, le 4 mars 1956, Rico arrête Bulger pour braquage de banque. Cette arrestation vaudra à Rico les plus vives félicitations de J. Edgar Hoover, une prime de quelques dizaines de dollars, et le privilège de devenir un de ses « mignons ». Condamné à vingt ans, Bulger plonge dans l’enfer des prisons américaines. À Atlanta, il fait partie des cobayes volontaires qui expérimentent une nouvelle substance hallucinogène pour la CIA, l’acide lysergique diéthylamide, ou LSD. Chaque mois passé sous LSD lui vaut une réduction de peine de trois jours. En 1959, il fait la fermeture du terrible pénitencier d’Alcatraz. Quand Whitey Bulger est entré en prison, le président Eisenhower terminait son premier mandat ; quand il en sort, plus de dix ans après, le président Johnson entame l’escalade de la guerre du Vietnam. Le pays a changé, et pas forcément en bien. Whitey aussi. C’est un Bulger endurci qui rentre à Boston à la fin des années 1960. Il n’a pas l’âge de Rastignac, mais en a l’appétit. Il est bien décidé à devenir le maître de la ville. Le FBI va l’y aider.
    John Connolly connaît bien Whitey Bulger. Il lui doit son surnom, « Zip ». Whitey l’appelle aussi « Elvis », en raison de sa banane, ou encore « Voisin », parce qu’ils ont grandi dans la même rue. Quand il revoit son ami d’enfance, vingt ans plus tard, John Connolly retrouve en bouche le goût des glaces à la vanille que James Whitey Bulger payait avec de l’argent mal acquis à la cohorte de gamins éberlués qui se pressaient autour de lui. Tout petit, Whitey Bulger avait déjà tiré la leçon essentielle de la légende de Robin des bois : aide ta communauté, et ta communauté t’aidera. Les retrouvailles entre les deux amis d’enfance se déroulent sur un parking désert, le long de la plage de Wollaston, par une nuit sans lune. C’est l’Agent spécial qui a choisi le lieu et les modalités du rendez-vous, dans sa Plymouth de service.
    Le bureau de New York, que vient de quitter « Zip », comptait près de 950 Agents spéciaux susceptibles de passer d’un dossier à l’autre. Le bureau de Boston n’en comporte que 250 et se doit de concentrer ses forces. En ce début de 1975, une nouvelle ligne se dessine au sein du Bureau : la lutte contre la Cosa Nostra. Les Agents spéciaux de Boston commencent à rêver à qui aura la tête du parrain de la ville, Gennaro Jerry Angiulo, et, qui sait, pourquoi pas celle de son chef, Raymond J. Patriarca. Grâce à son ami d’enfance Whitey Bulger, « Zip » pense pouvoir y arriver.
    Bulger fait partie de la seule organisation susceptible de concurrencer la Mafia dans le Boston des années 1970 : la bande de Winter Hill, qui règne sur le quartier de Sommerville. C’est un étrange mélange de malfrats irlandais et italiens qui ont pris l’habitude de se retrouver dans un garage qui leur sert de quartier général. Il y a Johnny Martorano, un ancien champion de football américain réputé pour tuer sans trop se poser de questions et surnommé le « Boucher de Basin Street ». Il lui arrive souvent de se tromper de cible et d’assassiner des innocents, mais cela ne semble pas le tourmenter outre mesure. Ses frères d’armes non plus. Il y a enfin le meilleur informateur du FBI, Stephen « Porte-Flingue » Flemmi, qui a rejoint la bande dès son retour à Boston en 1974, les choses s’étant arrangées pour lui après l’arrestation de Frank

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