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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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voyais pas la nécessité de leur imposer cette ascension. Nous convînmes, donc, d'un jour et d'un endroit précis pour nous retrouver dans le désert de l'isthme de Tehuantepec ; ainsi ils n'auraient pas besoin de forcer l'allure. Je leur conseillai d'éviter les villages et les rencontres avec d'autres voyageurs, car un groupe de porteurs sans chef risquait de susciter l'étonnement et même une inspection en règle. Aussi, lorsque nous f˚mes à une bonne distance de Pijijia, mes sept hommes prirent-ils la direction de l'ouest pour rester dans la plaine de Xoconochco, tandis que je partais vers le nord, à travers les montagnes.
    J'en redescendis enfin pour arriver dans la modeste capitale des Chiapa et j'allai tout droit à l'atelier de maître Xibalb‚.
    " Ah ! me dit-il, tout heureux de me voir. Je savais bien que vous alliez revenir, aussi, j'ai rassemblé tous les quartz que j'ai pu trouver pour en faire des cristaux à feu.
    - Ils se sont très bien vendus, lui répondis-je. Mais cette fois, j'insiste pour vous les payer à leur valeur réelle et vous dédommager de votre travail. " Je lui révélai aussi combien mon existence s'était enrichie gr
    ‚ce à sa topaze et je lui exprimai toute ma reconnaissance.
    Lorsque j'eus rempli mon sac avec les cristaux emballés dans du coton, je me trouvai aussi chargé que mes porteurs. Cependant, je ne m'attardai pas à
    Chiapa pour me reposer, car il m'était impossible de loger ailleurs que chez les Macoboô o˘ j'aurais d˚ repousser les avances des deux cousines, ce qui n'aurait pas été bien poli de la part d'un invité. Après avoir réglé
    maître Xibalb‚ avec de la poudre d'or, je me h‚tai de reprendre ma route.
    quelques jours plus tard, après avoir un peu t‚tonné, je trouvai l'endroit, écarté de toute habitation, o˘ mes hommes m'attendaient, assis autour d'un feu de camp et
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    environnés d'une multitude d'os bien nettoyés, de tatous, d'iguanes et autres animaux. Nous ne rest‚mes là que le temps pour moi de passer une bonne nuit de sommeil et l'un des soldats me prépara mon premier repas chaud depuis que je les avais quittés : un faisan dodu rôti.
    En arrivant aux abords de Tehuantepec, nous vîmes les traces des déprédations commises par les Mexica, bien que la plupart des zones incendiées aient été déjà reconstruites et, en fait, la ville y avait beaucoup gagné. Dans le quartier sordide o˘ auparavant il n'y avait que des bicoques délabrées - dont celle qui avait joué un si grand rôle pour moi -

    on avait b‚ti des maisons confortables et solides. Cependant, au fur et à
    mesure que nous avancions vers l'ouest de la ville, nous vîmes qu'apparemment, les soldats mutinés n'y étaient pas venus. L'auberge familière était toujours là. Laissant mes hommes dans la cour, j'entrai et appelai d'une voix forte :
    " Aubergiste ! Auriez-vous des chambres pour un pochtecatl et son escorte ?
    "
    Béu Ribé apparut ; elle semblait en parfaite santé et aussi belle que jamais, pourtant elle m'accueillit par ces mots :
    " Les Mexica ne sont pas très bien vus par ici en ce moment.
    - Cela ne m'étonne pas, lui répondis-je, en essayant de prendre un ton cordial. Mais tu feras bien une petite exception pour ton frère, Nuage Noir. C'est ta sour qui m'a envoyé jusqu'ici pour prendre de tes nouvelles.
    Je suis heureux de constater que tu as été épargnée par les événements.
    - …pargnée ? répéta-t-elle, d'une voix blanche. Eh bien, je suis heureuse que tu sois heureux, puisque c'est à cause de toi que les troupes mexica sont venues ici. Tout le monde sait qu'on les a envoyées à cause de ta mésaventure avec les Zy˘ et parce que tu n'as pas réussi à leur prendre la teinture pourpre. "
    Je reconnus que c'était la stricte vérité. " Mais tu ne peux pas me rendre responsable de...
    - J'ai aussi ma part de responsabilité, coupa-t-elle d'un ton amer. C'est ma faute si nous t'avons accueilli dans cette auberge, la première fois. "
    Soudain, elle
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    parut se résigner. " II y a longtemps que j'ai l'habitude d'être méprisée, pas vrai ? Je vais te donner une chambre ; tu sais o˘ mettre tes porteurs.
    Les domestiques vont s'occuper de toi. "
    A ces mots, elle me quitta et retourna à ses occupations. Voici une réception bien fraîche et peu fraternelle, pensai-je en moi-même.
    Des serviteurs vinrent installer mes hommes, ranger nos marchandises et me préparer un repas. J'étais en train de fumer un poquietl

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