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FBI

FBI

Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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dirigeant, Louis Lepke Buchalter. Mais le plus furieux d’entre ces tueurs, Bugsy Siegel (30 assassinats à son palmarès), s’en était tiré. Maintenant que Hoover a retrouvé sa piste, il ne va plus le lâcher.
    C’est ainsi que commence la plus méconnue des opérations du FBI, « Capga » – comme « Capone Gang », certains des associés de Siegel étant d’anciens de la bande d’Al Capone.
    Bugsy Siegel a trouvé refuge à Los Angeles, une des villes « ouvertes » de la Mafia où toutes les familles sans exclusive ont le droit de s’installer. Grâce à l’un de ses amis d’enfance, l’acteur George Raft, il a accès au Tout-Hollywood. Raft, l’idole des gangsters, est aussi la bête noire de J. Edgar Hoover. Siegel a élu domicile dans le quartier chic de Beverley Hills, où il reçoit tout ce que la ville compte de stars. Mais un autre Siegel, bien plus inquiétant, est à l’œuvre dans le Los Angeles du crime : il gère les intérêts de familles mafieuses de New York et de Chicago dans la ville, supervise la distribution de drogue, s’occupe des jeux de hasard, lance Trans-America Wire, l’agence télégraphique de résultats des courses rivale de Nationwide News Service, et Dieu sait quoi d’autre encore…
     
    Au mois de juillet 1946, le SAC de Los Angeles A.E. Ostholthoff lance ses agents à ses trousses. Mais le mafieux se déplace en permanence. Il réside à Hollywood, loue des suites à l’hôtel St. Francis à San Francisco, se rend fréquemment à Chicago ou à New York, ou encore à Las Vegas au milieu du désert du Nevada. Dans un mémo au Procureur général Tom Clark, le 18 juillet 1946, J. Edgar Hoover souligne : « En raison de ses intérêts, Siegel voyage constamment. Il est très difficile de suivre ses activités et d’anticiper ses mouvements. On ne peut que recommander que nous soit accordée l’autorisation de “couvrir” tous hôtels, résidences et bureaux où Siegel pourrait descendre lors de ses déplacements dans le pays. » Pourquoi ne pas commencer par « placer une surveillance technique » dans la suite 408 du Last Frontier Hotel de Las Vegas où descend Bugsy Siegel ? Le Procureur général accepte.
    Les agents du FBI découvrent la raison de la présence de Siegel à Las Vegas : il est associé au patron du tout-puissant quotidien Hollywood Reporter , William Richard Wilkerson. Homme de presse, Wilkerson est aussi un industriel de la nuit : le Tout-Hollywood se presse pour être vu dans ses night-clubs ( Vendome, Cafe Trocadero, Sunset House, Ciro’s, LaRue et L’Aiglon). Wilkerson rêve en grand et en technicolor. Il veut lancer à Las Vegas un complexe hôtelier avec casino, salle de spectacles, boîte de nuit, piscines. Du jamais vu dans la région. Le projet est ambitieux : il s’agit de faire mieux que les casinos de Monte-Carlo, et plus luxueux que les établissements de jeux contrôlés par la Mafia à Cuba. Wilkerson a déjà trouvé un nom pour son casino : le Flamingo. Mais il a besoin d’associés. Il s’est adressé à un parrain de la mafia new-yorkaise, lequel lui a déniché un nouveau partenaire : Bugsy Siegel.
    En ce début du mois de juillet 1946, Siegel est résolu à racheter à bas prix les participations de son partenaire, quitte à lui secouer un peu les puces. Siegel s’ouvre de ses projets à ses proches. Et ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd : le FBI vient juste de sonoriser sa suite du Last Frontier. Les agents fédéraux prennent bonne note des intentions de Bugsy Siegel.
    J. Edgar Hoover voit là l’occasion de faire trébucher un vieil adversaire. Il informe son ami le journaliste Walter Winchell qui, dans son émission de radio dominicale, annonce : « D’après le FBI, un racketteur de la côte Ouest est en train de menacer un patron de presse de la côte Ouest pour qu’il cède ses parts dans un hôtel. » L’indiscrétion risque de faire capoter l’affaire. Informé de cette « fuite », Bugsy Siegel s’énerve. Il fait contacter Walter Winchell. Le journaliste prend peur et envoie une lettre à Siegel. Le 21 juillet, ce dernier, qui séjourne à Las Vegas, reçoit un coup de fil d’un de ses hommes qui lui lit la lettre envoyée quelques jours plus tôt par Winchell. Le journaliste y présente ses excuses au parrain. L’information vient de J. Edgar Hoover, qui n’a pas dit à Winchell que Siegel se trouvait à Las Vegas, ce qui lui aurait permis de l’y

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