Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
Vom Netzwerk:
autres produits typiques de ces Terres Chaudes.
    Cette fois, j'avais l'intention d'acheter quatre spacieux canots pour que nous puissions partir tous les huit, seuls et sans témoins. Cependant, c'était plus facile à dire qu'à faire. Dans mon pays de lacs, les traditionnels acali étaient facilement taillés dans les pins tendres qui poussaient sur place ; mais ces canoÎs de mer étaient fait dans de l'acajou lourd et dur et leur construction pouvaif prendre des mois. A Acamepulco, presque tous les bateaux servaient dans les mêmes familles depuis des générations et personne n'avait envie de les vendre. Je finis par trouver les quatre canots dont j'avais besoin après des journées de fastidieuses négociations et en me départissant d'une quantité de poudre d'or bien plus importante que je l'avais escompté.
    Ensuite, le voyage à la rame vers l'est, le long de la côte, à deux dans chaque embarcation ne fut pas, non plus, un jeu d'enfant. Nous avions tous une certaine expérience de la navigation sur nos grands lacs intérieurs qui étaient parfois agités par les vents, mais nous n'avions pas l'habitude de ces eaux roulées par les courants et les marées, même par le temps calme qui présida à notre traversée, ce dont je remercie les dieux. Malgré notre malaise à nous sentir loin de la côte, nous naviguions bien au-delà des premiers rouleaux et des brisants que nous traversions seulement au coucher du soleil, pour passer des nuits récupératrices sur les plages au sable doux et sans remous.
    Comme je l'avais déjà remarqué auparavant, ces plages passaient peu à peu du blanc éclatant au gris terne, puis au noir sinistre des sables volcaniques. Enfin, la grève fut interrompue par un promontoire qui s'avançait dans la mer : c'était la Montagne qui marche dans l'eau. Je pus la voir de loin gr‚ce à ma topaze et, comme l'après-midi était déjà fort avancé, je donnai l'ordre d'accoster sur la plage.
    Lorsque nous f˚mes tous installés autour du feu de camp, je m'adressai à
    mes sept compagnons pour leur
    564
    préciser une dernière fois tous les détails de mon plan d'action et à la fin, je leur dis : " Certains d'entre vous auront peut-être une certaine répugnance à lever la main sur un prêtre, même celui d'un dieu étranger. Il ne faut pas en avoir. Ils vous sembleront désarmés, f‚chés de notre intrusion et sans défense. Jl n'en est rien. Si on leur laisse la moindre chance, ils nous massacreront jusqu'au dernier, nous découperont en quartiers, comme des sangliers et nous mangerons tranquillement. Demain, lorsque nous aurons terminé notre travail, tuons, tuons sans pitié ou sinon c'est nous qui risquons d'être exterminés. Rappelez-vous-le bien et souvenez-vous aussi de mes signaux. "
    Le lendemain matin, lorsque nous reprîmes la mer, nous n'étions plus un groupe de sept porteurs d'‚ge m˚r conduit par un jeune pochtecatl, mais une troupe de huit intrépides guerriers mexica, dirigée par un " vieil aigle
    "... pas si vieux que ça. Nous avions défait nos paquets, revêtu nos insignes de guerre et nous nous étions armés de pied en cap. J'avais pris avec moi le bouclier et le b‚ton de quachic de Gourmand de Sang et j'avais mis sa coiffure sur ma tête. Le seul insigne de ce rang qui me manqu‚t, c'était l'os qui traverse le nez. Comme moi, mes sept compagnons étaient protégés d'une armure blanche de coton matelassé. Ils avaient piqué des plumes dans leur chevelure qu'ils avaient relevée et nouée, et ils s'étaient peint le visage de dessins multicolores. Chacun de nous avait un macquauitl, un poignard et un javelot.
    Notre flottille avançait cr‚nement en direction du promontoire, sans rien faire pour se dissimuler, mais au contraire avec la volonté délibérée d'être vue par les gardes. Ce fut effectivement ce qui se produisit, et une bonne douzaine de ces sinistres prêtres Zy˘, vêtus de leurs peaux de bête en loques, vint nous attendre au pied de la falaise. Nous ne fîmes pas virer nos canots vers la plage pour accoster facilement, mais au contraire, nous piqu‚mes droit sur eux.
    …tait-ce la saison, ou parce que nous étions arrivés par le côté ouest de la falaise, mais l'océan était bien moins agité que le jour o˘ j'avais abordé avec le pêcheur zapo-565
    tecatl. Cependant, il y avait encore bien assez de remous pour que les marins inexpérimentés que nous étions aillent se fracasser sur les rochers, si les prêtres n'étaient

Weitere Kostenlose Bücher