FBI

opération, un second sous-marin, le U-584, débarque quatre autres saboteurs à Ponte Vedra Beach, en Floride, au sud de Jacksonville.
    3- À l’époque, le bar favori de Danahy dans le Bronx…
    4- Au lendemain de Pearl Harbor, le président Roosevelt confie à la toute jeune OSS le théâtre des opérations en Europe, en Afrique du Nord et dans une partie de l’Asie du Sud-Est (Chine, Vietnam, Birmanie) ; l’armée se charge du reste du monde à l’exception de l’Amérique latine, chasse gardée de J. Edgar Hoover.
    5- Rares sont les films à s’être inspirés de ses succès. À la fin des années 1950, dans une des séquences de FBI , de Mervyn LeRoy, on voit James Stewart en Amérique latine dans une situation qui n’est pas sans évoquer les aventures équatoriennes de Wallace Estill. Signalons également que, pour les besoins de son Notorious ( Les Enchaînés ), Alfred Hitchcock transforme Cary Grant en agent du FBI chasseur d’espions face à la troublante Ingrid Bergman, épouse malheureuse d’un espion nazi dans le Brésil de l’après-guerre.
    6- William Sebold est le plus célèbre des agents doubles manipulés par le FBI. Ressortissant américain d’origine allemande, il est enrôlé de force par la Gestapo lors d’une visite à sa famille qui réside à Hambourg. De retour aux États-Unis, Sebold révèle à des fonctionnaires du Département d’État qu’il est chargé d’une mission d’espionnage. Le FBI hérite de l’affaire. Les opérateurs radio du FBI se substituent à lui et, le 31 mai 1940, envoient leur premier message à destination de l’Allemagne. Dans le même temps, le FBI surveille le réseau d’agents allemands mis à la disposition de Sebold par les nazis. À sa tête, Frederick Joubert Duquesne. Après seize mois d’enquête, le 29 juin 1941, J. Edgar Hoover annonce l’arrestation des 33 espions allemands de l’organisation Duquesne. Lors du procès, Sebold est le principal témoin de l’accusation. Le 2 janvier 1942, le verdict tombe : au total, 310 ans et 9 mois de prison.
    7- Voir Robert J. Lamphere et Tom Shachtman, The FBI-KGB War : A Special Agent’s Story , New York, Random House, 1986 ; John Earl Haynes et Harvey Klehr, Venona : Decoding Soviet Espionage in America , New Haven, Yale University Press, 1999 ; Alexander Vassiliev et Allen Weinstein, The Haunted Wood : Soviet Espionage in America – The Stalin Era , New York, Random House, 1999 ; Marcia Mitchell et Thomas Mitchell, The Spy Who Seduced America   : Lies and Betrayal in the Heat of the Cold War , The Judith Coplon Story , Montpelier, Invisible Cities Press, 2002.
    8- Walt Disney est l’un des plus fidèles alliés de Hoover à Hollywood (parmi les 500 pages déclassifiées par le FBI figure un document daté de juillet 1936 adressé par J. Edgar au père de Mickey). Dès 1941, à la suite d’une grève intervenue dans ses studios, Walt Disney fournit au patron du FBI des listes d’agitateurs communistes opérant à Hollywood.
    9- La Warner a acheté les droits d’adaptation de FBI Story pour 100 000 dollars. Or un ancien du FBI, Gordon Gordon, et son épouse ont publié quelques années auparavant, sous le même titre, un roman dont ils ont envoyé l’adaptation cinématographique à la Warner. Les époux Gordon crient au plagiat et à la contrefaçon. Un tribunal leur donne raison et leur accorde 54 000 dollars de dommages et intérêts. Depuis, c’est la guerre entre le FBI et les époux Gordon. Un rapport adressé à Cartha DeLoach le 14 août 1963 conclut que le « FBI ne pourra faire l’objet d’aucune production ou livre signé par Gordon ». Le FBI s’acharne et s’en prend à l’un de leurs films produit par les studios Disney, L’Espion aux pattes de velours . L’affaire est directement suivie par Cartha DeLoach. Pas de quoi pourtant fouetter un chat dans cette comédie (archétype des productions Disney des années 1960) dans laquelle un chat siamois se transforme en collaborateur du FBI pour délivrer une caissière de banque retenue en otage par deux braqueurs ! Les agents du FBI auront beau chercher des poux dans la tête de l’« espion aux pattes de velours », ils ne pourront empêcher sa sortie en 1965.

III
     
    La ligne d’ombre (1946-1963)
     
    Dans lequel le lecteur découvre que l’opération Capga est une occasion manquée – Les liaisons dangereuses version J. Edgar Hoover – Où l’on assiste aux conséquences du sommet