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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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téléphonique de la terreur islamiste. En se servant de tous les appels entrants et sortants, le FBI arrive à reconstituer une carte détaillée de l’organisation de Ben Laden. Le Bureau communique l’information à la CIA et à la NSA, le service de renseignement américain chargé des écoutes électroniques. Normal : les deux agences ont mission de veiller sur les intérêts américains hors des États-Unis. Si le FBI s’attend à un retour, il va être cruellement déçu.
    La CIA et la NSA interceptent régulièrement les appels à destination et en provenance du standard de la terreur. Fin 1999, la CIA apprend qu’une réunion au sommet d’Al Qaida doit avoir lieu en Malaisie, à Kuala Lumpur. L’Agence connaît le nom de deux des participants, Kahled al-Mihdhar et Nawaf al-Hazemi, deux Saoudiens membres d’Al Qaida. La CIA localise Kahled al-Mihdhar, en transit dans un hôtel de Dubaï. Un agent de la CIA pénètre dans sa chambre d’hôtel et photographie son passeport. Les clichés sont envoyés à Alec Station pour y être analysés. Kahled al-Mihdhar a un visa américain. Normalement, la CIA aurait dû alerter le FBI, mais elle ne le fait pas.
    En revanche, la CIA alerte son homologue malaisienne et lui demande de surveiller la réunion qui doit se tenir à Kuala Lumpur le 5 janvier 2000. Les services malaisiens photographient des responsables et des militants d’Al Qaida au pied de l’immeuble où doit se dérouler la réunion, dans des cyber-cafés ou encore dans la fameuse cabine téléphonique qui intéresse tant Ali Soufan.
    Non seulement la CIA n’informe pas l’Agent spécial qu’elle a fait surveiller (ou qu’elle surveille toujours) ladite cabine, mais elle se garde bien de lui signaler l’existence de la réunion de Kuala Lumpur. Si elle l’avait fait, elle aurait été obligée de fournir à l’agent du FBI les photos des participants, sur lesquelles il aurait reconnu deux personnes qui l’intéressaient au plus haut point : Fahd al-Quso et Khallad.
    Peu après, à Bangkok, la CIA photographie les deux terroristes en compagnie d’un des membres du commando-suicide qui fera sauter l’ USS Cole dix mois plus tard. L’Agent spécial aurait alors pu poser les bonnes questions à Fahd al-Quso. Il aurait sans doute compris qu’il préparait une action d’envergure, en partie financée par les 36 000 dollars remis par al-Quso à Khallad.
    Ali Soufan finit par avoir vent de la réunion au sommet de Kuala Lumpur, dont il ne sait qu’une chose : elle était suffisamment importante pour que des responsables haut placés dans l’organisation d’Al Qaida s’y soient rendus. Il a compris que l’attentat contre l’ USS Cole y a été planifié. Mais il ne peut plus demander d’éclaircissements à Fahd al-Quso. Il n’a plus accès à lui depuis le départ de John O’Neil du Yémen, fin novembre 2000.
    En revanche, il a appris le nom de deux des participants à la réunion de Kuala Lumpur : Kahled al-Mihdhar et Nawaf al-Hazemi. Il demande donc à la CIA des précisions sur ce sommet et sur les deux hommes. L’Agence répond qu’elle n’a pas d’informations.
    Les deux terroristes sont déjà aux États-Unis. Ils sont arrivés le 15 janvier 2000, soit dix jours seulement après la réunion de Kuala Lumpur. Leurs billets d’avion et leur séjour ont été payés par Khallad avec une partie des 36 000 dollars remis par Fahd al-Quso. Et la CIA le sait ! Contrairement à ce qu’elle aurait dû faire, l’Agence s’abstient d’informer le Bureau de la présence des deux terroristes sur le territoire américain.
    Le silence de la CIA a une raison profonde. Cette raison, c’est la mission même de l’Agence, qui est le renseignement et la manipulation. Les responsables de la CIA savent comment les Agents spéciaux réagissent quand ils sont mis en présence de terroristes : ils surveillent, manipulent, puis agissent, c’est-à-dire qu’ils procèdent à des arrestations en vue de déférer les suspects devant la justice. Plus retorse, la CIA fait foin des arguties judiciaires et n’a pas de ces scrupules. Voilà pourquoi, au début de 2001, interrogée une première fois par Ali Soufan, l’Agence ne lui révèle pas que Kahled al-Mihdhar et Nawaf al-Hazemi se trouvent sur le sol américain.
    Ali Soufan réclame à trois reprises à la CIA des renseignements sur Kahled al-Mihdhar et Nawaf al-Hazemi en insistant sur le fait qu’ils sont dangereux. La CIA

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