Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
Vom Netzwerk:
rté dans sa direction. " Neuf Roseau Tintement des ochettes. "
    " Tzitzitlini ", dit le vieux prêtre crasseux en s'adres-t directement à
    elle : " Nous sommes venus te dire tu as l'honneur d'avoir été choisie pour jouer le rôle la déesse Teteoinnan, pour la dernière nuit de hpaniztli.
    - Non ", prononça ma sour. Mais aucun son ne sor-de sa bouche. Elle regardait d'un oil fixe les quatre immes en noir et elle passa une main tremblante sur fin visage dont la peau brune avait pris la p‚leur de ambre.
    " Tu vas venir avec nous, ordonna un autre prêtre. Il a quelques formalités préliminaires à accomplir. 1 - Non ", répéta-t-elle, tout fort, cette fois.
    Elle se rna vers moi et son regard me fit presque chanceler. s yeux s'étaient agrandis par la terreur et paraissaient 'un noir aussi profond que ceux de Poupée de Jade iand elle s'était mis des gouttes dilatantes. Nous .vions bien, tous deux, ce qu'impliquaient ces " forma-jÔés préliminaires " : un examen corporel fait par les
    *~sistantes des prêtres pour s'assurer de la virginité de jeune fille choisie. Comme je vous l'ai déjà dit, Tzitzi innaissait le moyen de paraître pure et de tromper 'examinatrice la plus soupçonneuse. Mais elle n'avait été avertie de l'invasion inopinée des prêtres ravis-seurs et n'avait donc pas eu de raison de s'y préparer ; "t maintenant, il était trop tard.
    > " Voyons, Tzitzitlini, gronda mon père. Personne n'a jamais refusé un tlamacazqui et l'honneur qu'il confère. JP'est très hnpoli vis-à-vis des prêtres et très méprisant pour l'assemblée des femmes qui t'a choisie, et bien pis, ^'est une insulte personnelle à la déesse Teteoinnan.
    . - De plus, cela contrarierait notre estimé gouver-neur; ajouta ma mère.
    Le Seigneur Héron Rouge a déjà été avisé du choix de la vierge de l'année, ainsi que son fils Pactli.
    243
    - Et moi, personne ne m'a avisée ", dit ma sour, dans un dernier sursaut de révolte.
    Maintenant, nous savions qui l'avait proposée pour tenir le rôle de la déesse, sans même la consulter ou lui demander sa permission. Et nous avions aussi compris pourquoi. C'était pour que la gloire en rejaillisse sur ma mère, pour qu'elle puisse se pavaner sous les compliments de l'île tout entière, pour que la pantomime d'acte charnel de sa fille enflamme le Seigneur Joie d'un désir si violent qu'il n'hésiterait plus à élever notre famille au rang des nobles en échange de Tzitzitlini.

    " Seigneurs prêtres, implora ma sour. Je ne suis pas celle qu'il vous faut.
    Je ne sais pas jouer, en tout cas, pas un rôle comme celui-là. Je serai maladroite et tout le monde se moquera de moi. Je ferai honte à la déesse.
    - Ce n'est pas vrai. Nous t'avons vue danser, ma fille. Allez, viens avec nous maintenant.
    - Les formalités préliminaires ne durent pas longtemps, dit ma mère. Va, Tzitzi, et à ton retour, on s'occupera de ton costume. Tu seras la plus belle Teteoinnan à jamais avoir mis au monde l'enfant Centeotl.
    - Non, répéta faiblement ma sour, cherchant tous les prétextes. C'est le mauvais moment de la lune pour moi.
    - Il n'y a pas à dire non, aboya l'un des prêtres. Il n'y a aucune excuse.
    Viens, ma fille, sinon on t'emmènera de force. "
    Nous ne p˚mes même pas nous dire au revoir, puisqu'elle était supposée revenir bientôt. Tandis qu'elle se dirigeait vers la porte, entourée par les quatre hommes nauséabonds, elle me jeta un regard désespéré. Je faillis ne pas le voir, car j'étais occupé à chercher une arme dans la pièce, ou n'importe quoi qui p˚t me servir d'arme.
    Si j'avais eu le macquauitl de Gourmand de Sang sous la main, je jure que je nous aurais frayé un passage en frappant prêtres et parents, comme des herbes à faucher et que nous nous serions enfuis tous les deux, n'importe o˘. Mais il n'y avait rien de tranchant ou de lourd dans les parages et c'aurait été de la folie de me battre à main nue. J'avais vingt ans ; j'étais un adulte et j'aurais eu
    244
    facilement le dessus sur les quatre prêtres. Mais mon père, aguerri par ses travaux, n'aurait pas eu de mal à e maîtriser. De plus, ma rébellion aurait éveillé les goupçons et entraîné des interrogatoires et des vérifica-jftions, et la malédiction aurait été jetée sur nous...
    Par la suite, je me suis souvent demandé si cette malédiction n'aurait pas été préférable à ce qui arriva en fait. ' Cette idée m'effleura un instant, mais j'hésitai. …tait-ce parce que

Weitere Kostenlose Bücher