Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
Vom Netzwerk:
permettait, jusqu'à l'‚ge de quatre ou cinq ans. Ensuite, on couvrait sa nudité avec un long rectangle d'étoffe grossière, noué sur l'épaule et drapé jusqu'à mi-cuisse. quand ils atteignaient l'‚ge adulte, -
    c'est-à-dire l'‚ge de treize ans - les garçons portaient le pagne maxtlatl sous le manteau de dessus, le tilmatli, qui était alors d'une étoffe plus fine. A peu près au même ‚ge, cela dépendait du moment o˘ elles avaient leurs premières règles, les filles revêtaient la jupe et la blouse des femmes, et un sous-vêtement assez semblable à ce que vous appelez une couche.
    38
    39
    Pardonnez tous ces détails, mais j'essaye de resituer l'époque o˘ ma sour fut ainsi battue. Neuf Roseau était devenue Tzitzitlini depuis quelque temps - ce nom signifie " le tintement des clochettes " - elle avait donc passé sept ans. Toutefois, puisque j'avais vu son postérieur frappé à nu, c'est-à-dire qu'elle n'avait pas de sous-vêtement, elle ne devait pas encore avoir treize ans. En y réfléchissant bien, je pense qu'elle avait dix ou onze ans. Ce qu'elle avait fait pour mériter cette fessée, la seule chose dont elle s'était rendue coupable, c'était d'avoir murmuré d'un air songeur : " J'entends les tambours et la musique. Je me demande o˘ l'on danse ce soir. " Pour notre mère, c'était une preuve d'indécence. Tzitzi pensait à des choses frivoles, alors qu'elle aurait d˚ s'occuper de son rouet ou de quelque chose d'aussi ennuyeux.
    Vous connaissez le chili ? Cette plante dont le fruit nous sert en cuisine ? Bien qu'ils soient différemment relevés, tous les chilis sont si forts au palais, si piquants, si mordants, que ce n'est pas un hasard si ce nom vient du mot qui, chez nous, veut dire " aiguisé " ou " pointu ". Comme toutes les cuisinières, ma mère utilisait le chili dans ses applications ordinaires, mais elle s'en servait aussi pour autre chose dont j'hésite un peu à parler, étant donné que vos inquisiteurs ont déjà assez de ressources à leur disposition.

    Un jour, quand j'avais quatre ou cinq ans, j'étais assis sur le pas de la porte avec Tlatli et Chimali, à jouer au jeu du haricot patolli. Ce n'était pas le jeu des adultes, aussi appelé patolli, qui a co˚té leur fortune à
    certaines familles ou causé des rivalités mortelles. Non, nous avions simplement tracé un cercle dans la poussière et placé chacun un haricot sauteur au centre, le but étant de voir lequel, chauffé par le soleil, sauterait le premier en dehors du cercle. Le mien donnait des signes de paresse et je marmonnai quelques imprécations. J'avais peut-être dit "
    pochéa ! " ou quelque chose dans ce genre.
    Soudain, je me sentis retourné et soulevé du sol. Ma Tene m'avait attrapé
    par les chevilles. Je vis les visages ébahis de Chimali et de Tlatli, la bouche et les yeux
    agrandis par la surprise, avant d'être emporté dans la maison, près du foyer. Ma mère déplaça sa prise afin de libérer une de ses mains avec laquelle elle jeta dans le feu une certaine quantité de chilis rouges sèches. quand ils commencèrent à craquer et à dégager une épaisse fumée jaune, elle me reprit par les chevilles et me suspendit, tête en bas, au-dessus de ces fumées acres. Je vous laisse deviner la suite, mais je crus bien mourir. Je me souviens que pendant plus d'un mois, mes yeux pleurèrent continuellement, si bien que je n'y voyais guère et que j'osais à peine respirer par crainte de cette fumée corrosive.
    Cependant, je pouvais m'estimer heureux, car les coutumes n'imposaient pas à un garçon de passer beaucoup de temps avec sa mère et j'avais bien des excuses pour cela. A partir de ce jour, je l'évitai, tout comme Chimali, mon ami à la mèche, évitait les prêtres de l'île. Même quand elle me cherchait pour quelque corvée ou quelque commission, j'avais toujours la ressource de me réfugier sur la colline des fours à chaux. Les carriers pensaient qu'il ne fallait pas permettre aux femmes de s'approcher des fours, car cela risquait de g‚ter la qualité de la chaux et même ma mère n'osa jamais transgresser ces limites.
    Mais la pauvre Tzitzitlini n'avait pas ce recours. Pour se conformer à la coutume et à son tonalli, une fille devait apprendre les travaux ménagers -
    cuisiner, filer, tisser, coudre, broder - ma sour passait la plus grande partie de ses journées sous l'oil perçant et la langue acérée de ma mère.
    Elle ne ratait pas une occasion de placer une de ces

Weitere Kostenlose Bücher