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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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le glas de la suprématie de Cosa Nostra à Boston. Raymond Patriarca est mort, Jerry Angiulo et ses quatre frères sont sous les verrous. Chaque tentative de faire renaître la Famille de ses cendres est vouée à l’échec grâce aux informations fournies par Whitey Bulger et Stephen Flemmi. Vinnie « l’Animal » Ferrara l’a appris à ses dépens : peu de temps après qu’il eut pris le titre de parrain, les agents fédéraux lui sont tombés dessus et l’ont envoyé en prison. Même chose pour Raymond Patriarca Junior après qu’il eut revendiqué le trône de son père. Cette dernière enquête a en outre donné lieu à une première : les micros du FBI ont enregistré une cérémonie d’intronisation de nouveaux mafieux. William Sessions, le directeur du FBI, a été aux anges. Il a reçu John Connolly pour le féliciter.
    Fier de ses résultats, Connolly organise régulièrement des dîners en l’honneur de Whitey Bulger et de Stephen Flemmi. À ces dîners se pressent ses collègues du FBI. Parmi les plus assidus, Nicolas Gianturco, l’ancien infiltré de l’opération « Lobster ». En 1988, Gianturco invite deux anciennes stars du bureau de New York à passer quelques jours à Boston. Joe Pistone vient de quitter le Bureau et a publié Donnie Brasco . Il est accompagné de son ancien supérieur, Jules Bonavolonta, qui vient de prendre sa retraite après avoir envoyé derrière les barreaux les principaux parrains de New York. John Connolly a connu les deux hommes lors de son passage au bureau de New York. Il est donc normal qu’il les retrouve chez Nicolas Gianturco pour un dîner bien arrosé. Il amène avec lui ses deux Irlandais. « Il était évident que Bulger et Flemmi étaient des amis de Connolly », se souvient Jules Bonavolonta. Pendant le repas, Connolly se prend à rêver au jour où il racontera dans un livre ses victoires contre la Mafia.
    Forts de la protection de John Connolly, Whitey Bulger et la bande de Winter Hill s’en donnent à cœur joie. Les affaires n’ont jamais été aussi florissantes. Un magazine de Boston estimera la fortune personnelle de Bulger à près de 50 millions de dollars. Au début des années 1980, la bande s’est lancée dans le trafic de drogue avec la bénédiction de l’Agent spécial Connolly. Dans ses rapports, « Zip » n’hésite pas à mentir pour couvrir ses informateurs : il affirme que Bulger et Flemmi se tiennent éloignés du trafic de stups. Ce n’est pas l’avis de la DEA, chargée de lutter contre les grands trafiquants. En 1984, celle-ci ouvre discrètement une enquête sur Bulger et Flemmi, en évitant soigneusement d’en avertir le FBI. Elle sait que les deux hommes sont des informateurs du Bureau. Néanmoins, « Zip » apprend par la bande que la DEA s’intéresse à ses deux protégés. Il les informe qu’ils sont sans doute l’objet d’une « attention électronique » particulière. Après quelques mois de surveillance, les agents de la DEA s’éloignent, bredouilles et furieux. Des années plus tard, un juge lui demandant comment une telle chose avait pu se produire aux États-Unis, un membre de la bande de Winter Hill expliquera : « Nous n’étions pas en Amérique, nous étions à Boston. »
     
    Au début des années 1990, Whitey Bulger est au faîte de sa puissance. Il règne sans partage sur la criminalité organisée dans la ville et prodigue des largesses à ses protecteurs. Par la suite, « Zip » Connolly sera accusé d’avoir touché près de 200 000 dollars de pots-de-vin, sans compter les vacances tous frais payés, les repas dans les restaurants gastronomiques, les caisses de grands vins. John Morris, le superviseur de John Connolly, bénéficie lui aussi des bontés de Whitey. Via « Zip », Bulger lui fait parvenir 7 000 dollars en cash afin qu’il puisse faire des cadeaux et emmener en voyage sa secrétaire et maîtresse. Peu après, « Zip » Connolly apporte au bureau de Boston, de la part de ses « amis irlandais », une caisse de grands vins. Morris a un problème : il est alcoolique. Bulger et Flemmi, qui l’ont surnommé « Pochtron », n’hésitent pas à le faire boire plus que de raison. Parfois, quand il est trop ivre, ce sont les deux tueurs qui le raccompagnent chez lui dans sa voiture de service. En 1981, un soir de beuverie, Morris leur fait entendre certains des enregistrements effectués dans les bureaux de Jerry Angiulo, sur « Prince

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