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Fleurs de Paris

Fleurs de Paris

Titel: Fleurs de Paris Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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A Propos Zévaco:
    Zévaco s’installe à Paris à sa sortie de l’armée, en 1888. Il
devient journaliste, puis secrétaire de rédaction à L’Egalité que
dirige le socialiste révolutionnaire Jules Roques. Il se présente
sans succès aux élections législatives de 1889 pour la Ligue
socialiste de Roques: il fait à cette époque connaissance avec
Louise Michel et croise également Aristide Bruant et Séverine. Il
fera plusieurs séjours à la prison Sainte-Pélagie pour des articles
libertaires, en pleine période d’attentats anarchistes. Il est
condamné le 6 octobre 1892 par la cour d'assise de la Seine pour
avoir déclaré dans une réunion publique à Paris : « Les bourgeois
nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les
moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture » Il
abandonne le journalisme politique en 1900, après avoir tenté de
défendre Alfred Dreyfus. En même temps, son retour vers le roman
feuilleton avec Borgia! en 1900, publié dans le journal de Jean
Jaurès La Petite République socialiste est couronné de succès.
Zévaco écrit plus de 1 400 feuilletons (dont, à partir de 1903, les
262 de La Fausta, qui met en scène le chevalier de Pardaillan) pour
le journal de Jaurès, jusqu’à décembre 1905, époque à laquelle il
passe au Matin, dont il devient le feuilletonniste attitré avec
Gaston Leroux. Entre 1906 et 1918, Le Matin publie en feuilletons
neuf romans de Zévaco. Avant et après sa mort paraissent dix
volumes des aventures de Pardaillan père et fils. La guerre se
rapprochant de Pierrefonds, la famille Zévaco s’installe un peu
plus à l’abri à Eaubonne (Val d’Oise) en 1917. Il meurt en août
1918, sans doute d’un cancer. Source: Wikipedia
    Disponible sur Feedbooks Zévaco:
Borgia ! (1906)
Les
Amants de Venise (1909)
La
Marquise de Pompadour (1899)
Le
Pont des soupirs (1909)
La
Cour des miracles (1910)
Triboulet (1910)
Nostradamus (1909)
Les
Pardaillan (1907)
L'épopée
d'amour (1907)
Le
Fils de Pardaillan (1916)
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Chapitre 1 QUI FRAPPE ?
    « … Et pour finir d’un mot, mademoiselle
Lise… – pardon : madame à présent ! – aussi vrai que vous
êtes la perle du quartier… du bonheur ! on vous en souhaite
plein le cœur, plein la vie ! »
    Alors, autour de la mariée, c’est un cliquetis
cristallin de coupes entre-choquées, une confusion de vœux
attendris, de bons rires mouillés de pleurs, une explosion de
sympathie charmée.
    Et elle, une blonde aux yeux bleus, elle, si
fièrement heureuse et si précieusement jolie que c’est une
bénédiction, vraiment, d’admirer tant de grâce et de bonheur unis
sur un même visage humain, souriante, balbutiante, c’est vers lui…
vers son Georges… vers l’époux bien-aimé, qu’elle tourne son regard
noyé de tendresse.
    Lui ! vingt-six ans, très élégant, d’une
distinction de parole et de geste qui intimide ce milieu de petite
bourgeoisie, un front audacieux, des prunelles d’une vertigineuse
douceur, une sourde inquiétude sous le masque d’insouciance… une de
ces physionomies tourmentées, trop belles, qui affolent
l’imagination féminine.
    Autour de la nappe familiale, ils sont douze,
pas plus : la mariée, Lise ; le marié, Georges
Meyranes ; témoins et invités, – ouvriers aisés du
voisinage ; – les demoiselles d’honneur : deux Watteau
populaires en percale rose, et enfin, la veuve Frémont, figure de
claire bonté, sous la riche coiffe angevine, admirable rayonnement
d’affection passionnée lorsqu’elle contemple celle qu’elle nomme
son enfant, sa fille, sa Lisette…
    – Maintenant, reprend le témoin qui vient
de parler – un métallurgiste de l’usine Cail – à la bonne
franquette ! Il n’y a pas de noce sans chanson ; il faut
que chacun dise la sienne !
    – Honneurs aux dames, alors !
proclame un autre – un électricien du « Bon Marché » – et
que la mariée commence !
    – Moi, je demande
C’est un oiseau qui
vient de France !
crie un invité.
    Par la fenêtre ouverte, un beau soleil de mai
jette ses flots de gaîté dans la coquette salle à manger. Du
boulevard des Invalides, monte l’allégresse d’une ronde enfantine.
Les cloches de Saint-François-Xavier

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