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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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reconnaissent uniquement l'autorité des Anciens, comme à Pijijia. Le Xoconochco n'a pas de gouvernement central et pas d'armée permanente.
    - Pas très intéressant ", grommela Ahuizotl.
    Je poursuivis : " A l'est de ce pays riche et fertile, s'étend la jungle stérile du quautem‚lan, le Bois Enchevêtré. Ses habitants, les quiche et les Lacandon, sont les descendants dégénérés des Maya. Ils sont pauvres, sales et paresseux et par conséquent on les a toujours traités par le mépris. Pourtant, récemment, ils ont rassemblé toutes leurs énergies pour sortir de chez eux et effectuer des incursions dans le Xoconochco. Ces pillards menacent de faire des sorties de plus en plus fréquentes qui 578

    finiront par dégénérer en une guerre incessante, s'ils n'acceptent pas de leur verser un tribut important en sel et en coton.
    - Un tribut ? gronda Ahuizotl, enfin intéressé. Notre sel et notre coton !
    - Oui, Seigneur. Et il ne faut pas s'attendre à ce que de paisibles cultivateurs de coton, des pêcheurs et des sauniers opposent une résistance farouche pour défendre leur territoire. Cependant, il leur reste assez de fierté pour se révolter contre ces exigences. Ils ne sont pas prêts à
    donner aux quiche et aux Lacandon ce qu'ils vendent avec profit aux Mexica.
    Ils pensent que notre Orateur Vénéré sera, lui aussi, indigné par leurs prétentions.
    - …pargne-moi ces remarques évidentes, grogna Ahuizotl. que proposent les Anciens ? que nous fassions pour eux la guerre au quautem‚lan ?
    - Non, Seigneur. Ils proposent de nous donner le Xoconochco.
    - quoi ! s'exclama-t-il, sincèrement suffoqué.
    - Si le Uey tlatoani accepte les terres du Xoconochco comme une nouvelle province, tous les petits chefs se démettront de leur charge, toutes les tribus renonceront à leur identité particulière et tout le monde prêtera serment de fidélité à Tenochtitl‚n. Ils ne demandent que deux choses : qu'on leur permette de continuer à vivre et à travailler tranquillement comme par le passé et qu'on leur donne un salaire pour leur travail. Les Marne souhaitent, ainsi que toutes les tribus voisines, qu'un noble mexica soit désigné comme gouverneur et protecteur du Xoconochco et qu'on y établisse une importante garnison. "
    Pour une fois, Ahuizotl avait l'air content et même ravi. Il murmura pour lui-même : " Incroyable. Une terre si riche qui s'offre de son plein gré. "
    II s'adressa à moi avec plus de chaleur qu'il ne m'en avait jamais témoigné. " Tu n'es pas toujours une cause de soucis et de problèmes, jeune Mixtli. " II continua à penser tout haut : " Ce serait la plus lointaine possession de la Triple Alliance. En y plaçant une armée, nous tiendrions la plus grande partie du Monde Unique, d'une mer à l'autre, 579
    dans un étau. Les nations ainsi enserrées hésiteraient plus que jamais à se rebeller, de peur que l'étau ne se referme sur elles pour les broyer. Elles seraient inquiètes, obéissantes et serviles.
    - Puis-je me permettre de souligner un autre avantage, Seigneur Orateur ?
    Cette armée sera loin de chez nous, mais elle n'aura pas à dépendre des convois de ravitaillement de Tenochtitl‚n. Les Anciens Marne ont promis de prendre à leur charge la totalité de l'entretien des troupes. Les soldats vont être comme des coqs en p‚te au Xoconochco.
    - Par Huitzili, c'est chose faite ! s'écria Ahuizotl. Nous devons au préalable présenter la proposition à notre Conseil, mais ce ne sera qu'une formalité.
    - Sa Seigneurie pourrait également dire au Conseil qu'une fois la garnison installée, les familles pourront aller la rejoindre. Puis, les marchands suivront. Ensuite, d'autres Mexica qui souhaiteront quitter la région des lacs surpeuplée pourront s'établir dans le vaste Xoconochco. La garnison sera peut-être la semence d'une colonie, d'un petit Tenochtitl‚n qui pourra être un jour, pourquoi pas, la deuxième grande ville des Mexica.
    - Tu vois grand, dis-moi, remarqua-t-il.
    - J'ai peut-être outrepassé mes droits, Seigneur Orateur, mais j'ai évoqué

    la possibilité d'une colonisation devant le Conseil des Anciens Marne. Loin d'en prendre ombrage, ils m'ont déclaré qu'ils seraient honorés que leur pays fournisse le site, pour ainsi dire, d'un Tenochtitl‚n du sud. "
    Ahuizotl posa sur moi un regard bienveillant, et tambourina des doigts avant de me dire : " Dans le civil tu n'es qu'un marchand et dans l'armée, un simple tequia...
    - Gr‚ce à votre

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