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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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organisé un complot.
    Il affirmait qu'il n'en avait pas eu connaissance et qualifiait les prétendus insurgés de " traîtres envers nous deux ". Il félicitait Cortés de sa rapide intervention et il espérait que cet incident ne mettrait pas en péril l'amitié future des hommes blancs et de la Triple Alliance.
    Il semblait particulièrement indiqué que ce message f˚t confié au Femme-Serpent car c'était un chef-d'ouvre de sinuosité.
    " Cependant, avait poursuivi Tlacotzin, si la perfidie de Cholula a découragé le Capitaine Général de s'aventurer plus loin dans ces terres peu s˚res, nous comprendrons sa décision de rentrer chez lui, tout en regrettant vivement de ne pas avoir pu rencontrer face à face le vaillant Capitaine Général Cortés. Par conséquent, puisque vous ne venez pas dans leur capitale, les Mexica vous prient d'accepter ces cadeaux que vous

partagerez
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    avec votre roi Carlos quand vous serez de retour en Espagne. "
    On m'a dit par la suite que Cortés avait eu du mal à contenir son amusement quand ce message équivoque lui fut traduit par Malintzin et qu'il avait murmuré : " J'ai h‚te de me trouver face à cet homme au double visage. "

    Mais voici ce qu'il répondit à Tlacotzin :
    " Je remercie votre maître de ses attentions et de ses présents que j'accepte avec gratitude de la part de Sa Majesté le roi Carlos. Cependant (et là, il b‚illa) les ennuis que nous avons eus à Cholula ne portent pas à
    conséquence. (Là, il se mit à rire) Votre Seigneur ne doit pas craindre que notre détermination de poursuivre notre exploration en soit amoindrie. Nous allons continuer vers l'ouest en faisant, de temps à autre, un détour pour rendre visite à des pays qui souhaiteraient se joindre à nous. Mais soyez s˚r que notre périple nous amènera à Tenochtitl‚n. Vous pouvez transmettre à votre chef ma solennelle assurance que nous nous rencontrerons face à
    face. "
    Motecuzoma avait prévu que les envahisseurs ne se laisseraient pas si facilement dissuader, aussi il avait indiqué à son Femme-Serpent cette réponse hypocrite :
    " Dans ce cas, notre Orateur Vénéré souhaite que le Capitaine Général ne diffère pas plus longtemps sa venue. (Cela voulait dire que Motecuzoma ne voulait pas qu'il continue à se promener parmi ses tributaires mécontents en les enrôlant au passage.) L'Orateur Vénéré craint que ces provinces arriérées ne vous fasse croire à tort que nous sommes un peuple barbare. Il désire que vous voyiez sa magnifique capitale pour que vous puissiez juger de ce qu'il est capable de faire et il vous presse de venir directement à
    Tenochtitl‚n. Je vous y conduirai, Seigneur, et, puisque je suis le second personnage de la nation Mexica, ma présence sera pour vous une garantie contre des perfidies et des traquenards éventuels. "
    Cortés fit un geste qui englobait la multitude des trou-4>es stationnées autour de Cholula.
    " Je ne m'inquiète pas outre mesure des perfidies.et 943
    des traquenards, ami Tlacotzin, mais j'accepte l'invitation de votre chef et votre offre de me servir de guide. Nous serons prêts à partir quand vous le voudrez. "
    II est fort possible que Motecuzoma ait caressé l'idée de promener indéfiniment l'armée de Cortés jusqu'au moment o˘ les envahisseurs se seraient fatigués et perdus. Mais, parmi les troupes indigènes, beaucoup auraient découvert la supercherie. Malgré tout, Motecuzoma avait d˚ donner l'ordre à Tlacotzin de ne pas leur faciliter le voyage, espérant peut-être que Cortés finirait par se décourager. Au lieu de leur faire prendre les routes de commerce des basses vallées, le Femme-Serpent les avait conduits par le grand col qui sépare les volcans Ixtaccihuatl et Popocatepetl.
    Même pendant les plus chaudes journées d'été, il y a de la neige sur ces sommets et lorsque l'armée de Cortés les franchit, l'hiver commençait. Rien n'était plus propre à désespérer les Blancs que le froid mordant, les vents furieux et les bourrasques de neige qu'ils durent affronter. Je ne sais pas quel est le climat de votre Espagne, mais les soldats de Cortés avaient passé plusieurs années à Cuba qui est, je crois, une île aussi torride et aussi humide que nos Terres Chaudes. Les Blancs, comme leurs alliés totonaca, n'étaient ni préparés, ni vêtus pour faire face à ces intempéries et Tlacotzin raconta ensuite qu'ils avaient terriblement souffert.
    Ils souffrirent, il gémirent, quatre d'entre eux

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