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FBI

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Titel: FBI Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Carr-Brown
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télévision retransmet les auditions ; l’événement fait la une des quotidiens nationaux. À Washington, tout le monde veut sa part de reconnaissance. À commencer par J. Edgar Hoover, qui charge Cartha DeLoach d’« attirer l’attention de la presse sur le bon travail des agents du FBI ». DeLoach vend au Reader’s Digest l’idée d’un long papier signé J. Edgar Hoover. Mais le Procureur général, Bobby Kennedy, ne l’entend pas de cette oreille. Il a déjà vendu l’histoire au Saturday Evening Post , qui a mis sur le coup l’un de ses meilleurs journalistes, Peter Maas. Bobby s’occupe de tout, déclare l’attaché de presse du Procureur général à Cartha DeLoach, d’un ton qui ne souffre pas la contradiction.
    Mais DeLoach n’est pas homme à renoncer. Il convoque un autre expert de la Mafia, Sandy Smith, du Chicago Sunday Times , qui débarque à Washington sous un faux nom. « Nous marchons sur des œufs, lui dit DeLoach ; vous ne pouvez pas citer le FBI, nous ne nous sommes jamais vus. » Deux jours plus tard, le Chicago Sunday Times publie ses révélations sur Joe Valachi. Furieux, Bobby Kennedy ordonne l’ouverture d’une enquête. DeLoach sait que le Procureur général ne trouvera jamais trace de ses conversations téléphoniques avec Sandy Smith, et encore moins du séjour du journaliste à Washington. Bobby Kennedy doit renoncer. Il va très vite avoir d’autres soucis : de noirs nuages s’amoncellent, un orage sans précédent se prépare.
    Un caillou dans la chaussure
     
    En septembre 1962, le FBI recrute un informateur de taille : le dirigeant syndical Edward Grady Partin, responsable du syndicat des camionneurs Teamsters N˚ 5 de Baton Rouge. C’est un proche du patron des Teamsters, Jimmy Hoffa, ennemi mortel des frères Kennedy. La haine de Jimmy Hoffa envers Bobby remonte aux années 1950. Bobby Kennedy travaillait pour la commission sénatoriale McClellan quand il a flairé les connexions mafieuses de Hoffa. Il a planté ses crocs et, depuis lors, n’a plus jamais lâché prise. Sitôt nommé Procureur général, il a redoublé d’attaques contre le patron des Teamsters. Aussi, en août 1962, Jimmy Hoffa craque ; il convoque Edward Grady Partin dans son bureau et lui fait part de son projet : assassiner Bobby Kennedy lors d’un de ses voyages dans le Sud ségrégationniste. Tout le monde pensera au Ku Klux Klan, pas aux Teamsters. Partin désigne à son interlocuteur un fusil posé dans un coin du bureau en disant que l’arme pourrait faire l’affaire. Mais Hoffa préfère les explosifs, et demande à Partin de lui en procurer. Le responsable des Teamsters de Baton Rouge prend peur et va trouver le FBI21.
    J. Edgar Hoover informe immédiatement Bobby et John Fitzgerald Kennedy. Le 11 février 1963, le président Kennedy parle du complot à l’un de ses proches, le journaliste Ben Bradley, qui travaille alors pour Newsweek . Dans son journal intime, Ben Bradley note : « L’histoire est incroyable, mais le Président a l’air sérieux. » En dépit d’une surveillance très étroite, le FBI ne trouve aucune preuve de l’existence de ce complot. Et Jimmy Hoffa ne parlera jamais plus à Edward Grady Partin d’assassiner Bobby Kennedy. A-t-il changé d’idée ou de projet ?
    Dans son autobiographie parue en 1992, Frank Ragano, l’avocat de Jimmy Hoffa, rend compte d’une inquiétante conversation avec son client :
    « Que se passerait-il si quelque chose arrivait à Bobby ? aurait demandé Hoffa.
    – John serait tellement furieux qu’il le remplacerait par un plus grand fils de pute.
    – Et s’il arrivait quelque chose au Président ?
    – Alors il serait remplacé par Lyndon Johnson, qui se débarrasserait de Bobby.
    – Bien sûr qu’il le ferait : il déteste Bobby autant que moi. »
    Frank Ragano affirme que son client l’aurait alors envoyé à La Nouvelle-Orléans pour rencontrer deux hommes susceptibles d’organiser un attentat contre le président Kennedy. Ils ont la puissance de feu nécessaire, et la haine qui convient.
    Le premier est une vieille connaissance, Santo Trafficante, chef de la famille mafieuse qui règne sur Tampa, déjà impliqué dans un complot contre Fidel Castro pour le compte de la CIA. Il abhorre les Kennedy encore plus que Castro. José Aleman Junior, riche Cubain exilé, ami de Santo Trafficante, confirme les accusations de Frank Ragano. Aleman cite une conversation avec son ami

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