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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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de ladite plaine, à la tête de ses quatre cent cinquante soldats et de ses trois mille guerriers indigènes, pour se trouver face à un mur impénétrable de dix mille Texcalteca - trente mille ont prétendu certains. Cortés se rendait compte de la formidable importance de ses opposants, revêtus de leur armure jaune et blanc et brandissant leurs longues bannières de plumes, mais il garda assez de sang-froid pour dissimuler son arme la plus redoutable. Les Texcalteca ne virent que des fantassins ; tous les chevaux étaient restés cachés dans les bois, hors de la vue de l'ennemi.
    Comme l'exigeait la tradition, plusieurs nobles texcal-teca sortirent des rangs et traversèrent la prairie verdoyante qui séparait les deux armées pour venir offrir cérémonieusement les armes symboliques, les manteaux de plumes et les boucliers et pour déclarer l'ouverture des hostilités. Cortés prolongea à dessein cette cérémonie en demandant qu'on lui en explique la signification.
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    Aguilar servait de moins en moins d'interprète car Malintzin avait fait de rapides progrès en espagnol ; après tout, le lit est la meilleure école pour apprendre les langues. Aussi, après avoir écouté la déclaration des Texcalteca, Cortés en fit une à son tour et Malintzin la traduisit aux nobles. Je peux vous la répéter de mémoire, car il a fait ensuite la même proclamation dans tous les villages, dans toutes les villes et dans toutes les nations qui se fermaient à son approche. Après avoir demandé qu'on le laisse entrer sans résistance, il déclarait :
    " Si vous refusez, avec l'aide de Dieu, je pénétrerai de force et je vous livrerai un combat acharné. Je vous soumettrai à notre Sainte …glise et à
    notre roi Carlos. Je prendrai vos femmes et vos enfants comme esclaves ou bien je les vendrai selon le bon plaisir de Sa Majesté. Je m'emparerai de tous vos biens et je vous traiterai comme des sujets rebelles refusant d'obéir à leur souverain légitime. Par conséquent, tous les massacres et les malheurs qui surviendront par la suite vous seront imputables et non à
    Sa Majesté, à moi ou aux officiers qui sont à mes ordres. "
    II est facile d'imaginer que les nobles texcalteca n'avaient pas été très heureux qu'on les qualifie de sujets d'un prince étranger, ni qu'on leur dise qu'ils étaient des rebelles en défendant leurs frontières. Ces propos dédaigneux ne firent qu'accroître leur désir de se battre ; ils ne firent aucune réponse et regagnèrent leurs rangs, la tête haute, au milieu des cris de guerre, des tambours et des fl˚tes.
    Cependant, ces échanges de politesse avaient donné aux hommes de Cortés le temps de monter et d'installer leurs dix gros canons et les quatre petits.
    Ils les avaient chargés non pas avec des boulets, mais avec des morceaux de métal, du verre brisé et des cailloux tranchants. Les arquebuses et les arbalètes'étaient prêtes à tirer. Cortés donna alors rapidement ses ordres que Malintzin tra-dujsit aux guerriers indigènes avant de courir se mettre à l'abri à l'arrière. Ensuite, toute l'armée attendit que le grand mur jaune et blanc s'élance en faisant pleuvoir un déluge de flèches, puis que ce mur se transforme en une
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    ruée de guerriers frappant sur leurs boucliers, hurlant comme des jaguars et criant comme des aigles.

    Ni Cortés, ni aucun de ses hommes ne bougea pour aller à leur rencontre comme c'était la tradition. Il cria seulement : " Par Santiago ! " et le grondement des canons éclata. Les combattants du premier rang éclatèrent en lambeaux de chair et en jets de sang. La ligne suivante s'effondra, foudroyée mais sans raison apparente, puisque les balles des arquebuses et les flèches des arbalètes avaient disparu dans leur épaisse armure matelassée. Puis, les cavaliers sortaient du bois au galop, les chiens à
    leurs trousses. Ils avaient levé leur lance et ils embrochaient leurs proies comme des piments sur une ficelle. quand leur lance ne pouvait plus contenir de victime, les cavaliers les laissaient tomber et dégainaient leur épée d'acier avec laquelle ils tranchaient bras, jambes et têtes.
    Choqués, effondrés, terrorisés, les Texcal-teca furent saisis de stupeur et perdirent toute leur rage de vaincre. Les chevaliers et les quachic tentèrent à plusieurs reprises de les rassembler pour redonner l'assaut.
    Mais, à chaque fois, les canons, les arbalètes et les arquebuses envoyaient leurs projectiles meurtriers, semant

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