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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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cactus inextricables. J'étais s˚r que les Azteca n'étaient pas passés par là et je suivais donc les routes, quand elles existaient, ou des sentiers bien tracés. quoique sinueux, mon itinéraire continuait à me conduire vers le nord.
    J'étais toujours sur un haut plateau, mais je descendais insensiblement chaque jour, et les journées étaient de plus en plus chaudes. C'était une chance pour moi car il n'y avait pas d'auberge et les villages o˘ j'aurais pu trouver à me loger étaient souvent éloignés. Cette région étant très peu peuplée, même les animaux les plus craintifs habituellement n'étaient pas farouches. Bien que je n'eusse rien d'autre que mon macquauitl, arme assez bien conçue pour chasser le petit gibier, il me suffisait généralement de le lancer de côté pour me procurer un plat de viande fraîche.
    Ce nom d'Otomi est une abréviation d'un mot très long et très difficile à
    prononcer qui signifie en gros : " Les hommes dont les flèches abattent les oiseaux ", mais il y a fort longtemps que la chasse n'est plus leur activité principale. Les tribus otomi sont très nombreuses et toutes vivent de l'agriculture : maÔs, xitomatl et autres légumes. Leurs champs et leurs vergers étaient si prospères qu'ils envoyaient le surplus de leur production au marché de Tlatelolco et dans d'autres villes. Les Mexica appelaient ce pays Atoctli, la Terre Fertile.
    Nulle part, je n'ai trouvé aucune cachette, ni aucune trace du passage des Azteca. Parfois, dans un village, un vieux conteur se souvenait que des faisceaux et des faisceaux d'années auparavant, une horde de va-nu-pieds 792

    était venue traîner dans le voisinage pendant quelque temps, mais tous ces vieillards me répétaient à chaque fois : " Ils n'avaient rien apporté avec eux et ils n'ont rien laissé en partant. " C'était décourageant, mais, après tout, moi qui étais un descendant direct de ces vagabonds, je n'avais rien apporté non plus. Une fois, pourtant, pendant mon séjour en pays otomi, j'ai peut-être laissé quelque chose.
    Chez les Otomi, les hommes sont petits et trapus et comme beaucoup de paysans, ils ont un caractère assez renfrogné. Les femmes sont petites, elles aussi, mais elles sont minces et bien plus vives que leurs lourdauds de maris.
    Les Otomi s'embellissent - c'est du moins ce qu'ils croient - en se teignant les dents en bleu et en rouge et en ornant leurs corps de dessins bleus gravés dans la peau avec des épines pour qu'ils soient indélébiles.
    Certains ont juste une petite décoration sur le front ou sur la joue, mais d'autres en ont le corps entièrement couvert.
    A mon avis, les hommes n'étaient ni enlaidis, ni embellis par cette ornementation ; par contre, je trouvais dommage que les femmes dissimulent leur beauté derrière toutes ces spirales et tous ces entrelacs ineffaçables. Cependant, à mesure que je m'y habituai, ces décorations se mirent à me fasciner. Ce voile semblait rendre les femmes intouchables et donc désirables.
    Un jour, alors que je me trouvais à l'extrémité nord du territoire otomi, j'arrivai dans un village nommé M'boshte o˘ je rencontrai une jeune femme qui s'appelait R'zoono M'donwe, ce qui signifie Fleur de Lune. Fleurie, elle l'était en effet. Elle était couverte de pétales et de feuilles bleues et derrière ce jardin artificiel, je découvris un visage et un corps très agréables. Je plus aussi à Fleur de Lune, dans doute pour la même raison qu'elle m'avait plu. On est souvent attiré par l'insolite et ma taille, déjà haute pour un Mexica, faisait de moi un géant comparé aux Otomi. Elle me fit comprendre qu'elle n'avait pas d'attaches pour le moment. Son mari était mort récemment dans la R'donte Sh'mboi, la Rivière Ardoise qui traversait le village.
    Je passai donc ma nuit à M'boshte dans le lit de Fleur 793
    de Lune. Je ne sais pas ce qu'il en est des autres femmes otomi, mais elle était entièrement décorée, sauf les lèvres, les paupières, le bout des doigts et le bout des seins. Elle avait d˚ souffrir atrocement quand l'artiste lui avait incisé des fleurs sur les bords mêmes de son tipili. Au cours de cette nuit, j'ai pu admirer toute cette végétation, car elle avait voulu que je commence par examiner, caresser et go˚ter la moindre fleur de son jardin secret. J'avais l'impression d'être un cerf broutant une généreuse prairie et je me disais que ces animaux avaient bien de la chance.
    Le lendemain, pendant que je me

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