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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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figure. Z‚a,"o˘ vas-tu ? Ne me laisse pas. "
    Je venais en effet de partir au pas de course, mais c'était simplement pour aller chercher une chaise à porteurs afin qu'elle ne rentre pas à pied à la maison. Elle se mit à rire. " C'est ridicule ! " Et lorsque j'insistai pour la faire monter dans la litière, elle me dit : " Mais, Z‚a, on dirait que tu es content.
    - Content ! m'exclamai-je. Et comment ! " quand nous arriv‚mes à la maison, Turquoise s'inquiéta de me voir aider Zyanya à monter le petit escalier.
    Mais je lui criai aussitôt : " On va avoir un enfant ! " Elle poussa une exclamation de joie et Chatouilleuse, entendant ce vacarme, arriva en courant ; je leur ordonnai : " Chatouilleuse, Turquoise, allez tout de suite nettoyer à fond la chambre d'enfant. Préparez tout ce qu'il faut.
    Achetez ce qui manque, un berceau, des fleurs, mettez des fleurs partout !
    - Z‚a, calme-toi, me dit Zyanya, mi-amusée, mi-gênée. On a plusieurs mois devant nous. "
    Cependant, les deux esclaves se préparaient déjà^à exécuter mes ordres et montaient les escaliers, toutes joyeuses. Malgré ses protestations, je l'obligeai à se reposer pour se remettre de la fatigue de notre visite au palais. Moi-même, je fêtai l'événement en buvant un verre d'octli et en fumant un poquietl, puis je contemplai le soleil couchant, rempli de joie.
    Mais, peu à peu, mon exaltation fit place à la réflexion et je compris pourquoi Zyanya avait hésité à m'annoncer cette nouvelle. Elle m'avait dit que la naissance se produirait vers la fin de l'année. En comptant sur mes doigts, j'en déduisis que l'enfant avait été conçu pendant cette fameuse nuit, au palais d'Yquingare et cette pensée me fit rire, car je pensais que Zyanya en était un peu dépitée. Pour ma part, je trouvais qu'il était préférable de concevoir un enfant dans le plaisir, plutôt que dans une soumission fataliste au devoir, au conformisme et à l'inévitable, comme c'était le cas le plus souvent.
    L'idée qui me vint ensuite me parut moins plaisante. L'enfant risquait d'être handicapé, dès la naissance, au
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    cas o˘ il hériterait de ma mauvaise vue. Lui, au moins, n'aurait pas à t
    ‚tonner et à trébucher comme je l'avais fait pendant des années avant de découvrir le cristal magique. Je me l'imaginais incapable de se déplacer sans cela et affublé du surnom cruel d'Oeil Jaune par ses'camarades...
    Si c'était une fille, ce défaut serait moins gênant. L'apparence de ma fille compterait davantage que sa vision. Mais, quelle pensée angoissante !
    Si elle allait hériter à la fois de mes yeux et de mon aspect. Un garçon pourrait être fier d'avoir une tête haute, mais une fille en serait navrée et sa seule vue me révolterait. J'imaginais alors que notre fille allait ressembler à l'énorme nourrice.
    Un autre souci vint m'assaillir. Les jours précédant la conception de l'enfant, Zyanya avait été en rapport avec les monstrueuses jumelles. Il était notoire que beaucoup d'enfants naissaient contrefaits et anormaux quand leur mère avait été en contact avec des choses repoussantes. Pis encore, Zyanya avait parlé de " la fin de l'année ", le moment des cinq nemontemi. C'était un mauvais présage pour un enfant de naître pendant ces cinq jours néfastes et sans vie au point que certains parents laissaient l'enfant mourir de faim ; bien plus, on les y encourageait. Je n'étais pas superstitieux à ce point, mais tout de même, quel fardeau, quel monstre allait être cet enfant ?
    " Je serai une misérable loque avant peu de temps, déclarai-je à Zyanya le lendemain matin. Je me demande si tous les pères connaissent les mêmes affres que moi.
    - S˚rement pas autant que les mères, me répondit-elle en souriant. La différence, c'est qu'une mère sait qu'elle ne peut rien faire d'autre que d'attendre.
    - Je ne vois pas non plus ce que je pourrais faire d'autre, soupirai-je. Il ne me reste qu'à m'occuper de toi et à veiller à ce qu'il ne t'arrive rien.
    - Si tu fais ça, je suis perdue ! s'écria-t-elle avec un accent de grande sincérité. Je t'en prie, trouve autre chose pour te distraire. "
    Piqué et vexé par ce refus, je partis en boudant pour 613
    aller prendre mon bain. Lorsque je redescendis, un visiteur se présenta qui vint me changer les idées. C'était Cozcatl.
    " Ayyo. Tu es déjà au courant ? m'exclamai-je. C'est gentil d'être venu si vite. "
    II sembla intrigué par mes paroles. " Au courant de

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