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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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donné la plus grande satisfaction. Ils embrassèrent la terre en me quittant, après m'avoir fait juré de faire appel à eux quand j'aurais d'autres projets qui conviendraient à sept vieux guerriers contraints par la paix à l'inaction.
    A l'étage, je notai que l'architecte avait scrupuleusement suivi les indications que je lui avais fournies concernant l'aménagement du cabinet de toilette qui était aussi complet et doté du même système d'évacuation que ceux que j'avais eu l'occasion d'admirer dans les palais. Dans l'étuve adjacente, Turquoise avait déjà disposé les pierres chauffées au rouge et quand j'eus pris un premier bain, elle versa de l'eau dessus pour dégager des nuages de vapeur. Je restai là, à transpirer un bon moment, puis je retournai dans le bain, jusqu'à ce que je sois s˚r que toute la poussière, toute la crasse et l'odeur du voyage aient évacué chaque pore de ma peau.
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    Alors, complètement nu, j'ouvris la porte de communication avec la chambre à coucher et j'y trouvai Zya-nya, nue également, nonchalamment étendue sur une pile d'édredons moelleux. La pièce n'était éclairée que par le rougeoiement du brasero qui se reflétait sur la mèche blanche de sa chevelure et soulignait le contour de ses seins. Chacun d'eux faisait un mont merveilleusement symétrique, couronné par celui plus petit de l'aréole, exactement semblable au profil du Popocatépetl que vous apercevez par la fenêtre, Seigneurs Frères, un cône sur un autre cône. Non, bien s˚r, je n'ai aucune raison de vous régaler de tous ces détails ; c'est seulement pour vous expliquer pourquoi mon souffle s'altéra au moment o˘ je m'approchai d'elle et je ne lui dis que ces quelques mots :
    " Béu va bien. J'ai d'autres choses à te dire, mais ça peut attendre.
    - Oui, ça peut attendre ", me répondit-elle en souriant et en me prenant dans ses bras.
    Ce n'est donc qu'un peu plus tard que je lui appris que Béu, bien que saine et sauve, était terriblement malheureuse. J'étais content que nous ayons d'abord fait l'amour, car cela avait plongé Zyanya dans la langueur habituelle que procure le plaisir et la satisfaction qui, je l'espérais, adoucirait les nouvelles que j'avais à lui annoncer. Je lui parlai de la malencontreuse histoire avec l'officier mexica, en t‚chant de la faire sonner davantage comme une farce que comme une tragédie, ce que Béu, ellemême, avait fait.
    " Je crois que c'est son orgueil entêté qui la fait rester là-bas, à tenir son auberge. Elle a décidé de ne prêter aucune attention à ce que les gens pourront penser d'elle, mépris ou pitié. Elle ne quittera pas Tehuantepec, même pour mener ailleurs une existence plus agréable, parce qu'on pourrait alors penser que c'est une marque de faiblesse de sa part.
    - Pauvre Béu, murmura Zyanya. Est-ce qu'on ne peut vraiment rien faire pour elle ? "
    Je gardai pour moi mon opinion personnelle sur la " pauvre Béu " et, après avoir réfléchi un moment, je lui dis : " Je ne vois que l'éventualité o˘ tu serais toi-même
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    en difficulté. Si son unique sour avait désespérément besoin d'elle, je crois qu'elle viendrait. Mais ne tentons pas les dieux, ne parlons pas de malheur. "
    Le lendemain, Ahuizotl me reçut dans la salle du trône et je lui débitai la petite "histoire que j'avais préparée : j'étais allé voir si la sour de ma femme n'avait pas souffert du sac de Tehuantepec et j'en avais profité pour continuer un peu plus vers le sud pour chercher un autre lot de ces cristaux magiques. Je lui fis à nouveau et en grande cérémonie, présent d'un autre quartz et il me remercia chaleureusement. Puis, avant de passer à un sujet qui, j'en étais s˚r, allait faire naître des flammes dans son terrible regard, je t‚chai d'adoucir un peu son humeur :
    " Seigneur Orateur, mon voyage m'a amené sur la côte du Xoconochco, d'o˘
    nous vient la plus grande partie de notre coton et de notre sel. J'ai passé
    deux jours chez les Marne, dans le bourg de Pijijia et les Anciens m'ont admis à leur Conseil. Ils m'ont chargé d'apporter un message au Uey tlatoani des Mexica.
    - quel est ce message ? me demanda-t-il, d'un ton détaché.
    - Sachez d'abord, Seigneur Orateur, que le Xoconochco n'est pas une nation, mais un vaste territoire très fertile, habité par plusieurs peuples : les Marne, les Mixe, les Comiteca et d'autres tribus de moindre importance. Les terres de chacune d'entre elles se chevauchent, et elles

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